o:id 11929 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/11929 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue dcterms:title An-Nasr Vendredi #281 (Au-delà de l'épreuve) dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2198 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2009-03-27 dcterms:identifier iwac-issue-0000461 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:rightsHolder Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina bibo:content in - nasr end red n°281 du 27 mars 2009. Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. « C’est Lui qui créa la mort et la vie afin de vous éprouver et de distinguer ceux qui agiront pour le mieux » (C67V2). Les épreuves les plus difficiles à assumer sont celles qui touchent un ou plusieurs membres de notre famille. Elles revêtent plusieurs aspects : le décès, le divorce, l’éducation difficile des enfants, les mauvaises relations familiales... Face à ces situations, plusieurs d’entre nous se sentent désorientés et endurent avec difficulté, surtout si l’épreuve persiste dans le temps. Il est clair que certaines situations sont difficiles à gérer et que l’on ne sait pas forcément comment aborder le ou les problèmes. Mais Allah éprouve les gens selon leur capacité à endurer et ceci conformément au verset suivant : « Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité » (C2V286). Par ailleurs, Allah nous indique que l’épreuve est passagère lorsqu’il dit à deux reprises : « À chaque situation difficile s’accompagne une situation facile. » L’homme doit faire preuve de patience, d’endurance et doit comprendre, à travers les épreuves qu’il traverse, qu’il est impuissant à résoudre d’un coup de baguette magique les situations difficiles. Il doit, au contraire, placer sa confiance en Allah et remettre totalement à Lui, en l’invoquant par la demande de secours, en cherchant conseil auprès de sages conseillers. La vie, initialement, était facile à mener, mais l’homme, par ses désobéissances répétées et son souci généralement matérialiste, se l’est compliquée à un point où il se retrouve prisonnier et esclave de ses propres erreurs. À l’origine, Allah a créé les Hommes et les Tributs pour qu’ils s’entre-connaissent, autrement dit, pour qu’ils apprennent à cohabiter ensemble et se comprendre mutuellement. Mais l’avidité de certains a généré le monde dans lequel nous vivons. Quoiqu’il en soit, nous devons... œuvrer dans le bien, apporter le conseil et faire les meilleures démarches possibles avec un bon jugement. Nous ne devons pas nous empresser mais prendre du recul afin d’éviter au mieux les situations qui parfois nous embarrassent et surtout ne jamais désespérer. Le désespoir est certes une réaction qui peut amener à commettre de graves actes (crimes passionnels, suicide...). Notre manque de confiance en Allah est une force pour le Diable lapidé qui profite de ces situations pour nous épuiser et nous éloigner de la proximité d’Allah. En effet, combien de personnes ont délaissé la prière dans de telles difficultés, combien de personnes ont « maudit » le destin, combien de personnes sont même allées à douter de l’existence d’Allah... Nous ne sommes pas les premiers à avoir été éprouvés. Les Prophètes (as) eux-mêmes eurent les plus grandes épreuves et malgré cela ont accru leur confiance et leur amour en Allah. Nous devons par conséquent œuvrer à nous rapprocher de leurs comportements, assister ceux qui sont. Dans la gêne et surtout même si l’on a soi-même ses propres soucis, ne pas délaisser et conseiller ceux qui désespèrent. Ben Hamid. Cette pauvre mère, après avoir fait son éducation, veillé les nuits pour lui sacrifier sa vie et son bonheur pour sa cause et organisé son mariage, s’est vue soudainement reniée par son fils en lui désobéissant et la rejetant. Elle dit dans un extrait de sa lettre : « Mon fiston, il y a maintenant vingt-cinq ans, ce fut dans ma vie une rayonnante journée lorsque le médecin m’informa que je suis enceinte. Tu sais, mon fils, les mères maîtrisent bien le sens de ce mot, c’est à la fois un mélange de joie et de bonheur, avec le début de la fatigue et les changements psychologiques et physiologiques. » Lettre d’une mère à son fils bien-aimé. Après cette bonne nouvelle, je t’ai porté dans mon ventre pendant neuf mois, mon fils, tout en étant heureuse et enjouée. Pourtant, je me levais péniblement, je dormais difficilement, je mangeais. À contrecœur, je respirais malaisément. Malgré tout, cela n’a jamais affaibli l’amour que je te porte et la joie de t’avoir. Au contraire, plus les jours passaient et plus mon amour pour toi ne cessait de se développer et le désir de te voir grandissait. Je t’ai porté, mon fils, subissant pour toi peine sur peine et douleur sur douleur. Cependant, j’étais heureuse, heureuse chaque fois que je ressentais dans mon ventre un de tes mouvements. Je me réjouissais lorsque tu prenais du poids bien que la grossesse me fût pénible. C’est en effet une longue fatigue. Après cela, l’aube de cette fameuse nuit est arrivée, j’ai perçu la mort de mes propres yeux jusqu’à ce que tu viennes au monde. Tes larmes de naissance se sont mêlées à mes larmes de joie, et toutes mes douleurs et mes blessures disparurent. Mon cher fils, pendant des années de ma vie, je t’ai porté dans mon cœur, je t’ai lavé de mes propres mains, mon giron fut ton lieu pour dormir et de ma poitrine tu prenais ta nourriture. J’ai veillé mes nuits. Pour que tu dormes, et durant mes jours, je me suis fatiguée pour ton bonheur. Mon seul souhait est de pouvoir entrevoir ton sourire et ma joie de tout instant est que tu me demandes de te préparer quelque chose. Ceci était mon bonheur extrême. Je demeurais ainsi pendant toutes les nuits et les jours qui s’écoulèrent. Je demeurais une servante sans reproche, une nourrice ininterrompue et une travailleuse sans relâche. Ceci, jusqu’à ce que tu aies atteint ta maturité et ta pleine croissance, et jusqu’à commencer à voir en toi les signes de la virilité. Donc, je me suis précipitamment mise à courir ici et là pour te trouver la femme que tu demandais. Puis vînt le jour de ton mariage. Mon cœur déchiré, mes larmes coulaient, car j’étais d’une part heureuse de contempler ta nouvelle vie de bonheur, mais d’autre part, j’étais triste de te quitter. Ensuite, les heures s’écoulèrent lentement, mais brusquement tu n’étais plus le fils que j’avais connu auparavant. Soudainement, tu m’as rejetée et tu as feint d’oublier. Mes droits sur toi, les jours passent sans que je te voie ni t’entende. Tu as feint d’ignorer celle qui t’a présenté le meilleur service. Mon enfant, je ne demande rien de plus que de me compter parmi les membres de tes plus lointains amis et parmi ceux que tu rencontres le moins souvent. Mon tendre fils, fais en sorte de m’accorder chaque mois une place dans ta vie, pour te voir ne serait-ce que quelques minutes. Mon cher fils, sache que mon dos s’est courbé, mes membres ont trembloté, les maladies m’ont exténué et le dépérissement m’a frappé. En effet, je ne me lève que difficilement et je ne m’assieds que péniblement. Malgré tout, mon cœur ne cesse d’être animé par ton amour. Si un jour une personne te montre du respect, tu t’empresserais de la remercier pour avoir bien agi et pour le bienfait reçu, alors que dire de ta mère - que mon seigneur te garde ! Oh, qui a été bonne envers toi, d’une bonté que tu ne reçois pas et d’une bienfaisance à laquelle tu es ingrat. Cette mère qui était aux petits soins avec... toi et s’est occupée de toi des années successives; cette mère qu’a-t-elle donc récolté comme récompense et qu’a-t-elle obtenu en compensation? Comment en es-tu arrivé à être aussi insensible et comment le temps a-t-il autant agi sur toi? Mon cher fils, chaque fois qu’on m’apprend que tu es heureux dans ta vie, ma joie et ma réjouissance redoublent. Cependant, je suis étonnée par ton comportement alors que tu es le produit de mes mains. Je me pose la question : quel crime ai-je commis pour être devenue ton ennemie, pour ne plus vouloir venir me voir et pour te montrer réticent à mon égard? Pourtant, je ne vais pas me plaindre de toi (auprès d’Allah) et je ne vais pas communiquer ma tristesse (à Allah), car si jamais elle s’élève au-dessus des nuages et monte jusqu’aux portes du ciel, alors le malheur te frappera pour avoir été ingrat (envers moi), le châtiment t’atteindra et l’adversité s’installera dans ta propre maison. Non ! Je ne le ferai pas, car tu es toujours - ô mon enfant - le fruit de mes entrailles, le Doux parfum de ma vie et le plaisir de mon existence. Réveille-toi, mon fils, la vieillesse n’est plus si lointaine, les années passeront et tu deviendras un vieux père à ton tour, mais sache que la peine est proportionnée à la faute. À ton tour, tu écriras à ton fils en pleurs de la même façon que je t’ai écrit. Certes, les litiges seront jugés par Allah. Crains Allah au sujet de ta mère, cesse ses larmes et allège sa souffrance. Ensuite, si tu le désires, déchire donc sa lettre, mais sache que quiconque fait une bonne œuvre, c’est pour son bien, et quiconque fait le mal, il le fait à ses dépens... bibo:issue 281 bibo:numPages 4 --