o:id 11897 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/11897 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue dcterms:title An-Nasr Vendredi #305 (Rupture commune, quel acte spirituel et social!) dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/12891 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2198 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2009-09-11 dcterms:identifier iwac-issue-0000445 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:rightsHolder Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina bibo:content Dans le lot des œuvres méritoires pendant le mois du ramadan, figure en bonne place les ruptures communes. En effet, un hadith du prophète (saw) informe que celui qui donne ne serait-ce qu’une moitié de datte à une personne pour rompre son jeûne aura la récompense d’une journée de jeûne sans pour autant diminuer la récompense de cette personne. Il est également dit que le prophète était encore plus généreux le mois de ramadan. C’est dans ses enseignements que les ruptures communes peuvent trouver leur fondement. La logique est tout simple : si la moitié d’une datte offerte à un fidèle suffit pour se faire attribuer la récompense d’une journée de jeûne, on s’imagine les récompenses de celui qui ne donne pas la moitié d’une datte mais un repas copieux, pas à une personne mais à 10, 20, 50, ou 100 personnes ? Un bon commerce, assurément ! Cela explique l’engouement des uns et des autres à qui Allah a accordé plus de moyens. Alors, dans les mosquées, les familles et les quartiers, individuellement ou... Collectivement, les gens se mobilisent pour l’organisation des ruptures. Outre les mérites spirituels de cette pratique, on lui doit aussi des avantages sociaux incontestables. En effet, en prenant le repas ensemble, une certaine convivialité, une unité, la justice, le partage s’instaurent au sein de cette communauté à l’avantage de la société entière. Dans cette perspective, il faut se féliciter de la multitude de ruptures qui sont organisées un peu partout, car ce sont là les graines d’une société juste et équitable qui sont semées tous les jours de ramadan. Ces réalités spirituelles et sociales sont les finalités mêmes des ruptures communes. Cependant, l’on doit accepter d’admettre quelques fois qu’il y a des manières qui, si elles ne sont pas circonscrites, peuvent nous faire perdre le sens réel des ruptures communes. En effet, on remarque que de plus en plus les ruptures ressemblent à des pots servis à des amis, une affaire de collègues, c'est-à-dire des gens qui n’éprouvent aucune difficulté à. trouver la nourriture. Pendant ce temps, les miséreux pour qui les ruptures doivent être organisées s’en trouvent exclus. Où est le sens du partage, de la générosité s’il faut donner la moitié d’une datte à quelqu’un qui achète des sacs de dattes ? Alors qu’à côté des pauvres femmes vendent du sable qu’elles ont rassemblé au prix de la sueur, de la soif et de la faim pour payer de quoi rompre leur jeûne ? D’autre part, on remarque que dans certains milieux, les ruptures sont de véritables occasions de bombances, préparées à coût de milliers de francs qui frisent le gaspillage. Les invités d’une soirée se gavent sérieusement, obligeant même à penser qu’ils se rattrapent la soif et la faim de la journée écoulée. Quelqu’un a pu même dire que le ramadan est l’occasion pour certains de manger du spécial. En tout état de cause, il conviendrait que l’on reste dans la logique du prophète Mohammad (saw), c’est-à-dire éviter que les ruptures collectives ne soient sélectives au risque de perdre leurs valeurs spirituelles. sociales. Il y a beaucoup de familles pauvres autour de nous, nous les connaissons. Il faut les secourir. Donnez un sac de riz, un carton de sucre, ou des dattes à une famille nécessiteuse et vous verrez que vous organisez dans cette famille, tous les jours, une rupture commune, à bonheur spirituel. C’est là le sens de la générosité du prophète (saw) pendant Ramadan : apporter plus de soutien aux pauvres, établir leur dignité, donner la joie dans les familles... Les fidèles à la recherche de la nuit du destin. Sitôt commencé, voilà Ramadan qui s’en va. Ô mois béni, veux-tu vraiment partir ? Tu nous laisseras certes dans l’amertume, la tristesse et l’hostilité. Quand reviendras-tu ? Ramadan, ta première décade est miséricorde, ta deuxième est pardon et ta dernière est affranchissement. Effectivement, c’est dans ta dernière partie qu'Allah a institué la nuit du destin. C’est au cours de cette nuit que le Coran fut descendu pour toute l’humanité. Allah dit dans le Coran : « Nous l'avons certes, fait... descendre (le Coran) pendant la nuit d'Al-Qadr. Et qui te dira ce qu'est la nuit d'Al-Qadr ? La nuit d'Al-Qadr est meilleure que mille mois. Durant celle-ci descendent les Anges ainsi que l'Esprit, par permission de leur Seigneur pour tout ordre. Elle est paix et salut jusqu’à l'apparition de l'aube. Cette nuit d’Al Qadr a les bénédictions de plus de mille (1000) mois d’adoration, soit plus de 83 ans et 4 mois d’adoration. Tous les anges descendent. N'est-ce pas pour tous ces avantages inestimables que le prophète (saw) lui-même redoublait d’efforts dans son adoration ! Aïcha (ra) dit : « Quand les dix derniers jours de Ramadan arrivaient, le prophète (saw) passait la nuit dans l’adoration, réveillait sa famille, redoublait d’efforts... » (Bukhari et Muslim) Si celui dont les péchés antérieurs et futurs ont été pardonnés ne dormait pas, quel doit être notre comportement ? Il a lieu de s’armer davantage et d'imiter notre Messager. Surtout que Dieu nous dit de le prendre comme modèle : « En effet, vous... » Avez dans le Messager d'Allah un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et invoque Allah fréquemment. » (Coran 33:21) Si avoir 80 ans n’est donné à n’importe qui, combien sera notre dévouement pour chercher ses bénédictions en une seule nuit ! Quoi de plus normal qu’un musulman abandonne la recherche ! C’est une période durant laquelle Dieu exauce les invocations de Ses serviteurs. C’est le moment par excellence pour les musulmans d’adresser toutes leurs demandes à Allah : santé, travail, tranquillité au sein de la famille, la paix dans ce monde, le pardon de ses péchés, le paradis, etc. Mais à quand a lieu exactement cette nuit ? Est-ce la vingt-septième nuit ? Il est conseillé de la chercher parmi les nuits impaires : « cherchez la nuit du destin parmi les nuits impaires de la dernière décade du mois de Ramadan » (Bukhari). De nombreux savants estiment que la nuit du destin n’est pas constante, stable. Cette période tant recherchée, ce trésor tant convoité est bel et bien. Célé dans les dix derniers jours. Il faut fouiller, refouiller, veiller par les actes d’adoration durant ces dix dernières nuits afin de mériter cette noble prime. N’est-ce pas par la Miséricorde d’Allah (Exalté soit-il) pour nous cette impression ? Le Messager (saw), lui, partait chaque fois en retraite spirituelle pour toute la dernière décade. À défaut de faire la retraite comme lui, n’allons-nous pas nous lever le plus souvent et dire merci à Allah et gagner 83 ans de pleine adoration ? Cette phase est celle où il est souhaitable de réciter cette doua, afin de décupler sa récompense. « Allâmma innaka afouwwoun touhibboul afwa fa afou an-nâ » (Ô Allah, Tu es indulgent, Tu aimes le pardon, pardonne-nous.) bibo:issue 305 bibo:numPages 4 --