o:id 11797 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/11797 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue dcterms:title An-Nasr Vendredi #244 (Les secrets d'une famille heureuse en Islam) dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/85 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/87 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2198 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2008-08-01 dcterms:identifier iwac-issue-0000400 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:rightsHolder Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina bibo:content ©An-nasr M Vendredi N°244 du 01 août 2008 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. La vie du couple suppose au préalable le mariage, qui est une institution divine visant à offrir un cadre idéal d’épanouissement, de satisfaction de certains instincts d’ordre biologique, naturel, mais aussi la pérennité de l’espèce adamique de façon légale. Elle est à l’image d’une entreprise dont les actionnaires sont essentiellement les époux, chacun de son côté œuvrant pour atteindre des objectifs précis qui relèvent de l’intérêt de tous. Il y a donc une relation d’interdépendance, le souligne le Coran : « Parmi Ses signes est qu’Il vous a créés à partir de vous-mêmes des épouses afin que vous trouviez auprès d’elles le calme et le gîte et qu'Il a établi entre vous des liens de tendresse et de miséricorde. Il y a en cela des signes certains pour des gens qui méditent ». (Coran 30:21) Caractéristiques d’une bonne famille musulmane La famille est avant tout un espace d’amour et de tendresse, comme le stipule le verset cité plus haut. C’est également une échelle de responsabilité à plusieurs dimensions. Chaque composante (époux, épouse, enfants) a donc son rôle à jouer vis-à-vis de Dieu, des hommes et de la société. En effet, quand on se marie, c’est pour Dieu. La gestion de la famille doit, par conséquent, se faire selon la prescription d’Allah (saw). Le mariage est ce qui vient unir deux familles, l’une du côté de l’homme et l’autre du côté de la femme. Par respect donc des normes divines et la confiance dont la belle-famille a faite preuve à l’égard du conjoint, c’est une obligation de donner à la conjointe ses droits qui, en réalité, s’accompagnent de devoirs, conformément aux enseignements du Coran et de la sunna du prophète Mohamad (saw). Au-delà de ces considérations, il y a les attentes de la société dont l’état dépend de l’éducation que les enfants reçoivent à la maison. Elle est en Quelque sorte l’image des familles respectives qui constituent sa base. Ce n’est pas étonnant que la perversité devienne la devise de nombreuses personnes de nos jours parce que simplement les parents ont failli quelque part à leur rôle d’éducation. Certes, il y a des facteurs extérieurs, mais un enfant bien éduqué saura distinguer le bien du mal. C’est pourquoi ils se doivent d’établir un dialogue entre eux et les enfants de sorte à écouter leurs propos et s’imprégner de leurs aspirations, tout en leur inculquant des valeurs propres à notre communauté. Malheureusement, nous vivons le contraire. Dans certaines situations, on a du mal même à distinguer les parents des enfants. Plus de temps pour constater ce qui se passe chez soi. Abandonnés à eux-mêmes, à la télévision et à la grande foule, le fils ou la fille est désormais sans borne. Pire encore, certaines familles sont devenues des camps militaires où chacun se range quand apparaît le chef. Comment pouvons-nous éduquer nos enfants s’il n’y a pas de dialogue ? Ni de confidence? Il est temps que chacun revoit sa position. Pour ce faire, inspirons-nous de l’exemple du sage Lukman quand il s’adressait à son fils en ces termes : « O mon enfant, accomplis la salat (prière), commande le convenable, interdis le blâmable et endure ce qui t’arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise. Et ne détourne pas ton visage des hommes, et ne foule pas avec arrogance la terre : car Allah n’aime pas le présomptueux plein de gloriole. Sois modeste dans ta démarche, et baisse ta voix, car la plus détestable des voix, c’est bien la voix des ânes. » (C31V17-19) Un autre aspect surtout important dans la vie du couple est que les deux doivent former réciproquement un gîte, une couverture comme mentionné dans le Coran : « Elles vous sont un vêtement, vous êtes un vêtement pour elles. » (C2V187). Cela signifie qu’à l’image d’un vêtement, il y a procuration de chaleur humaine, une protection et une décence. Ainsi, l’homme et la femme offrent chacun à l’autre de... L’intimité, du confort, de la quiétude et de l’équilibre moral. Rappelons-nous des tous premiers moments de la révélation prophétique. Lorsque le messager de l’Islam était bouleversé suite au lourd fardeau qu’Allah venait de lui confier par l’entremise de l’ange Gabriel, il n’a trouvé de refuge que chez sa femme Khadidja (RA). Celle-ci a joué fortement son rôle de confidente en lui apportant ses consolations. Elle l’a surtout convaincu du fait de la véracité du message, vu le caractère juste et mesuré de ce dernier : sa bonté, sa largesse, son sens de la justice, son rattachement à Dieu... donc ne pouvant pas résulter de l’œuvre du diable. La femme demeure un partenaire incontournable pour l’homme et vice-versa. De la même manière que la locomotive ne peut pas se passer des wagons parce que ne pouvant rien ramasser, et que celles-ci ne peuvent démarrer en l’absence d’un moteur, les époux n’ont de choix qu’à développer le sens de la collaboration, d’assistance mutuelle, de la complémentarité. C’est pourquoi. Il est nécessaire qu’un homme consulte sa femme à l’image du prophète (saw) qui n’a cessé de le faire avec ses épouses. Cela a pour finalité la synthèse des qualités et la correction des défauts pour obtenir la satisfaction d’Allah. L’homme, doit-on savoir, n’est pas un concentré de bien ou de mal. Autant que nous sommes, on a toujours des acquis mais aussi des insuffisances ou faiblesses. Qu’on ne veuille donc pas exiger de son partenaire une vie d’ange. Le mieux est qu’on fasse preuve d’indulgence. Le prophète (saw) nous recommande cela en disant : « Un croyant ne peut pas détester une croyante. S’il déteste en elle certains traits de caractère, il en est d’autres qu’il pourra apprécier » (Muslim). Dans l’optique de plaire à son mari, chaque femme peut à sa manière développer une politique comportementale allant dans le sens d’un amour sans cesse croissant. L’envoûtement licite. C’est un ensemble d’éléments consistant à briser tout obstacle afin de créer un cadre de confiance et d’amour. Dans la famille. Nul n’ignore que lorsqu’on aime, on ne peut que donner le meilleur de soi. Si un homme de retour du travail se voit accueillir par son épouse, gentiment, avec un sourire aux lèvres, bien parfumée, dans une maison saine, avec une cuisine de haute qualité, il ne peut qu’augmenter le coefficient d’amour pour elle. La femme peut même aider son mari à se déchausser ou à se rechausser, pourquoi pas ! En procédant ainsi, nos sœurs ou nos mamans se verront aimer à l’image de Lamartine lorsqu’il disait à sa femme Aimée : « J’entends vibrer ta voix dans tous les bruits du monde ». Cela peut être perçu comme de trop ; or c’est ce qui manque dans nos familles et que les hommes ont tendance à passer plus de temps au dehors ou, dans certains cas extrêmes, entreprendre des comportements ignobles ou alors à vouloir prendre d’autres femmes, pensant y trouver équilibre et quiétude. D’ailleurs, le prophète (saw) n’affirme-t-il pas : « La meilleure des femmes est celle qui, quand tu la vois, tu es content, et quand tu... » lui dis de faire quelque chose, elle t’obéit. Elle protège tes droits et garde sa chasteté pendant ton absence. Cf. la femme en islam de Aicha Lemu. Voilà ainsi résumé, le rôle de la femme en tant que première responsable à l’éducation des enfants du fait de sa proximité d’avec eux et génératrice d’une progéniture bien fournie. Ceci cadre bien avec un célèbre dicton arabe : « Al-ummu madrassatun » qui veut dire : la maman est une école par elle-même. Mais force est de savoir que la vie familiale n’est pas à chaque fois rose. Tant qu’il y a regroupement humain, il y aura toujours de petites incompréhensions que l’on est appelé à dépasser. La gestion des conflits. L’islam est une religion naturelle et réaliste. Il ne fait pas la promotion d’une vie d’ange. La cohabitation s’accompagne toujours de querelles. Mais l’homme étant doué de raison, tout se discute et chacun essaie de comprendre l’autre. Ceci est annoncé dans le Coran : « Et si une femme craint de son mari abandon et indifférence, alors ce n’est... Pas un péché pour les deux s’ils se réconcilient par un compromis quelconque, et la réconciliation est meilleure, puisque les âmes sont portées à la ladrerie. Mais si vous agissez en bien et vous êtes pieux... Allah est, certes, parfaitement connaisseur de ce que vous faites. » C4 V128. La réconciliation est donc la solution à tous conflits, mais ce qui est dangereux, c’est de rendre publics nos différends. Un adage populaire dit que le linge sale se lave en famille. Raconter partout ses secrets, c’est s’exposer aux personnes de mauvaise foi et empoisonner davantage les relations conjugales et, au pire des cas, encourir la colère divine. Abou Hourayra rapporte qu’il a entendu le messager de Dieu dire : « Toute ma communauté sera préservée à l’exception de ceux qui divulguent ce qui ne doit l’être. » Hadith consensuel. À la limite, il faut se référer aux personnes ressources, c’est-à-dire les témoins du mariage. Le choix de ces derniers ne doit pas se faire par complaisance, ni par affinité. La vieillesse. n’est pas un critère absolu ; pourvu que ces gens soient ceux de droiture. On fait de cela une exigence pour qu’en cas de manquement, ils n’hésitent pas à dire la vérité à qui de droit. L’enfer, déclarait Jean-Paul Sartre, c’est les autres. Évidemment, pour qu’il y ait de l’harmonie dans nos familles, il faut que dans certaines circonstances, l’on renonce à certains désirs ou passions. Surtout qu’on ne cherche pas coûte que coûte à se venger, car l’erreur, dit-on, est humaine. Dialogue et respect mutuel C’est une expérience universelle que le dialogue a toujours été la condition d’instauration de la paix. Que ce soit dans la famille ou dans la société en général, on a chaque fois échoué si on l’abandonne. Il arrive parfois que certaines disputes ne puissent même pas être justifiées. C’est seulement avec l’absence d’un effort de compréhension et d’échanges qu’on tombe dans le chaos. Les époux se doivent également du respect mutuel. Le prophète (saw) a toujours été tendre envers sa famille. Au-delà des instructions Religieuses qu’il apportait à ses épouses et à ses enfants, il les a traités convenablement et allait même jusqu’à apporter coup de main à la cuisine ou à faire des achats au marché. On ne peut donc pas, au nom d’une certaine foi, mépriser et opprimer son épouse et se croire toujours musulman. Cela relève d’une pure ingratitude vis-à-vis de Dieu et des hommes. Certes, Dieu a mentionné dans le Coran que l’on peut, dans une certaine mesure, faire une correction à la femme, mais cela n’arrive qu’au cas échéant et même si ça devait se faire, c’est de façon symbolique pour exprimer sa désapprobation. Mais, en prenant l’exemple d’un messager qui n’a jamais levé la main sur quiconque, encore moins sur ses femmes, il y a lieu d’affirmer que la violence conjugale est tout sauf de l’islam. Tout cela s’apprend et s’enseigne normalement avant même le mariage. En effet, nous devons nous inspirer de l’exemple des chrétiens qui organisent des séances de formation où l’on prépare les futurs mariés à la vie conjugale. Autant de. Conseils relevant des premiers responsables de l’église et des gens qui ont déjà de l’expérience en la matière constituent une base pour la famille déjà à l’horizon. Mais cela nous manque crucialement. On préfère plutôt compliquer les démarches aux jeunes en les amenant à parcourir des distances et des distances pour des salutations et à effectuer des dépenses démesurées. L’homme s’appauvrit avant le mariage et finit par s’endetter. Ce n’est pas surprenant de voir certains jeunes opter pour des raccourcis et cela de plus en plus d’ailleurs, ou en tout cas on s’énerve à tout bout de champ parce qu’on continue de payer des dettes après les mariages. C’est pourquoi le prophète (saw) a affirmé : « Le mariage le plus béni est celui qui a suscité moins de dépenses. » Imam bibo:issue 244 bibo:numPages 4 --