o:id 11655 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/11655 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue dcterms:title An-Nasr Vendredi #208 (Les effets des péchés sur son auteur / Dureté et pureté du coeur) dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/85 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2198 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2007-11-30 dcterms:identifier iwac-issue-0000330 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:rightsHolder Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina bibo:content Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Le péché est porteur de malheurs pour son auteur. Voici quelques-uns de ses effets d’après Ibn al-Quyyim (Puisse Allah lui accorder sa miséricorde) : 1. Privation de connaissances : le savoir est une lumière qu’Allah jette dans le cœur de l’homme. Et le péché éteint cette lumière. Quand Chafû se présenta à Malick pour s’instruire auprès de lui, Malick fut surpris de sa bonne compréhension, et lui dit : « Je me rends compte qu’Allah a jeté de la lumière dans la lumière ; ne la laisse pas s’éteindre à cause des péchés. » 2. Privation de subsistance : Thawbane rapporte dans le Mousnad de l’imam Ahmad que le Messager d’Allah (saw) a dit : « Certes, l’homme peut être privé de subsistances à cause d’un péché qu’il a commis » (rapporté par Ibn Madja 4022). 3. La détérioration des rapports entre l’auteur de péchés et son Maître (d'une part) et entre lui et les gens. (d’autre part) : Un des ancêtres pieux a dit à cet effet : « Quand je désobéis à Allah, j’en vois les effets à travers le comportement de ma monture et celui de ma femme. » 4/ Éprouver des difficultés dans ses affaires : Dans ce cas, chaque fois qu’on aborde une affaire, on la trouve très difficile. Pourtant, celui qui craint Allah trouve ses affaires facilitées par Allah. An-nasr vendredi n° 208 du 30 nov. 2007 P. 175 5/ Le pécheur constate une obscurité dans son cœur : Il la sent comme il sent l’obscurité matérielle. L’obscurité due au péché est pour son cœur ce que l’obscurité matérielle est pour ses yeux. L’obéissance procure de la lumière et la désobéissance de l’obscurité. Et plus celle-ci s’intensifie, plus l’on se sent perplexe, et l’on finit par se plonger inconsciemment dans les innovations, l’égarement et les choses ruineuses, à l’instar d’un aveugle qui marche tout seul dans l’obscurité de la nuit. Cet état se consolide au point que l’obscurité transparaît dans les yeux et le visage, et noircit. L’intéressé visiblement. Abdallah ibn Abbas a dit : « Le bienfait éclaire le visage, illumine le cœur, apporte l’aisance, donne de la force et rend l’homme aimable aux autres. La mauvaise action noircit le visage (de son auteur), obscurcit son cœur, affaiblit son corps, diminue sa subsistance et le rend détestable. » Privation de l’obéissance : Le péché prive son auteur des nombreux chemins de l’obéissance dont chacun est meilleur que les biens d’ici-bas. C’est comme un repas qui lui cause une maladie et le prive de plusieurs repas plus délicieux. Allah est le garant de l’assistance. Certes, les péchés conduisent à d’autres péchés : Ils imbriquent le fidèle de sorte qu’il lui sera difficile de s’en passer. Ce qui est bien malheureux puisqu’il risque de rencontrer son Seigneur dans cet état d’infortune qui le prédestine aux châtiments de l’Enfer. Les péchés affaiblissent la volonté (de bien faire) et renforcent la volonté de désobéir : Ils éliminent progressivement la volonté de se repentir de sorte à... la détruire complètement. Dès lors, l’intéressé se livre à un recours verbal aussi fréquent que mensonger à la demande de pardon et au repentir. Car ce faisant, son cœur est imprégné de péchés, et il persiste à les perpétuer aussi longtemps qu’il le pourra. Ceci fait partie des maladies les plus graves et les plus mortelles. Le péché empêche le cœur de percevoir la laideur du péché et en fait une habitude ordinaire : dès lors, on devient indifférent aux regards et commentaires des gens. Les pervers considèrent cet état comme un aboutissement extrême, une source de plaisir. C’est pourquoi il arrive que l’un d’eux trouve dans le péché une source de fierté et en informe celui qui ne sait pas qu’il l’avait commis en lui disant : « ô untel ! J’ai fait ceci ou cela ». Le Prophète (saw) a dit : « Tous les membres de ma communauté seront sauvés, à l’exception de ceux qui étalent (leurs péchés) ; ceux qui dévoilent leurs péchés qu’Allah a dissimulés et disent (après avoir... commis un péché) : « ô un Tel ! J’ai fait ceci ou cela le jour tel » Ils se dénoncent ainsi alors que leur Maître les avait couverts » (rapporté par al-Boukhari, et par Mouslim) Quand les péchés s’accumulent, ils scellent le cœur de leur auteur et il devient insouciant : «... ce qu’ils ont accompli couvre leurs cœurs » (C87 V14). Cela est dû au fait que le péché ternit le cœur, et plus les péchés se multiplient, plus profondément le cœur est terni. Ceci finit par faire du péché une habitude. Dès lors, le cœur est couvert par une enveloppe. Si cet état survient après que l’intéressé ait été bien guidé et doté de clairvoyance, il en résulte une démence totale. Dans ce cas, Satan s’empare du fidèle et le conduit comme il le veut. Il est demandé à chacun de multiplier les bonnes œuvres et de s’évertuer à agir avec empressement et de façon conforme à l’ordre d’Allah et de son Messager. Ainsi, peut-on avoir la conscience tranquille et demander à Allah l’agrément des œuvres. Source : Islam Q&A Dureté et Pureté du cœur Il n'existe pas de punition de la part d'Allah aussi grande que la dureté du cœur et de l'éloignement de sa Miséricorde. Selon Ibn Omar (raa), le Messager d'Allah (saw) a dit : « N'abusez pas du parler où l'on n'invoque pas Dieu, car l'excès du parler où l'on n'invoque pas Dieu rend le cœur dur, or l'Homme le plus éloigné de Dieu est celui qui a le cœur dur ». Le feu de l'enfer a été créé pour fondre les cœurs durs et la du- An-nasr vendredi n° 208 du 30 nov. 2007 P. 177 de quatre excès : l'excès de nourriture, l'excès de sommeil, et l'excès de fréquentation des gens pervers. Celui qui veut se purifier et atteindre la pureté doit obéir à Dieu et à Son Prophète (saw). Lorsque le cœur est nourri par l'invocation de Dieu et abreuvé par la méditation et qu'il est nettoyé de tout péché, alors il devient un cœur plein de connaissance et de sagesse. Les remèdes contre un cœur dur sont au nombre de quatre : le premier de ces remèdes est l'invocation, il faut que le Musulman ou la Musulmane invoque. constamment Allah de lui attendrir le cœur et de le protéger justement contre tout ce qui pourrait l'amener à la dureté. Selon Abou Houraira (raa), le Prophète (saw) a dit : « R entrer au Paradis des gens dont les cœurs sont comme ceux des oiseaux » (rapporté par Moslim). Cela signifie que ces gens s'en remettent à Allah tout comme le font les oiseaux. Le deuxième de ces quatre remèdes est de visiter les tombes au cimetière. Selon Abdallah Ben Bourayda (raa), son père rapporte que le Prophète (saw) a dit : « Auparavant je vous avais interdit la visite des tombes, maintenant je vous le permets, elles vous sont un rappel de l'au-delà, la vie future et éternelle ». Ces visites nous permettent de méditer sur nos faiblesses et sur le Jugement Dernier et ne peuvent nous apporter que la modestie et la tendresse du cœur. Le troisième remède est la lecture et la méditation du Livre d'Allah, le Coran et sa mise en pratique. Le Prophète (saw) dit que les cœurs se rouillent comme le fer. Comment leur rendre l'éclat ? Demandèrent ses compagnons. Par la récitation du Coran et l'évocation de la mort, dit-il ! Malgré que ce hadith soit faible, il reflète une vérité, car Dieu a dit que le Coran est une guérison pour les cœurs et une miséricorde pour les croyants. Enfin, le quatrième remède est de faire beaucoup de bien, des œuvres surérogatoires et beaucoup d'invocations (dhikr). Selon Abou Moussa Al Achari (raa), le Prophète (saw) a dit : « L'image de celui qui évoque son Seigneur et de celui qui ne l'évoque pas est comme l'image du vivant et du mort » (rapporté par Bokhari). Il y a dans le cœur une dureté qui ne peut fondre que par l'évocation de Dieu. Un homme vint dire à Hassan Al Basri : « O Aba Saïd, je me plains vers toi car j'ai un cœur dur ! Fais-le fondre par le rappel d'Allah ! » lui dit-il. Selon Khotba Frère Azedine, Imam de mosquée à Clermont-Ferrand, An-nasr, numéro 208 du 30 nov. 2007, p. 178. bibo:issue 208 bibo:numPages 4 --