o:id 11649 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/11649 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue dcterms:title An-Nasr Vendredi #052 (La vie sociale du prophète Muhammad) dcterms:creator https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/15653 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2198 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2005-01-07 dcterms:identifier iwac-issue-0000324 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:spatial https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/443 dcterms:rightsHolder Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina bibo:content Bî4n - nasr n'O52duO7 Jan. 2005 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. Muhammad (saw) ben Abdallah ben Abdul Mutaleb wa Amina Al Zahirriyya bint Wahb, fils prodigue de Qouraïch, est le dernier des prophètes et envoyés de Dieu aux êtres humains et aux djinns qui peuplent la terre. Et comme tous les prophètes qui l'ont précédé, sa mission était de prêcher l'unicité d’Allah (swt), le seul digne d’être adoré. L'accomplissement d’une telle mission (noble) nécessite une cohabitation harmonieuse et parfaite avec son environnement. Et l’efficacité d’une telle communion a besoin forcément d’un comportement exemplaire. C'est dans ce sens que vont travailler ces missionnaires de Dieu, en particulier le prophète Muhammad (saw) dont la vie a fait l’objet de nombreux écrits aussi bien sur sa conduite en public que sur sa vie familiale. LA VIE SOCIALE DU PROPHETE MUHAMMAD Homme exemplaire, le prophète a été doté de nobles caractères qui ont grandement contribué au succès de sa mission. À la suite des articles sur la Jeunesse et la vie politique du prophète, An-nasr vendredi revient dans ce numéro sur la vie sociale du prophète Muhammad. Par comportement social du prophète (saw), il faut entendre la manière dont celui-ci a entretenu des relations avec ses contemporains ou son entourage, c’est-à-dire avec les membres de sa famille, avec ses parents, ses compagnons... Orphelin de père avant sa naissance, et de mère à six (6) ans, il perd son grand-père à huit (8) ans. Ces événements douloureux n'ont pas empêché Muhammad (saw) d’incarner une grande personnalité : il était distingué pour sa sincérité, son sens de la justice, son honnêteté, sa loyauté, ce qui lui valut le nom de « Al Amine », le fidèle ou le digne de confiance. Le Coran dit ceci à son propos : « Et tu es certes d’une moralité imminente » (C68 V4). Ainsi, le prophète dans ses relations sociales sera un modèle à suivre. À 25 ans, Muhammad se maria à Khadîdja, la pure, surnommée la « Dame de Qouraïch ». Ils eurent 7 enfants, dont 3 garçons et 4 filles. Khadîdja accompagna le prophète dans sa mission, avec sa richesse et sa propre personne en le consolant face aux épreuves. Dès le début de la révélation, elle fut son refuge, et Khadîdja réconforta son époux en ces termes : « Non ! Dieu ne te déçoit jamais ; car tu maintiens le lien de parenté, tu secours le faible, tu donnes aux indigents, tu héberges les hôtes et tu viens en aide aux victimes des vicissitudes... Dieu t’a certainement choisi pour guider ton peuple » ; et l'accompagna chez son neveu Naoufel, un chrétien versé dans les écritures hébraïques qui le rassura. La mort de sa femme va beaucoup le marquer, elle qui était sa consolatrice, qui le tranquillisait quand il avait peur, lui tenait compagnie quand il se trouvait seul, lui parlait gentiment quand il était fatigué et lui donnait de sages conseils quand il s’inquiétait. C'est pourquoi Muhammad le fidèle fut très... reconnaissant à son égard et continua à honorer ses amies et ceux qui l’aimaient en souvenir d’elle. Dans Al-Adab Al-Moufrad, Boukhari rapporte de Anas bin Malek ceci : « Lorsque le messager (saw) recevait un cadeau, il disait : "donnez-le à une telle ; elle était l'amie de Khadîdja et l’aimait." » Aïcha (RA) raconte : « Je n’ai jamais été aussi jalouse d'une femme comme je l’ai été de Khadîdja car le prophète (saw) en parlait tout le temps ; il lui arrivait d'égorger un mouton et faisait don de sa chair aux amies de la défunte... » Quant aux autres femmes que le prophète a épousées après la mort de Khadîdja, il était aussi bienveillant et équitable à leur égard ; il s'amusait avec elles, les aidait dans les travaux domestiques : en témoignent les propos de ses épouses qui rapportèrent que lorsque le prophète (saw) demeurait à la maison, il vaquait à diverses tâches : il débarrassait ses vêtements de certaines saletés, trayait les brebis, cousait son habit, réparait ses sandales, attachait les chameaux. nourrissait sa monture, mangeait avec la domestique, l'aidait à pétrir la pâte et à transporter ses provisions du marché. À l’égard de ses enfants, il les chérissait, les cajolait, s’amusait avec eux. Bref, Muhammad avait de la bonté, de l’affection, de l’amour, du respect envers sa famille. Bien avant sa mission, Muhammad avait une grande considération de la part de ses proches pour son caractère exceptionnel. Très tôt, il prit place aux côtés des plus âgés (malgré son jeune âge) dans une association ou congrégation mise sur pied dans le but de venir en aide aux opprimés et à ceux qui étaient victimes d’injustice. C’est lui qui départagea les tribus de Qou-raich qui ont failli se battre à cause du privilège que chacun voulait en replaçant la pierre noire après la reconstruction de la Kaaba suite à un incendie. Également, son honnêteté lui a valu la confiance des gens qui lui confiaient leurs biens, et qu'il remettait intact au moment voulu. Il soulagea son oncle en prenant avec lui son cousin Ali. À l'avènement de sa mission prophétique, il deviendra l’objet de railleries et sera victime de plusieurs agressions : Abu Jahl passa un jour près du messager d’Allah (saw) alors qu’il se trouvait à Safa : il l’insulta, insulta sa religion et lui exprima son mépris. Le prophète ne dit mot et ne lui adressa point la parole. De même, à Taïf où il est allé demander secours, il fut humilié, insulté et lapidé par les enfants sans qu’il ne les maudisse. Bref, Muhammad et ses partisans connurent toutes formes d'agressions et de tyrannie de grande dimension sans qu’ils ne répliquent. Ce qu’il faut souligner ici, c'est sa patience et sa persévérance dans sa mission malgré le rejet de ses proches, son attitude vis-à-vis des mécréants : son silence, sa rétention de toute parole ou de tout acte blessant, l’invocation de Dieu en leur faveur, mais jamais il ne les maudit : « Seigneur, guide les gens de Taïf dans le droit chemin. » et aide les » ; à Ouhoud, il disait malgré ses blessures : « Seigneur, pardonne à mon peuple car ils ne savent pas ». Le lendemain de la prise de la Mecque, le prophète (saw) entra dans la mosquée et y trouva les notables de Qouraïch, la tête baissée, dans l’attente du verdict du messager. « Quel sera à votre avis, mon verdict ? » demanda-t-il. « Tu es un noble frère, neveu d’un noble homme », répondirent-ils. Il les pardonna malgré les innombrables crimes commis contre lui et contre ses compagnons. Il ne leur adressa pas le moindre reproche, ne les battit point et n'assassina personne. Aïcha le décrit ainsi : « ...il ne punissait pas le mal par le mal, ne gardait rancune à personne, mais pardonnait toujours ». Quant à ses compagnons, Muhammad (saw) malgré son autorité, ne se considérait jamais supérieur à eux. À la construction de la mosquée de Médine où il prit part, lorsque Abu Bakr voulut le décharger de son fardeau qu'il portait, il l’invita à Imiter son exemple. Il les défendait de l'honorer comme un roi, mais comme l’esclave de Dieu. Ses compagnons reconnaissent son amabilité et sa simplicité. Il trouvait toujours quelque chose de bien à leur raconter, les amenait à lui poser des questions, invoquait Dieu en leur faveur. De ses compagnons, nous retenons ces propos : « Il enfourchait l'âne et faisait monter derrière lui des coéquipiers, il rendait visite aux misérables, conversait avec les pauvres, répondait à l’appel de l’esclave, se mêlait à toute réunion et acceptait l’invitation à manger, même s’il ne s’agissait que de pain, d’orge ou d’un simple bouillon. » Le Coran mentionne les compagnons du prophète en ces termes : « Muhammad est le messager de Dieu et ceux qui sont avec lui sont durs avec les mécréants, miséricordieux entre eux. Tu les vois souvent se courber et se prosterner, recherchant un effet de générosité de Dieu et sa satisfaction entière. Leurs signes distinctifs sont dans leurs visages du fait de leurs prosternations. » C48V29 En somme, le messager d’Allah (saw) était très sociable, affable et poli. Il était plein d'attention envers ses compagnons. Tous les hommes étaient égaux pour lui, devant la loi, et il les traitait tous avec une affection paternelle. Selon le fils de Hala, Muhammad était toujours souriant et accommodant ; il n’était ni dur, ni grossier, ni colérique. Il respectait le lien de sang, plaisantait et avait infiniment de la compassion. Dieu dit de lui : « Tu as été doux à leur égard par une miséricorde de Dieu. Si tu avais été rude et dur de cœur, ils se seraient séparés de toi ». C3 VI59. Retenons de la vie sociale du prophète de l'islam sa noblesse de caractère. Doté d'une patience et d'une persévérance extraordinaires, Muhammad (saw) est pour nous une référence et un modèle. Sa vie est pleine d’enseignement, de leçons pour ceux qui recherchent la grâce d'Allah. Dieu nous recommande tout ceci : « Vous avez dans le messager d’Allah un bel exemple pour celui qui aspire à gagner la grâce de Dieu et le paradis. » jour du jugement dernier et invoque Allah abondamment » C33 V21 Yazid An-nasr vendredi 07 Janvier 2004 - 218 Prix 50 fcfa P- bibo:issue 52 bibo:numPages 4 --