o:id 11621 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/11621 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue dcterms:title An-Nasr Vendredi #118 (Violence faites aux femmes : femmes battues en France / De la résurrection au verdict) dcterms:creator https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/15670 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/15671 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/15586 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2198 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2006-02-10 dcterms:identifier iwac-issue-0000313 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:rightsHolder Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina bibo:content AN - NASR nT18 du 10 Fév. 2006 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. À l’occasion du mois de la femme, An Nasr vendredi a sélectionné pour vous un article d’un intérêt certain tant par les informations qu’il fournit que par l’interpellation qu’il fait. Très souvent lorsqu’on évoque les violences faites aux femmes, les musulmans sont à tort pointés du doigt. Cet écrit vient apporter la preuve contraire et montre que dans certaines sociétés occidentales dites respectueuses des droits de la femme, celle-ci est toujours brimée dans ses droits les plus élémentaires. À l’heure où l’on glose beaucoup sur la condition des femmes dans l’Islam, il serait peut-être de bon ton de voir comment est traitée la gent féminine dans les « brillantes » contrées occidentales. Comment se comportent les hommes vis-à-vis de leur épouse, concubine ou amantes ? Se conduisent-ils en... Parfaits gentlemen ? Le mythe du chevalier servant a-t-il perduré ? Nos gentils Français remporteraient-ils la palme d’honneur au concours des bonnes manières ? Il apparaîtrait que les apparences sont souvent trompeuses dans notre société policée et que les persécuteurs ne sont pas ceux que l’on croit. En l’occurrence, sur notre territoire, « l’enfer ce n’est pas les autres. » Constat. Bien que nous ne nous situions pas dans le rang des féministes, force nous est de constater qu’il est peut-être regrettable, en certaines circonstances, que la force, justement, ne soit pas du côté des femmes. Un article d’Ignacio Ramoner, paru sur le Monde Diplomatique, en dit long sur le sujet. Ainsi, nous y apprenons que « la violence des "mâles" est la première cause d’invalidité et de mortalité avant les accidents de la route ou le cancer... » chez nos consœurs. Dans le huis clos familial, la toute puissance des hommes se traduit par des brutalités dignes de l’époque d’Attila. Qui l’eût cru ? À l’aube du 21ème siècle... Siècle, âge de la modernité et de la haute technologie, il semblerait que les méthodes masculines envers celles qui partagent leur vie auraient régressé à l’époque des bipèdes de Cro-Magnon. An-nasr vendredi n° 118 du 24 mars 2006 Prix 50 f cfâ P. 35 Sur le territoire français, une femme meurt de violence conjugale tous les 5 jours. Entre 1990 et 1999, sur 652 femmes victimes d’assassinats, la moitié a été tuée par le compagnon ou mari et uniquement dans la région parisienne. Sur 7000 femmes interrogées pour ce même périmètre, 10 pour cent d’entre elles ont subi des violences conjugales au cours des douze derniers mois. On ne peut que rester perplexe ou atterré devant cette triste constatation. D’autant que ces messieurs ne lésinent pas devant les « gâteries ». Tous les coups sont permis. Les violences conjugales déroulent leur tapis de monstruosités. Cela va des insultes aux menaces, du harcèlement moral au chantage affectif sur les enfants, du mépris aux agressions physiques en passant par la séquestration. la mise à la porte, tes rapports sexuels imposés ou le viol, les coups et tentatives de meurtre. Qui dit mieux ? Et avant de se pencher sur le sort des femmes orientales, ne serait-il pas salutaire de balayer devant sa porte ? D’autant que le profil de l’agresseur n’est pas toujours celui que l’on imagine. Le rapport du professeur Henrion n’est pas avare de renseignements : « Il s’agit en majorité d’hommes bénéficiant par leur fonction professionnelle d’un certain pouvoir. On remarque une proportion très importante de cadres (67 %), de professionnels de la santé (27 %) et de membres de la police ou de l’armée. » Ceux qui font régner l’ordre publiquement seraient donc amenés dans les coulisses du foyer à transgresser des lois qu’ils imposent à d’autres. Il nous est donc permis de penser que non contents de faire peser leur autorité sur le lieu de travail, ces individus continuent à faire les importants en se défoulant une fois rentrés à la maison. Et pas de la plus digne des façons. Car les conséquences de leurs Actes sur leurs victimes sont le plus souvent dramatiques. « De nombreuses femmes, suite à ces traitements peu orthodoxes, souffrent de troubles psychiques ou émotionnels (dépression, boulimie, anorexie), certaines ne supportant plus ce calvaire se suicident et une grande partie meurt carrément sous les coups du conjoint. Parmi les victimes présentées dans le rapport, 30 % ont été poignardées, 30 % ont été abattues par arme à feu, 20 % ont été étranglées et 10 % ont été rouées de coups jusqu’à la mort. » Il y a dans cet étalage sordide quelque chose de bouleversant. On ne peut s’empêcher de penser à celles qui subissent un sort tragique, sans rien dire, par peur ou par honte. Celles-là sont passées sous silence. Elles échappent à la navrante réalité des statistiques. Victimes effacées de la brutalité masculine. En France, chaque jour, des centaines de femmes sont battues par leur conjoint et n’osent pas porter plainte. L’agresseur peut ainsi continuer son forfait en toute impunité. Il offre un beau visage au. Monde en cachant soigneusement ses ignominies sous le masque trompeur du Monsieur bien. Mais c’est l’étranger que l’on accuse de maltraitance. Alors que les chiffres parlent d’eux-mêmes : au moins 2 millions de femmes sont victimes de violences conjugales en France chaque année. En ce qui concerne le viol, 91 % des personnes condamnées sont d’origine française. 16,8 % appartiennent à des professions médicales ou paramédicales. 13,1 % exercent les métiers de l’enseignement, de l’animation ou de la petite enfance. 14,8 % ont des responsabilités d’encadrement (PDG, ingénieur, énarque, gérant de bar, entrepreneur). 12 % exercent des métiers de la loi et de l’ordre (policier, militaire, gendarme, attaché parlementaire...). Dans le comportement vis-à-vis des femmes, ce n’est donc point l’habit qui fait le moine sur le sol gaulois qui mérite bien son nom. Car malheureusement, si les violences relèvent de toutes les classes sociales, il est à noter. que le « haut du panier » n’occupe pas la dernière place mais que, par contre, pour ce qui est des violences conjugales, les agricultrices sont le moins atteintes. Les hommes seraient donc beaucoup plus civilisés à la campagne. L’air vicié des villes aurait-il une influence néfaste sur le comportement machiste de quelques intellectuels ? Leurs neurones s’atrophiraient-ils pour les faire régresser en animal plus que primaire ? Et quel plaisir sadique peuvent-ils bien éprouver, lorsque la porte refermée, ils se retrouvent face à cette femme tremblante de peur dont ils se sont appropriés le destin pour en devenir le maître et le tortionnaire, pour le pire mais pas pour le meilleur ? Nous le répétons, nous ne sommes pas féministes. Nous ne déversons pas notre hargne sur le sexe masculin et nous ne revendiquons aucune égalité car nous avons pris le parti et opté pour le pari de nous imposer dans un monde d’hommes. Ce ne fut pas toujours facile. Nous dirons même qu’il nous a fallu nous forger d’une sacrée. trempe. Mais notre cœur solidaire bat et souffre pour les deux millions de femmes violentées chaque année en France et pour toutes celles qui, en croyant rencontrer l’Amour, ont un jour croisé sur leur route leur bourreau et leur assassin. AdriaM eVANQetJZI De la résurrection au verdict Un jour viendra où la vie d’ici-bas prendra fin, suivie d’une autre vie. Ce jour-là, hommes, femmes, enfants seront ressuscités pour rendre compte de leurs actes. Certains seront récompensés et d’autres châtiés. Différentes phases vont se succéder les unes après les autres. On peut retenir entre autres six grandes étapes qui vont ponctuer cette cérémonie extraordinaire. 1- La résurrection C'est le retour des morts à la vie. Que le corps soit brûlé, calciné, dévoré entièrement par des animaux féroces, ou qu’il soit enterré à des profondeurs inimaginables, Dieu lui rendra l’âme et il sera ressuscité avec ses membres intacts. Pour Dieu, tout est facile. N’a-t-Il pas dit dans le Coran ? « Et c’est Lui qui commence la création puis... » La refait ; et cela Lui est plus facile » C 30 V 27 2- Le grand rassemblement Après la résurrection, les gens seront à l’endroit du Jugement où se rassembleront toutes les créatures. À ce sujet, Dieu dit : « Et craignez Allah et sachez que c’est vers Lui que vous serez rassemblés » C 2 V 203. An-nasr vendredi n° 118 du 24 mars 2006 Prix 50 f cfâ P. 37 En attendant le Jugement, les gens seront nus, sous le soleil ardent, submergés de leur sueur, sauf ceux qui seront abrités par l’ombre du trône de Dieu. 3- Le Jugement Dieu exalté montrera à Ses créatures leurs œuvres. Certains seront soumis à un jugement aisé alors que d’autres auront affaire à un jugement encore plus sévère. Ils ne trouveront ni excuses, ni arguments et seront châtiés dans le plus grand scandale. Chacun verra en détail, après avoir reçu le livret de ses œuvres, tout ce qu’il a accompli. Le jugement sera juste où seul le travail déjà accompli et la clémence de Dieu seront d’un secours pour l’homme. Ne lui servira de sa richesse que ce qu’il aurait dépensé pour Dieu. 4- Le pont Tous passeront sur un pont à des vitesses différentes selon leur degré de bienfaisance. Certains y passeront comme l’éclair, d’autres à la vitesse du vent, d’autres encore comme un piéton. Il y en a qui ramperont sur leur ventre et finiront par trébucher. Les pieux échapperont à l’enfer et les injustes y tomberont. Ceux qui se sont montrés obéissants s’abreuveront de l’eau du bassin, plus blanche que le lait et plus douce que le miel. Aussi faut-il ajouter, avant la permission de Dieu, personne ne peut être utile à l’autre en matière d’intercession. L’intercession au jour dernier n’est pas comme celle de cette vie où l’intercesseur use de son amitié ou de sa notoriété pour pousser à obtenir ce dont il a besoin. 5- L’enfer C’est le châtiment que Dieu a réservé pour les mécréants et les rebelles. Chacune de ses portes a sa part de damnés. Les tourments y sont de plusieurs sortes et de plusieurs degrés. Les admis en enfer y serait immortels dans un feu plus intense que celui de cette vie. Il ne consume pas la peau mais la brûle. Les habitants de l’enfer y vivent, mangent et boivent une boisson fétide qui fera fondre ce qu’il y a dans leur ventre. Le paradis est la demeure de la bonne récompense et des délices que Dieu a apprêtés pour les croyants. Il y a dans ce paradis ce que l’œil n’a jamais vu, ce que l’oreille n’a jamais entendu et ce qui n’est jamais venu à l’esprit. Le moins fortuné du paradis a toutes les jouissances de la vie d’ici-bas et sept (7) fois encore plus selon les enseignements du prophète Muhammad (SAW). Ils y vivent dans la joie, dans la quiétude et aucune extinction ne les menace. La vie dernière est une vérité incontestable. Seul celui qui est atteint d’une étroitesse de vue et d’une faiblesse de la raison n’ajoute pas foi à son existence. Il ne faut donc pas se laisser emporter par l’espoir d’une longévité alors que la mort est la chose la plus proche de nos sens mais malheureusement la plus éloignée de nos réalités. Pensées. Chaque jour qui naît, des cortèges funèbres se succèdent, les cimetières se remplissent et nous ne pensons pas qu’un jour nous serons au nombre de leurs habitants. L’homme oublie la mort mais le croyant s’en rappelle toujours et est prêt à l’accueillir. KABORCKariMi VPeBAf Nayai* An-nasr vendredi n° 118 du 24 mars 2006 Prix 50 f CFA Pd bibo:issue 118 bibo:numPages 4 --