o:id 11531 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/11531 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue dcterms:title An-Nasr Vendredi #036 (Au coeur de la spiritualité) dcterms:creator https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/15675 dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/85 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2198 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2004-09-24 dcterms:identifier iwac-issue-0000263 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:rightsHolder Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina bibo:content L'origine vient le encours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. La spiritualité constitue le cœur de la tradition islamique. Il ne peut donc prétendre être vécu en dehors de celle-ci. En tant que révélation, l’islam détermine les règles de l’activité humaine et définit les supports rituels de la méditation. Ainsi, l’ablution rituelle, qui est une obligation légale en islam, peut être vécue comme une première approche de la purification intérieure de l’âme du musulman, qui en serait le but ultime. La pratique de l’islam au quotidien constitue le prolongement dans les actes du cheminement spirituel du croyant. La relation entre l’islam intérieur et la pratique extérieure est semblable à celle qui existe entre le corps et l’esprit. Sans esprit, le corps est vidé de son sens, de sa source vive ; sans corps, l’esprit est insaisissable et devient une pure abstraction. Pour atteindre le noyau, il faut traverser l’écorce. Un fruit est. constitué d’une écorce (la loi), d’une chaire (la foi) et d’un noyau (l’esprit). Mais pour atteindre le noyau, qui seul contient en germe un nouveau fruit, il faut d’abord passer par l’écorce. Les trois niveaux Invité par un visiteur à définir l’islam, le prophète Muhammad (saw) répondit : « L’islam, c'est la soumission à Dieu, basée sur la pratique des cinq piliers : le double témoignage de l’unicité divine et de la révélation muhammadienne, la prière, l’aumône, le jeûne du mois de Ramadan et le pèlerinage à la Mecque ». Qu’est-ce que l’iman ? (la foi) lui demanda-t-on. Le prophète (saw) répondit : « L’iman, c’est le fait de croire en Dieu, en Ses anges, en Ses livres, en Ses envoyés, au Jour du jugement, et à la prédestination ». Et pour terminer : qu’est-ce que l'ihsan ? (l’excellence du comportement). Le prophète (saw) répondit : « L’ihsan, c’est d'adorer Dieu comme si tu le voyais, car si tu ne Le vois pas, Lui te voit ». À partir de ce Hadith, apparaissent trois niveaux de vécu et de compréhension de la réalité divine : - la soumission à la loi, ou le respect de l’écorce ou de la forme des choses ; - la foi, ou la compréhension de la chair et du contenu de la religion ; - l’excellence, ou le noyau central que constitue la prise de conscience de la présence divine. Ce hadith présente, à la fois, la nécessité d'une pratique littérale des obligations et des interdits de la religion, et fait en même temps ressortir la prééminence de l'esprit sur la lettre, en ce qui concerne l’application de ces commandements. Pour illustrer ce propos, on peut mentionner l’histoire de cet homme qui était venu dans la mosquée où se trouvait le prophète (saw). Un homme terminait sa prière. Un des compagnons s’aperçut que l'un des mouvements de la prière n’avait pas été correctement exécuté. Il exhorta l’homme à refaire sa prière selon la lettre, et celui-ci s’exécuta. Sa seconde prière terminée, l’homme se tourna vers le compagnon qui l’avait apostrophé et lui... demande : « À ton avis, laquelle de mes prières a été agréée par Dieu ? » « La seconde, évidemment, puisqu’elle seule a été accomplie selon la règle. » * Eh bien, moi je crois que c'est la première qui a été agréée. Car celle-ci, je l'ai faite pour Dieu ; tandis que la seconde, je l’ai faite pour toi. » Le prophète (saw) qui avait assisté à cette scène confirma cette réalité. L’excellence du comportement « L’invocation du nom de Dieu est ce qu’il y a de plus grand » dit le Coran, en ajoutant immédiatement : « Dieu sait parfaitement ce que vous faites », (Ch29 :4). Ainsi est affirmée toute l’importance de l'invocation du nom de Dieu, qui est une pratique centrale de la spiritualité. L’allusion au regard divin fixé sur nous, qui vient immédiatement après, ressemble beaucoup à la définition de Yihsan donnée par le prophète Muhammad (saw), et peut être comprise comme une indication du degré auquel se rattache cette pratique. Un homme vint voir le Prophète Muhammad (saw) et lui demanda : « Si je pratique les cinq piliers, mais que je n’accomplis aucune œuvre surérogatoire (c’est-à-dire supplémentaire, non obligatoire), pourrais-je prétendre rentrer au paradis ? ». Le prophète (saw) lui répondit par l’affirmative. Ainsi, la spiritualité peut être présentée comme une dimension supplémentaire, un approfondissement de la Loi et de la Foi en vue de l’excellence du comportement (Ihsan), pour ceux qui ressentent une exigence intérieure. Le Zikrullah Le Coran recommande de se souvenir de Dieu, le plus souvent possible : « Souvenez-vous de Moi, Je Me souviendrai de vous » (Ch2 :151) ; « Invoquez Dieu d’une façon abondante et glorifiez-Le, à la pointe du jour et à son déclin » (Ch33 :41,42). Cette notion de rappel constant de la présence divine se situe dans la perspective directe de l'Ihsan. En effet, au-delà d’une mise en conformité légale, seule la prise de conscience de cette présence peut réellement transformer l’homme et son comportement au quotidien. Seul ce sentiment de présence peut amener l'homme à cesser de se leurrer lui-même, et à constater la réalité de son état intérieur. Au-delà des images que les autres nous renvoient de nous-mêmes, il est un regard auquel on ne peut rien cacher. La sincérité veut que l’on agisse en fonction de ce regard. La nourriture du cœur L’imam Ghazali définit le Zikrullah (l’invocation) comme une sorte de jeûne du cœur, un combat spirituel qui consiste à faire disparaître les défauts, à couper tous les liens et à s’approcher de Dieu le Très Haut par une parfaite application spirituelle. Et il ajoute qu’il est seulement au pouvoir du croyant de s’y préparer par la purification qui dépouille... La purification de toutes les fausses idoles qui nous habitent et du regard d’autrui permet de ne s’attacher qu'au seul regard divin. Au-delà des réponses légales à un certain nombre de problèmes, issues du Coran ou de la coutume prophétique, il s’agit ici de savoir. Comment se comporter face aux multiples situations de la vie quotidienne, dans une recherche permanente de l’attitude juste ? La réponse ne peut alors venir que du tréfonds de notre être. À un homme venu l'interroger sur la droiture, le prophète répondit par trois fois : « Interroge ton propre cœur. » Organe central, le cœur est en fait l’instrument de la perception spirituelle. Le Zikrullah ne vise qu’à la revivification de ce cœur. Et c’est cela qui explique l’importance de cette pratique dans le cheminement du croyant. Un autre hadith où Dieu nous dit : « Mon serviteur ne cesse de s’approcher de Moi par la pratique d'œuvres surérogatoires (les nawafil) jusqu’à ce que Je l’aime ; et lorsque Je l'aime, Je deviens l'ouïe par laquelle il entend, la vue par laquelle il voit, la langue par laquelle il parle, la main par laquelle il saisit, le pied par lequel il marche. » Au-delà de la notion de salut et de la conformité aux commandements divins du bien et du mal, la spiritualité vise à cette transformation. de l’être, à sa délivrance, à travers un recouvrement des qualités humaines par les qualités de l'Être divin. MUHAMMAD AASIF Action, Août 2004 « Nu/ être n'est petit aux yeux de celui qui voit la grandeur d'Allah » Al Harith Al Muhassibi LISEZ ET FAITES LIRE AN-NASR VENDREDI An-Nasr vendredi n°036 du 24 Septembre 2004 ...15 4... Prix SOfcfâ P* bibo:issue 36 bibo:numPages 4 --