o:id 11500 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/11500 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue dcterms:title An-Nasr Vendredi #022 (Spiritualité et stabilité de la famille / Soyons prudents et modérés dans nos jugements !) dcterms:subject https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2198 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2004-06-18 dcterms:identifier iwac-issue-0000249 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/569 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Educational Use Permitted dcterms:rightsHolder Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina bibo:content n° 022 du 18 juin 2004 Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, glorifie les louanges de ton Seigneur et implore son pardon. La spiritualité n’est pas un ensemble de sentiments vagues qu’éprouve le musulman, mais une pratique quotidienne pour la réussite dans ce monde et de l’au-delà. Vivre en couple n’est pas une chose facile, car notre envie d’être libre et de ne pas être contraint par l’autre est supérieure à notre désir de construire une famille. Mais pour le musulman, la famille est sacrée, comme l’affirme le Coran. Quand on s'adresse au Coran, il faut réfléchir sur la place de chaque mot, de chaque verset : « Parmi Ses signes est qu’il a créé à partir de vous-mêmes des épouses afin que vous trouviez auprès d’elles la tranquillité et qu’il a établi entre vous des liens d'amour et de miséricorde » (Coran 30, V21). La survie de l’humanité passe par la famille. Actuellement, on assiste au déclin du mariage. En contrepartie, le concubinage, la spiritualité et la stabilité de la famille sont de plus en plus remis en question. Plus fréquent et les conflits qui en résultent également. En France, le concubinage a pour conséquence que 40 % des enfants naissent hors du mariage. Aucune loi dans le code civil ou autre ne parle du devoir de s’aimer. Mais en Islam, le mariage vivra par l’amour ou durera par la clémence. Et cet amour est un bienfait qu’Allah dépose dans le cœur de celui qu’il veut. Ceux qui disent : "Seigneur, donne-nous de nos épouses et de nos enfants la joie et la paix de notre âme et fais de nous un exemple de vertu pour les gens pieux." Cela aura pour récompense des hautes demeures du paradis pour ce qu’ils ont patienté, et ils y seront accueillis par des vœux de salut et de paix. (C25 V74-75) Avant d’annoncer la récompense, vient un verset où l'on comprend que l’amour est un don de Dieu. Parmi ces serviteurs, il y en a qui disent : « Seigneur, fais que la vue de nos épouses et de nos enfants nous remplisse de joie. » Cet amour va être mis en rapport direct avec le paradis. et la guidance. Le Prophète et ses épouses Il évoquait toujours ses épouses en bien : Aïcha était jalouse de Khadija alors qu’elle ne l’avait jamais vue. Le Prophète la rappelait sans cesse. Et c’était toujours en bien. Il entretenait de bons rapports avec les proches de Khadija après la mort de cette dernière. Il envoyait de la viande à ses amis et s’apprêtait à les recevoir dès qu'il les voyait. C’est pourquoi Aïcha en était jalouse. Ce faisant, le Prophète vient nous donner une leçon importante pour la stabilité conjugale : aimer son conjoint, c’est aimer et honorer ses parents et les proches de ce dernier. Le Prophète rêvait de son épouse Khadija et en faisait part à Aïcha. Il avait vu un ange ramener Khadija dans un drap. Le Prophète sortait en compagnie de ses épouses. Il éprouvait le besoin d’être auprès de son épouse, surtout à la fin de sa vie. On rapporte qu'un voisin persan du Prophète avait un chien, et le Prophète avait demandé si sa femme pouvait venir, mais le voisin avait refusé. Par trois fois, le... Le prophète avait refusé jusqu’à ce que finalement sa femme aussi fût invitée. Lorsque Aïcha était vraiment fâchée contre le prophète, elle disait : « Non, par le Dieu d’Ibrahim ! » pour exprimer son désaccord avec le prophète, et quand tout allait pour le mieux entre eux, elle disait : « Oui, par le Dieu de Muhammad. » Aïcha disait qu’elle ne s’éloignait que de son nom. La colère n’efface rien de l’engagement : tout le monde peut s’emporter. Les sautes d’humeur existaient même dans la famille du prophète, mais il convient de ne pas exagérer dans les divergences afin que Satan ne puisse sauter sur l’accusation pour envenimer davantage la situation. Comment se comportaient Khadija et Aïcha avec le prophète ? Khadija faisait bon accueil à son époux et le soutenait moralement, financièrement et matériellement. Aïcha connaissait les habitudes du prophète et les respectait. En effet, quand le prophète était malade, elle reprenait ses habitudes. Un jour, le fils d’Abou Bakr était chez le An-Nasr, vendredi n° 022 du 18 juin. 2004 ...96... Prix 50 f CFA P 2 prophète avec son siwak et Aïcha a tout de suite compris qu'il voulait se laver les dents avec un siwak. Amour et spiritualité. Les époux s’encouragent tous les deux à faire le bien. Le mari qui cherche la proximité de Dieu le veut aussi pour sa femme et inversement. Ils préparent tous les deux leur séjour dans l’au-delà. Pour que notre mariage réussisse, il faut de l'amour, mais il se peut qu'après un certain temps, avec l'usure, il n’y ait plus d’amour. Alors, il reste la clémence. Pourquoi rester ensemble dans la clémence ? a) Le couple est lié par les enfants. En premier lieu, la mère : Sourate 2 la Vache, Verset 233 : « Les mères allaitent leurs enfants deux ans révolus pour qui a voulu pousser l’allaitement jusqu'au bout. Celui pour qui des femmes ont enfanté est tenu de les nourrir et de les vêtir selon la bonne coutume. Une mère ne doit subir aucun dommage du fait de son enfant et un père ne doit subir un dommage du fait de son enfant. La même obligation incombe à l'héritier. » b) Par raison économique Les besoins de l'épouse ou de la mère dans le cas d’une séparation, dépendant en général de son mari, il convient de conserver les liens malgré les difficultés. c) Au nom des sentiments partagés auparavant, du chemin parcouru côte à côte. d) Pour fermer les yeux sur les points faibles : « ...Vivez avec elle avec gentillesse et si vous éprouvez pour elle quelque aversion, il se peut que vous détestiez quelque chose et Dieu vous y fasse pour vous un grand bien. » C4V19 Le prophète a dit : "Le croyant ne peut haïr une croyante. S’il déteste un trait de son comportement, qu’il soit content d’un autre." Les enfants Il faut laisser les enfants s'épanouir tout en les encadrant. C’est un des premiers droits fondamentaux de l’enfant pour les parents qu'ils apprennent à connaître et aimer Dieu et son prophète. SAJEDAH ET KHUDAIJA Source Action n°64 nasr vendredi n°22 du 18 juin 2004 ...97... Prix 50 fcfa P. 3 Soyons prudents et modérés dans nos jugements ! T 1 a tort "C’est elle la vraie me. Couple. Tous nous avons le jugement de la bouche. Notre tête est pleine de solutions toutes faites qui visent à réduire les faits et les idées à leur plus simple expression. Il est bien plus rapide et rassurant de penser que l'autre est un imbécile, plutôt que de se mettre à sa place pour essayer de comprendre sa position. Mais une telle simplicité est trompeuse. Quand on regarde de plus près, on s'aperçoit que tout, absolument tout, est beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraît à première vue. Plus on avance dans un domaine, plus sa complexité nous semble grande. Dans la vie quotidienne, les choses sont plus complexes qu’elles ne semblent. Mais nous feignons de les croire simples. Qu’un problème apparaisse et l'on s'aperçoit vite que les solutions simples, apparentes, ne suffisent plus. Elles ne tiennent pas compte des multiples éléments en jeu. C'est toujours sur ce qui touche autrui que la complexité nous échappe et que nous jugeons volontiers avec des formules toutes faites et des jugements expéditifs. Pour les problèmes personnels, ce... serait plutôt l’inverse. Nous ne cessons jamais de juger ce qui nous entoure ; le jugement est permanent, péremptoire et totalement subjectif. On en revient toujours à ce conseil : soyons prudents et modérés dans nos jugements. Le plus souvent, nous ne nous basons que sur des préjugés. La peur et le dénigrement de l’autre sont des signes des lâches qui ont besoin de se sentir forts, de diminuer et de décrasser. C’est quand on comprendra que croire, c'est aimer et comprendre, et non pas juger et condamner, que le Juge en eux sera direct. MUHAMAD AASSIF Source Action n°64 WWWWWWWW* Le Messager d'Allah (SAW) a dit : "Voulez-vous que je vous indique celui qui sera préservé du feu ou qui échappera du feu ? Sera préservé celui qui est aimable, pardonneur, doux et compréhensif." wwwwwwwww An-nasr vendredi n°022 du 18 [uln2004 ...9 8... Prix 50 fcfa P.4 bibo:issue 22 bibo:numPages 4 --