o:id 11413 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/11413 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue dcterms:title Al Maoulid Info #007 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2223 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2008-02-18 dcterms:identifier iwac-issue-0000205 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/1284 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Rights-Holder(s) Unlocatable or Unidentifiable bibo:content Peintures, Dessins, Conception graphiques Calligraphies en français et arabe. Calendrier grégorien et Hégire jumelés, Logo. Maquettes de livres, Panneaux Banderoles etc. Tel: 96 59 00 62 RCCM: 964 NIM-2003-A NIF: 7023 /P Mensuel: islamique satirique d'information et de réflexion 2 08 Bp: 12065 Niamey Niger Tel: 96 59 00 62 E-mail: almaoulidinfo@yahoo.fr La tolérance est l'âme de la foi ! Votre journal change d'adresse E-mail. Le nouveau c'est: almaoulidinfo@yahoo.fr Prix: 300 fcfa en de la naissance du prophète Mouhamed (SAW) /2008 sous le ren # L’islam, une religion de paix et de miséricorde Ce titre d'un article de Mouhamed Patel, que nous vous proposons, correspond par coïncidence au thème générique de la commémoration, cette année, de la naissance du prophète. En effet, désormais chaque édition de maoulid à Kiota aura pour fil conducteur un thème en rapport aux préoccupations de la Oumma tout en gardant le lien avec la vie du prophète. Le maoulid est, avant tout, une occasion idéale pour les croyants de creuser les idées et de développer l'échange et l'apprentissage. C'est une grande université où sont enseignées sainement les lois de “Certes vous avez un beau modèle dans le messager d'Allah” dit en substance un verset du saint Coran. De notre religion et la morale de notre prophète bien. Aux problèmes de la Oumma en puisant dans les. Maoulid à Kiotas Maroc. Sénégal: 55 ans de ferveur et de communion Opinion: L'aden style une amitié séculaire! Le prophète Mouhamed (psl) vu par des intellectuels Occidentaux lors, aller au maoulid revient tout simplement à aller à l'école du prophète, qui est bien la plus grande école d'humanisme jamais créée. Jamais l'humanité n'a tant besoin de cette grande école de paix, d'amour et de tolérance mutuelle qu’en ces temps troubles. La paix mondiale, la paix des cœurs, bref la paix tout court, est partout menacée. “En cas de conflits, remettez-vous à Allah et son prophète” dit le Coran. Comme quoi le maoulid, c'est le moment à ne pas rater pour contribuer. à la recherche de solutions idoines richement et Lire en page 5 répertoire du prophète Mouhamed (psl) et en priant abondamment, le miséricordieux… Le maoulid, vu de l’Université d'El Azhar Al Maoulid. Célébration de la naissance du prophète Mouhamed à Kiota: Le maoulid cette année est prévu pour se tenir vers le 18 mars prochain. Et déjà dans les différentes localités où cette fête est habituellement célébrée avec éclat, comme à Kiota, les préparatifs vont bon train. Premier fief du maoulid, la ville de Kiota fête également la 55e année de l'instauration du maoulid dans cette localité et dans notre pays. Le maoulid qui n'est qu'une simple cérémonie religieuse où sont prêchés durant toute une nuit la biographie et le contenu du message du Prophète Mouhamed (psl), occasionne, chaque année, de grands mouvements de foules, créant au passage des embouteillages monstres sur les routes et les frontières. Et des villes et des villages entiers se vident, le temps de sa célébration. À Kiota, par exemple, où La fête est d'une dimension internationale, elle n'a cessé de battre son propre record en termes de mobilisation depuis plus d'un demi-siècle. Et parallèlement, plusieurs dizaines de maoulids “satellites” tournent dans son sillage dans des localités diverses comme Tchida, Kossey, Tondigamey, Kotchiri, Dantiandou, Koberi, Téra, Oualam, Maroubéri, etc. Et chaque année, une dizaine au moins de nouvelles localités annoncent au Khalife leur désir d'ouvrir un maoulid pour qu'elles soient accompagnées. Et ailleurs, les pays musulmans ne cessent de l'inscrire sur le registre de leurs jours fériés, chômés et payés. On a même vu ces dernières années, certaines monarchies du golfe restées jusque-là réfractaires à l'idée même du maoulid, commencer timidement à le célébrer ou au moins à autoriser sa célébration comme les Émirats, le Sultanat d'Oman, le Yémen, la Jordanie, etc. Il faut signaler que l'Arabie Saoudite, qui n'a pas encore reconnu le maoulid comme une fête nationale, ne l'a toutefois jamais interdit sur son sol. En effet, il est de plus en plus admis dans le monde islamique que face aux attaques répétées contre la personne de notre prophète bien-aimé, le maoulid reste une arme plus efficace que les armes automatiques et autres kamikazes. Le maoulid est aussi une arme diplomatique comme on le voit depuis quelques années avec le guide libyen, le colonel Khadafi, qui était allé jusqu'à instituer un maoulid international tournant, montrant ainsi, non seulement le caractère universel de l'événement, mais aussi son efficacité, comme moyen, pour défendre l'islam et l'image de notre prophète. C'est pourquoi en Occident, où le prophète est justement victime de certains caricaturistes, le maoulid semble avoir plus de succès grâce aux communautés islamiques établies sur place. Tous ceux qui suivent cette actualité-là connaissent les grandioses maoulids de Square Park Garden de New York, celui de Washington, de Berlin, de Paris, de Marseille, de Bruxelles, etc. Pourtant, le maoulid, parce qu'il ne rentre pas dans leur ligne Politique, est boudé voire critiqué par les intégristes notamment ceux de la mouvance salafiste. Des savants occidentaux parlent du prophète : "Ce n'est pas la propagation mais la permanence de sa religion." Il est impossible, pour quelqu'un qui étudie la vie et le caractère avec des années de ferveur et de communion. Quant aux musulmans modérés, ils l'adorent et le défendent bec et ongles, c'est ainsi que le maoulid continue de rythmer la vie dans les sociétés musulmanes en gagnant chaque jour un peu plus de terrain. Et, chaque année, le maoulid n'en sort que grandi à l'image justement de la personnalité fêtée, à savoir le prophète Mouhamed, paix et salut soient sur lui. Avec la 55ème bougie du maoulid de Kiota, le Khalife Cheikh Moussa est plus que jamais décidé à tracer une nouvelle ligne visant à transcender les clivages stupides qui divisent inutilement les croyants quand, dans le même temps, ceux-ci semblent observer un silence approbateur par rapport aux autres fêtes qui, souvent, n'ont rien à voir avec la morale. Islamique. C'est pourquoi, à partir de cette année, le maoulid de Kiota invite les izalistes et tous les hommes de cultures, quelle que soit leur bord ou leur langue de travail, à participer positivement et activement à l'enrichissement du débat autour de la vie du prophète Mouhamed (psl) et non autour du maoulid en tant que simple cérémonie. Car les enjeux ne manquent pas, comme la paix qui est justement le thème conducteur du maoulid cette année. Cette grande ouverture est la preuve, s'il en est besoin, que qui mérite notre émerveillement, la même impression, pure et parfaite, qu'il laissa à la Mecque et à Médine, se retrouve, après douze siècles, chez les Indiens, les Africains et les Turcs, prosélytes du Coran... Les Musulmans ont su résister, uniformément, à la tentation de réduire l'objet de leur foi et de leur dévotion au niveau des sens et de l'imagination de l'homme. “Je crois en Un seul Dieu et en Mohammad, son prophète"; ceci enferme la profession de Foi de l'Islam, de façon simple et invariable. L'image intellectuelle de la Divinité ne s'est jamais vue dégradée par une idole, quelle qu'elle soit; les hommages rendus au prophète n'ont jamais franchi la mesure de la vertu humaine; ses préceptes vivants ont restreint la gratitude de ses disciples dans les limites de la raison et de la religion. Edward Gibbon et Simon Ocklay : History of The Saracen Empire "Il était César et le pape réunis en un seul être; mais il était le Pape sans avoir les prétentions du Pape, et César sans avoir les légions de César: Sans armée, sans garde du corps, sans palais et sans revenu fixe; s'il y a un homme qui a le droit de dire qu'il règne par la volonté divine, ce serait Mohammad, puisqu'il a tout le pouvoir sans avoir les instruments ni les supports." Bosworth Smith, Mohammad and Mohammadanism, Londres, 1874, p.92 Al maoulid' info N°00 du 18 Février 2008 Pour quelqu'un qui sait comment il enseignait et de quelle façon il vivait, d'avoir d'autre sentiment que le respect pour ce prophète prodigieux, l'un des grands messagers de l'Etre Suprême. Même si mes discours contiennent bien des choses qui sont familières à beaucoup d'entre vous, chaque fois que moi-même je les relis, je sens monter en moi une nouvelle vague d'admiration, un nouveau sentiment de révérence, pour ce prodigieux grand maître arabe." Annie Besant, The Life And Teachings of Mohammad, Madras, 1932, p.4. "La façon dont il accepta les persécutions dues à sa foi, la haute moralité des hommes qui vécurent à ses côtés et qui le prirent pour guide, la grandeur de son œuvre ultime, tout cela ne fait que démontrer son intégrité fondamentale. La supposition selon laquelle Mohammad serait un imposteur soulève plus de problèmes qu'elle n'en résout. Et pourtant aucune des grandes figures de l'histoire n'est si peu appréciée en Occident que le Prophète Mohammad." W. Montgomery, Mohammad at Mecca, Oxford, 1953, p. 52. les musulmans tidjanes sont profondément convaincus que l'islam est une religion d'échanges, de dialogue, de pardon et de tolérance. C'est exactement ce que le saint prophète avait enseigné et laissé en héritage, et que le maoulid tente, chaque année, de ressortir pour le bien de la Ummah et des croyants dans leur ensemble. Barham Cheikh Le Maoulid | Mensuel islamique satirique d'information et de réflexion N°007 du 1er Fev 2008 Bp: 12065 Niamey Niger Tel: 96 59 00 62 E-mail: lemaoulidinfo@yahoo.fr Directeur de publication: Comité de rédaction: Dr. Zakarya Med Rabany Mamadou Taybou Issa Dr. Abdoul Lawi Cheikh Mohamed Mamoudou Bachir Soumana Elh Barham Cheikh Directeur commercial: Boubé Kountchétarey Impression INN 2000 exemplaires Inauguration de la Mosquée omarienne à Dakar: La dimension spirituelle d'une amitié séculaire! Après les déclarations tonitruantes d'un opposant PS, vraisemblablement en mal d'opposition, sur la marocanité du Sahara occidental, le Sénégal Tout entier, peuple et dirigeants, s'était levé comme un seul homme, pour condamner cette ‘sortie’ peu amicale de l'opposant dont la motivation était ni plus ni moins de brouiller les relations millénaires entre les deux pays africains frères. Cette malheureuse parenthèse, si vite circonscrite, les relations fructueuses entre les deux pays sont plus que jamais reparties de plus belle, comme l'atteste si bien l'inauguration à Dakar, d'une magnifique mosquée, fruit de la coopération marocaine. Fin janvier, la communauté tidjane du Sénégal avait vécu un événement grandiose: l'inauguration officielle de la somptueuse Mosquée Omarienne financée par la coopération marocaine. À cette occasion, le souverain marocain Sa Majesté Amir el Mouminine Mouhamed VI avait dépêché sur place une grande délégation qui était composée du ministre des affaires étrangères et de la coopération, M. Taieb Fassi Fihri, du ministre des habous et des affaires islamiques, M. Ahmed Taoufiq, et du secrétaire général du Conseil supérieur des oulémas. M. Mouhamed Issef À l'issue d'une cérémonie grandiose entamée avec de nombreuses marques de remerciements et de considération à l'égard de SM le Roi et du peuple marocain, formulées par les grands guides de la famille tidjane des omariens, la parole fut donnée à M. Toufiq qui mit l'accent sur la décision du souverain de dépêcher cette délégation de haut niveau pour s'associer à la joie des disciples de cette Tariqa et du peuple sénégalais tout entier. Il a mis en relief le combat mené par le fondateur de cette confrérie, Haj Omar Foutiyou, et ses illustres descendants pour le rayonnement de l'islam en Afrique et leur contribution précieuse à l'éducation de milliers de musulmans ainsi que leurs relations d'amitié et de fraternité qu'ils entretiennent avec les souverains marocains. M. Toufiq a rappelé la contribution du Maroc à l'édification de cette grande Mosquée, dans le cadre de la prise en charge constante des préoccupations des différentes confréries religieuses du Sénégal, notamment la omaria. Après avoir Annonce le don offert par le Maroc à la Bibliothèque de cette mosquée consistant en des centaines d'exemplaires du Coran et de livres traitant de différents aspects de la culture islamique. Il a fait part de la décision du royaume de doter ce majestueux lieu de culte d'un "Minbar" à la hauteur de sa place et du rôle qu'il est appelé à jouer dans la vie religieuse au Sénégal. Cette cérémonie s'est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement sénégalais, de délégations de plusieurs pays arabes et de l'Afrique de l'Ouest et de représentants des pays et organisations internationales ayant apporté leur assistance à la construction de cette Mosquée. Avant la cérémonie d'inauguration, la délégation marocaine avait été reçue par Madame Mountaga Tall, Khalife de la famille de Thierno Mountaga Tall, qui a remercié SM le roi Mohammed VI d'avoir ordonné le déplacement à Dakar de cette délégation pour partager avec la famille omarienne la joie qu'elle ressent le jour de l'inauguration de cette mosquée. Mosquee Mountaga Tall a assuré le Maroc de sa fidélité, ainsi que celle de l'ensemble de ses talibés, à l'amitié séculaire avec le Maroc, soulignant que les omariens ne trahiront jamais leur amitié avec le royaume et se tiendront plutôt toujours à sa disposition pour défendre ses intérêts et pour perpétuer les relations fraternelles entre les peuples marocains et sénégalais. Le Khalife s'est félicité des causeries religieuses organisées sous la présidence de SM le roi durant le mois sacré de ramadan ainsi que de la rencontre sur la tidjaniya organisée dernièrement à Fès, berceau de cette confrérie et lieu d'inhumation de son fondateur, Cheikh Sidi Ahmed Tidjani, pour examiner les moyens de préserver l'héritage de cette confrérie et rendre hommage à ses illustres érudits, guides et Chioukhs. Il a enfin élevé des prières pour la santé et la gloire de SM le roi et pour le progrès et la prospérité du peuple marocain. MAP Histoire d’une lune de miel... millénaire! Lors d'un point de presse, le ministre marocain, Taieb Fassi Fihri a salué la relation “spéciale, spécifique et unique” qui existe entre le Maroc et le Sénégal. “Notre présence à Dakar s'inscrit dans le cadre d'une fraternité historique et millénaire et d'une relation spéciale, spécifique et unique qui existe entre nos deux pays." Il a ensuite ajouté que cette délégation de haut niveau qu'il présidait a été dépêchée par SM le roi Mohamed VI “pour vivre et partager avec le peuple sénégalais, et avec les adeptes de cette tariqa, cette émotion que constitue l'inauguration de cette grande mosquée.” “Notre participation est le témoignage de cette alliance, de cette affection réciproque et de ces liens exceptionnels qui unissent les peuples marocain et sénégalais," a ajouté le ministre. Le ministre a mis l'accent sur les liens culturels et de sang “qui ont uni par le passé les peuples marocain et sénégalais et qui continueront de manière irréversible à unir les deux pays à l'avenir.” De son côté, le ministre d'État, ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, s'est félicité de la participation de cette importante délégation marocaine à l'inauguration de cette mosquée, soulignant les relations séculaires entre les tidjanes et le Maroc ainsi que le rôle de la Qamaria dans le rayonnement de l'islam en Afrique. M. Gadio a également mis en relief les relations exceptionnelles et multiséculaires entre le Maroc et le Sénégal. "Il n'y a pas deux pays au monde qui vivent une lune de miel depuis plus de mille ans comme le Maroc et le Sénégal," a-t-il dit, se disant convaincu que les liens de coopération et de fraternité entre les deux pays se renforceront à l'avenir. (MAP) Al Maoulid Info N°007 du 18 Février 2008 Débat: Le maoulid, vu de l'Université d'Al Azhar par Sheikh A D'après le professeur Hasan As-Sandübi, historien, les Fatimides étaient les premiers à célébrer le maoulid. C'était une grande célébration accompagnée de la distribution de beaucoup de pâtisseries, comme le rapporte Al-Qalqashandi dans son livre intitulé: Subh Al-A'shà. Les Fatimides Faisaient également une célébration de la naissance d'un certain nombre de personnages issus des gens de la Demeure Prophétique. La célébration de la naissance (Mawlid) du Prophète fut suspendue en 488 AH. C'est le cas également pour les autres Mawälid qui étaient alors célébrés. En effet, le Calife Al-Musta'li Billäh prit pour vizir Al-Afdal Shahinshäh, le fils du Commandant des troupes Badr Al-Jamäli, un homme qui ne voyait pas de bon œil la célébration des mawalids (pluriel de maoulid). Alors, il mit un coup d'arrêt à leur célébration. Il en fut ainsi jusqu'à ce que Al-Ma'mün Al-Batä'ihi devienne vizir. Il émit alors un décret officiel pour distribuer des aumônes le 13 Rabi Al-Awwal en 517 AH. Ces aumônes furent distribuées par les soins de Sanä' Al-Malik. Avec l'arrivée de la dynastie ayyoubide, furent abolies toutes les traces des Fatimides et le maoulid avec pour des raisons purement politiques. Cependant, les familles continuèrent à faire des célébrations privées à l'occasion du Mawlid du Prophète, paix. et bénédiction de Dieu sur lui. Puis au début du septième siècle après l'Hégire, cette célébration devint officielle dans la ville de Irbil, par un décret de son prince Mudhaffar Ad-Din Abü Said Kawkabri Ibn Zayn Ad-Din ‘Ali Ibn Tabkatkin - un sunnite qui donna une grande importance au Mawlid, si bien qu'il dressa de grandes tentes, soutenues par des structures en bois, dès le début du mois de Safar (donc plusieurs semaines avant la date), décorées par les plus beaux ornements, on y trouvait des chants et des moyens de divertissement. Il donnait un congé aux gens à cette occasion pour qu'ils profitent de ces manifestations. Les tentes s'étendaient depuis la Porte de la Citadelle (Bäb Al-Qal'ah) jusqu'à Al-Khäniqah. Mudhaffar Ad-Din avait coutume de descendre après la prière d'Al-'Asr et se tenait devant chaque tente, écoutant le chant et observant ce qui s'y trouvait. La célébration du Mawlid avait lieu tantôt le 8 du mois, tantôt le 12 du mois, et deux jours avant la célébration, on sortait des chameaux. Des vaches et des moutons, accompagnés de festivités sur leur trajet vers la place centrale où ils étaient sacrifiés, puis cuisinés pour le peuple. Dans le Sahih de Muslim selon Abü Qatädah Al-Ansäri : Lorsque le Prophète - paix et bénédiction d'Allah sur lui - fut interrogé au sujet du jeûne du lundi, il dit : "C'est le jour où je suis né, c'est le jour où je fus envoyé et c'est le jour où la révélation descendit sur moi." Il a été rapporté selon Jäbir et Ibn ‘Abbäs que le Messager d'Allah - paix et bénédiction d'Allah sur lui - naquit l'an de l'Éléphant, un lundi, le 12 Rabi Al-Awwal. Il fut envoyé ce même mois, l'Ascension au Ciel eut lieu le même mois, il émigra et décéda pendant ce mois de Rabi Al-Awwal. Le Messager d'Allah - paix et bénédiction sur lui - indiqua que le jour de sa naissance est privilégié par rapport aux autres jours. Et le croyant peut espérer une grande rétribution pendant un jour béni, sachant que privilégier les œuvres qui coïncident avec les moments de la Généreuse Bonté. divine est une démarche établie avec certitude dans la shari'ah. Ainsi, la célébration de ce jour et l'expression de notre gratitude envers Dieu pour ce bienfait qu'est la naissance du Prophète, et pour nous avoir guidés à sa voie, est une chose confirmée par la jurisprudence islamique, à condition de ne pas lui donner une forme spéciale. Il convient plutôt de propager la joie et la bonne annonce autour de soi, en se rapprochant de Dieu par ce qu'il a légiféré, en informant les gens des bienfaits de ce jour, et en s'éloignant de ce qui est illicite. Quant aux coutumes liées à la nourriture, Saqr, ancien Président du Comité de Fatwa d'Al Azhar Ash Sharif, ce jour-là, elles rentrent dans le cadre du verset : "Mangez des (nourritures) licites que Nous vous avons attribuées". Mon opinion est qu'il n'y a pas de mal à faire cela, notamment à cette époque où les jeunes ont bientôt oublié leur religion et leur gloire, noyés dans les autres célébrations qui dominent tyranniquement les célébrations religieuses. Célébration doit consister à méditer sur la vie du Prophète - paix et bénédiction de Dieu sur lui - et à faire des œuvres qui immortalisent le souvenir de la naissance du Prophète, par exemple, en construisant des mosquées ou des instituts, ou toute autre bonne œuvre qui lie celui qui la contemple au Messager de Dieu et à sa vie. Partant de cela, il est autorisé de célébrer les naissances des Walis (alliés de Dieu), pour manifester l'amour envers eux et suivre le modèle de leur vie, tout en s'écartant de toute chose illicite comme la mixité interdite entre les hommes et les femmes ou le fait de profiter de la moindre opportunité pour tomber dans l'illicite que ce soit dans les boissons, la nourriture, les compétitions ou les divertissements, ou comme le non-respect des mosquées, en somme en s'écartant de toute entorse à la religion et tout écart à son éthique. Si ces transgressions sont dominantes, il est alors meilleur d'interdire ces célébrations pour fermer une porte du mal. comme l'indiquent les fondements de la shari'ah. Si, en revanche, les côtés positifs et les bienfaits dominent, il n'y a pas de mal à faire ces célébrations, tout en veillant à informer les gens quant au comportement à adopter, et en encadrant les célébrations pour éviter ou limiter au mieux les côtés négatifs. En effet, beaucoup de bonnes œuvres sont polluées par certaines transgressions, et chacun doit appeler au bien et interdire le blâmable par les moyens licites (cf. volume 4 de l'encyclopédie de la Famille sous les soins de l'islam). Az-Zurqani dit dans son commentaire d'Al-Mawahib d'Al-Qastillani : "Ibn Al-Jazri, l'Imam des lectionnaires coraniques, décédé en 833 A.H., a commenté la tradition rapportée par Al-Bukhari et d'autres au sujet d'Abu Lahab selon laquelle il fut si heureux par la naissance du Messager qu'il affranchit Thuwaybah, son esclave, quand elle lui annonça la bonne nouvelle ; et que pour cela Allah allégea son châtiment en Enfer. Il [Ibn Al-Jazri] dit : "Si le mécréant condamné dans Le Coran, fut rétribué en Enfer pour avoir été heureux pour la naissance du Prophète, qu'en est-il du musulman, le Muwahhid (monothéiste) de sa communauté, qui éprouve un bonheur pour sa naissance et fait tout ce qu'il peut pour son amour. Le savant-mémorisateur Shamsuddin Med Ibn Naasir dit : Si pour un mécréant condamné dont les deux mains en Enfer périront éternellement, il est établi que le jour du lundi le châtiment lui sera allégé pour sa joie pour Ahmad, que penser alors du serviteur qui, toute sa vie, fut heureux par Ahmad et mourut en monothéiste. Ibn Ishaq privilégie l'opinion selon laquelle, la naissance du prophète - paix et bénédiction d'Allah sur lui - eut lieu après douze nuits écoulées du mois de Rabi Al-Awwal de l'An de l'Éléphant. Ibn Abi Shaybah relate cette opinion selon Jabir et Ibn ‘Abbas et d'autres. C'est une opinion répandue parmi les savants. L'auteur de Taqwim Al-‘Arab Qabl Al-Islam, quant à lui, affirme, par des calculs astronomiques précis, que la naissance du Prophète fut le... lundi 9 Rabi Al-Awwal, soit le 20 avril (cf. Al-Häwi lil-Fatäwi de l'imam As-Suyüti et le magazine Al-Hidâyah publié en Tunisie en Rabi' Al-Awwal 1394 A.H.). Source de la fatwa en arabe : le site d'Al-Azhar Al maoulid info N°007 du 18 Février 2008. Quand des innovations se greffèrent au maoulid! Autrefois, dans certains pays fortement occidentalisés comme la Turquie, les festivités du maoulid étaient l'occasion de toutes sortes d'exagérations de la part de gens, parfois non croyants qui rejoignaient la fête par plaisir et s'adonnaient à des actes contraires à l'islam : ébriété, débauches, etc. Ces innovations qui, à l'époque, étaient relativement répandues dans les Mawälid, étaient à l'origine d'une certaine position de rejet constatée chez certains savants partout où de tels écarts étaient constatés. De là, d'autres, plus zélés, sont allés jusqu'à déclarer la célébration du maoulid sans fondement. Parmi ceux-là, l'Alexandrin Tâjuddin ‘Omar ‘Ali Al-Lakhmi, connu sous le nom d'Al-Fakahäni, décédé en 731 AH. Il écrivit à ce sujet son épître Al-Mawrid fil-Kaläm ‘alà Al-Mawlid, épître citée intégralement par As-Suyüti dans son livre Husn Al-Maqsid. Puis d'après Sheikh Muhammad Al-Fädil Ibn ‘Ashür : au 9e siècle AH, de grands savants de renom comme As-Suyüti, Ibn Hajar Al-'Asqaläni, ou Ibn Hajar Al-Haythami qui, tout en condamnant les innovations qui se sont greffées sur la célébration, l'apprécièrent et la rendirent licite. Ils basent leur opinion sur le verset : "et rappelle-leur les Jours d'Allah". Et pour ressortir le lien de ce verset avec le sujet, on cite An-Nasä'i et Abd Alläh Ibn Ahmad Ibn Hanbal dans le complément du Musnad, ainsi qu'Al-Bayhaqî dans Shu'ab Al-Imân qui rapportent selon Ubayy Ibn Ka'b que le Messager d'Allah, paix et bénédiction d'Allah sur lui, interpréta “les jours d'Allah" par les bienfaits d'Allah et Ses signes (cf. Rüh Al-Ma'äni d'Al-Alusi). Or la naissance du Prophète est un très grand bienfait d'Allah. Al-Mawlid À l'occasion de la commémoration de la naissance du prophète Mouhamed. Religion. sl) /2008: L'islam: une religion de paix et de miséricorde par Mouhammad Patel Façons différentes les milliers de Hadiths du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) qui nous ont été rapportés. D'après leur classification, il y a certains Hadiths qui sont connus sous le nom de “Mousalsalât". Le mot Mousalsal signifie en arabe “continu”. Ainsi, on considère qu'un Hadith est “Mousalsal” quand il a été rapporté à travers les siècles, depuis le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) jusqu'à nous, avec un même attribut ou un même geste. Par exemple, il y a certains Hadiths qui sont connus sous l'appellation de “Mousalsal bil Mousâfaha”, c'est-à-dire “Hadiths transmis continuellement avec un serrement de mains”. Le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) lorsqu'il avait prononcé un de ces Hadiths, avait serré les mains du Compagnon à qui il s'adressait. Le Compagnon, à son tour lorsqu'il a transmis ce Hadith, a pris les mains de celui à qui il l'a rapporté. Et ainsi de suite, chaque personne qui transmettait ce Hadith serrait les mains de son interlocuteur, et ce, jusqu'à l'auteur qui a mentionné ce Hadith dans son ouvrage, et même après, jusqu'à ce que ce Hadith parvienne aujourd'hui aux savants qui enseignent la science du Hadith. Il existe ainsi de très nombreux Hadiths qui ont été transmis de cette façon et des ouvrages entiers ont été écrits uniquement dans le but de compiler ce genre de Hadiths. Remarquons au passage que cette façon de transmettre tout à fait exceptionnelle n'est rien de moins qu'une manifestation miraculeuse de l'amour que portaient, et que portent toujours, par ailleurs, les narrateurs de Hadiths pour le Prophète (sallallähou alayhi wa sallam) et pour tout ce qui se rapporte à lui. Il n'existe aucun autre homme au monde dont les moindres paroles, les moindres actes aient été transmis pendant plus de 14 siècles avec un tel attachement et une telle dévotion. Mais revenons aux Hadiths “Mousalsalât". Parmi ceux-ci, il y en a un qui est particulièrement célèbre : le “Hadith Mousalsal bil Awwaliyah”. C'est ainsi que l'on désigne le Hadith qui a, depuis toujours, été transmis en premier à toute personne étudiant les Traditions du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam). De nos jours encore, dans les institutions religieuses, c'est par ce Hadith que débutent les cours. Le thème que je vous propose d'aborder dans ces lignes se rapporte au contenu de cette tradition, dont voici la traduction : On rapporte que le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit : “Le Tout Miséricordieux se montre clément envers ceux qui font preuve de miséricorde. Faites miséricorde à ceux qui se trouvent sur terre, Celui qui se trouve au ciel vous fera miséricorde.” Voici les paroles du bien-aimé Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam), envoyé par Allah pour guider l'Humanité vers l'Islam, et qui de ce fait, est la référence et le modèle pour chaque adepte de cette religion. Pourtant, l'image, ou plutôt, la caricature de l'Islam qui est exposée Aujourd'hui dans le monde est bien loin de l'esprit de cette tradition authentique. Prenez le mot "Islam" en public, et l'image qui se formera à l'esprit de vos interlocuteurs sera celle d'une religion sanguinaire, prônant la violence, et ne répondant à toute forme d'opposition que par l'oppression. De même, les musulmans sont assimilés aujourd'hui à des gens belliqueux, intolérants. Entre les fausses accusations et la désinformation d'une part, et les actions violentes, condamnables et injustifiées d'autre part, le véritable message de l'Islam se voit dissimulé et déformé. Étudiez les sources islamiques, et vous verrez que l'Islam a présenté dès l'origine, un message empreint de compassion, et qu'un de ses buts a toujours été que la paix, l'ordre et la justice règnent dans le monde. En fait, le mot Islam, de par sa racine, confirme ceci. En arabe, les lettres "Sin", "Läm" et "Mim", lorsqu'elles sont liées, donnent le sens de "paix". On retrouve cette même racine dans notre formule de salutation, le Saläm. Mis à part le sens du Hadith que nous venons de voir, comment est-il concevable qu'une communauté qui ait choisi de transmettre précisément en premier, parmi des centaines de milliers de Hadiths, une Tradition portant sur la bonté et la clémence, comment est-il concevable donc, qu'une telle communauté puisse prôner la violence ? Il y a là un paradoxe évident. Il ne faut pas oublier que le véritable musulman est celui qui suit la voie indiquée par le Qour'aane et les Hadiths, et que c'est là notre but à tous. Un verset du Qour'aane nous montre que la bonté est non seulement un devoir pour le croyant, mais que c'est aussi une façon pour lui de manifester sa reconnaissance envers Allah qui a été si bon envers lui. "Et soit bon {envers les autres}, comme Allah a été bon envers toi." En fait, Allah rappelle ici des propos tenus il y a très longtemps par des croyants faisant partie du peuple de Moussa (alayhis salâm) mais qui s'adressent encore à nous, aujourd'hui, Oummate de Mohammad (sallallà- Mieux encore, le “Hadith Mousalsal bil Awwaliyah” nous permet de comprendre que le fait d'être bon n'est pas seulement une marque de reconnaissance, mais en sus de cela, c'est une façon de s'attirer la clémence divine. Nous pourrions mieux comprendre la portée de ces propos du Prophète Mohammad (sallallähou alayhi wa sallam) en les liant à un verset du Qour'aane. Dans la sourate An-Nisa', Allah dit : "Adorez Allah et ne Lui associez rien : et agissez en bien envers vos parents, les proches, l'orphelin, le voisin proche, le voisin éloigné, le compagnon et le voyageur." (Sourate 4: Verset 36) Voici donc réuni dans un même verset les deux devoirs fondamentaux de chaque croyant : Respecter et obéir aux injonctions divines. S'acquitter des devoirs envers autrui, à savoir, dans le cas présent, bien se comporter envers eux. Allah énumère donc une liste, non exhaustive, de ceux envers qui nous devons faire preuve de bonté et de compassion. Tout d'abord, Allah parle du devoir de bonté envers les parents. Être bon envers ses parents c'est, entre autres, rester à leur service, leur obéir, rechercher leur agrément... Il nous suffit de lire le Qour'aane pour voir l'importance de ce devoir en Islam: Allah lie très souvent l'injonction d'être bon envers les parents à celle portant sur Son adoration. Après les parents, Allah ordonne au croyant d'être bon envers ses proches, ses frères, sœurs, tantes, oncles, etc. De même, le croyant doit se montrer bienveillant envers les orphelins, envers ces enfants qui ont perdu celui qui représente généralement le principal soutien de l'être humain pendant les premières années de sa vie: leur père. Allah ordonne encore de bien agir envers les pauvres et les voisins, que ceux-ci soient proches de nous ou éloignés. Le Prophète (sallallähou alayhi wa sallam) dit dans un Hadith: Allah mentionne enfin le compagnon et le voyageur. Mais, rappelons-le encore, ce n'est pas là une liste exhaustive: C'est aussi une obligation pour le croyant de bien se comporter aussi envers son épouse ; "Le croyant le plus parfait est celui qui se comporte le mieux envers son épouse.", nous dit l'Envoyé d'Allah (sallallâhou alayhi wa sallam). Il ne faut pas croire non plus que ceci est un devoir exclusif envers les croyants. Le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) dit : "Celui qui ne fait pas miséricorde aux gens, Allah ne lui fait pas miséricorde." Il ne dit pas "croyants", mais il emploie un mot avec une portée beaucoup plus large : "gens", terme qui regroupe aussi bien les musulmans que les non-musulmans. Mieux que cela, le terme employé dans certains Hadiths ("Faites miséricorde à tout ce qui se trouve sur terre...") laisse comprendre que le musulman doit se montrer bon envers toutes les créatures, humaines ou autres. À ce sujet, nous sommes tous au courant du récit fait par le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) concernant une prostituée qui fut pardonnée par Dieu uniquement pour avoir donné à boire à un chien. Donc, pour avoir pitié de lui. Le Prophète (sallallähou alayhi wa sallam) dit encore : "Lorsque vous égorgez un animal, faites-le avec douceur." Ce sont là quelques versets du Qouraan et quelques Hadiths portant sur ce sujet : bien sûr, ce ne sont pas les seuls, mais ils suffisent amplement pour nous faire comprendre que l'Islam n'a jamais été, et ne sera pas non plus une religion enseignant ou prêchant la violence, et ce, dans tous les domaines ; que ce soit dans le domaine de la foi, du culte, ou des relations avec autrui, ce sera toujours la douceur, la bonté et le respect d'autrui qui seront les principes dirigeant l'action et, plus largement, la vie entière du musulman. ... Redécouvrir l'humanisme religieux spirituel, principe fondateur de l'Islam Par Eric "Younès" Geoffroy Communication au congrès : Conseil Suprême des Affaires Religieuses, Le Caire, avril De nos jours, les tensions créées en pays musulman par la rencontre entre le “local” et le “global” sont très vives. Les musulmans sont ainsi amenés à déterminer ce qui, dans leurs cultures, doit être préservé. Le processus actuel, irréversible, de la mondialisation comporte donc pour les musulmans un défi paradoxalement très positif : ils sont désormais sommés de redécouvrir l'universalisme fondateur de l'islam, de dépasser les replis nationalistes, les clivages dogmatiques ou rituels (le ta‘assub madhhabi), et d'aller à l'essentiel du message islamique en se départissant des mœurs et des coutumes locales (arabes, berbères, africaines, turques, etc.), qu'ils assimilent trop souvent à l'enseignement de l'islam, créant ainsi des amalgames pernicieux. L'expansion fulgurante de l'islam, en plusieurs phases, a été possible parce que les musulmans portaient en eux l'axialité intérieure du Tawhid, et que, par conséquent, ils se sentaient chez eux partout dans le monde. Ils savaient reconnaître l'Unicité dans la multiplicité des cultures, des langues et des religions : ils avaient en effet une vision conjointe de ces deux niveaux de réalité - L'Unicité et la multiplicité - ce qui leur permettait d'être en phase avec leur modernité, et nous permettrait d'être en phase avec la nôtre. Ils étaient assez unifiés, individuellement et collectivement, autour de l'axe du Tawhid, pour dialoguer avec le monde, pour se frotter aux autres en toute sécurité. Ils étaient avides de connaître et d'assimiler les autres civilisations. L'islam classique a donc vécu, et même promu une sorte de mondialisation, mais dans son meilleur aspect, celui de l'universalisme spirituel et non de l'uniformisation matérialiste actuelle. Cependant, l'usure du temps a produit une sclérose de la culture islamique, depuis au moins le XVe siècle. Les musulmans se bornèrent dès lors à reproduire des comportements hérités, figés car n'étant plus adaptés à leur réalité. Selon l'avis d'observateurs experts tels qu'Ibn Khaldün, la faute en revient au fait qu'un juridisme galopant a envahi la culture islamique ; le juridisme, c'est-à-dire un développement démesuré du droit par rapport aux... Autres disciplines de la vie religieuse. S'appropriant le terme de fiqh, qui signifie à l'origine "réflexion", "compréhension", et non "jurisprudence", le droit musulman a étouffé des disciplines majeures telles que la théologie (sous ses différents noms : ‘ilm al-kalām, ‘ilm al-tawhid...), la philosophie, jugée concurrente de la Révélation, et surtout la spiritualité, qu'on l'appelle tasawwuf ou autre. Cette surdétermination du fiqh a produit et produit toujours un pharisaïsme, une hypocrisie religieuse dont beaucoup de pays musulmans ne sont pas sortis. En effet, le monde des formes, que gère le fiqh, s'il n'est pas animé par la spiritualité, ne peut que générer un décalage, une "schizophrénie" entre les prescriptions anciennement établies et la réalité toujours changeante. C'est pour cette raison que des ‘ulamā' - égyptiens - comme Suyūti et Sha'rāni parlaient de la nécessité du recours à l'ijtihād spirituel : toute religion ne peut vivre en phase avec la modernité que si sa spiritualité lui permet de... transmuer le monde des formes : Kulla yawm Huwa fi sha'n : “Chaque jour, Il est à l'œuvre” (Cor. 29 : 55). Mais revenons à l'histoire. Plus les musulmans s'affaiblissaient, à partir des IXe/Xe siècles (XVe/XVIe siècles), sur les plans spirituel, culturel et matériel, plus l'hégémonie de l'Occident s'affirmait et, par conséquent, plus les musulmans se sentaient agressés, se repliaient sur eux-mêmes, se fermant aux autres cultures et aux autres religions. Le colonialisme blessa en profondeur l'identité musulmane et, face à ce phénomène, les musulmans ont pris l'habitude de ne plus agir, mais seulement de réagir à l'impérialisme occidental. Une conception figée et monolithique de la norme islamique prévalut alors, restreignant la dimension universaliste de l'islam. Parallèlement, le territoire de l'islam se fractionnait, se compartimentait, et les musulmans, ne pouvant guère désormais se déplacer à l'intérieur de ce vaste espace, assimilèrent souvent leur religion à des coutumes et à des particularismes. locaux. L'ampleur de vue et l'esprit de découverte qui caractérisaient la civilisation de l'islam classique avaient disparu. Au XXe siècle, le monde arabo-musulman a connu diverses idéologies plus ou moins “laïques” qui se sont soldées par un échec, car elles ne répondaient pas à la question de la véritable identité des peuples concernés : le nationalisme arabe, le panarabisme, le socialisme... Parallèlement, ceux qui suivaient le modèle occidental ont fini par percevoir le "désenchantement" et la crise des valeurs qui sévissent en Occident, et certains ont commencé à chercher des solutions dans leur propre culture islamique ; ils constataient d'ailleurs que l'occidentalisation à marche forcée menée par certains régimes avait généré des clivages psychologiques et des inégalités sociales énormes. Le retour sur l'identité islamique est donc une réaction logique : il s'agit tout simplement du réflexe vital de "rentrer chez soi". Mais quelle identité islamique cherchons-nous à promouvoir ? Celle de la frustration, de la "pensée unique" et du repli sur soi, ou bien celle d'un humanisme spirituel qui a su panser les blessures du passé et recouvrer une vision universaliste du monde ? Les pays musulmans doivent se donner les moyens de dépasser le stade du ressentiment afin qu'y émerge une psychologie positive. Bien sûr, il règne un "deux poids deux mesures" dans le traitement par l'Occident du monde musulman ; bien sûr, comme l'écrit Marcel Gauchet, "l'Occident est aveugle sur les effets de la mondialisation de l'économie et des mœurs en pays musulman, il ne mesure pas combien la pénétration de ses façons de faire et de penser est destructrice pour les rapports sociaux en place". Mais le monde musulman doit s'adonner davantage à l'autocritique, à une autocritique objective et constructive, afin 1) de mieux se comprendre lui-même et 2) de délivrer une meilleure image de lui. La ré-islamisation de la société, qui serait en cours dans maints pays musulmans ne doit pas être brandie comme un slogan ; elle ne doit pas déboucher sur une uniformisation de l'habit comme de la pensée ; elle doit plutôt se vivre comme une lecture contemporaine, et donc adaptée, du patrimoine riche et complexe de l'islam. Elle ne doit pas se limiter au monde des formes : globalement, les musulmans ont intégré la technique occidentale, comme le souhaitait déjà Rashid Rida, mais cela ne suffit pas (les responsables des attentats du 11 septembre 2001 eux aussi avaient intégré la technique...). Ce sont avant tout les comportements psychologiques qui doivent changer, car ils déterminent les structures politiques et sociales. Ainsi, en tant qu'occidental, je constate un manque de rigueur et d'efficacité dans certaines sociétés musulmanes, ce qui est bien sûr contraire à l'éthique de l'islam. En Occident, des penseurs musulmans affirment qu'une "théologie de la libération" devrait être suscitée en pays d'islam, à l'instar de celle qui avait été mise en œuvre en Amérique du Sud par certains milieux chrétiens. Sorte, les musulmans pourraient mieux faire le tri entre d'une part les valeurs réelles et fondamentales de l'islam, et d'autre part l'amoncellement de mentalités et de coutumes qui se sont ajoutées au cours des siècles. Les musulmans ont pourtant des atouts, dont ils semblent parfois peu conscients : - Le référent religieux islamique gère encore leurs vies, ce qui leur procure une force morale collective qui reste, malgré tous les handicaps, très dynamique : ce n'est pas le cas dans d'autres régions du monde, frappées encore une fois par le "désenchantement" matérialiste, qui mène au nihilisme. En dépit des chocs violents qu'a suscités l'irruption de la modernité en pays musulman, il y reste une baraka perceptible car l'islam est une religion vivante, et qui maintient en son sein une spiritualité vivante. - Il y a en pays musulman un potentiel humain, j'entends par là de “chaleur humaine” qui manque de plus en plus en Occident. Malgré la présence d'une certaine hypocrisie, il reste un tissu social, maintenu. par la vie religieuse qui fait cruellement défaut en Occident. C'est pourquoi des Européens - retraités ou non - vont s'installer au Maghreb, au Maroc surtout ainsi qu'en Tunisie, tandis que les anciens colons "pieds-noirs" se rendent à nouveau en Algérie. Au-delà, le monde musulman peut apporter - et apporte déjà - à l'Occident l'exemple d'une loi forte - quand elle est présentée de façon intelligente - et même une nourriture spirituelle. L'Occident touche en effet le fond de la civilisation matérialiste : s'il se sent encore sûr de lui sur le plan de l'avoir, il est plus que jamais en quête de l'être. Dans nos sociétés passablement destructurées, où la diversité des expériences individuelles peut donner le vertige, la spiritualité islamique équilibre et éveille des jeunes issus de l'immigration maghrébine, mais aussi des Européens de souche. Les perspectives/propositions - La solution n'est pas dans le passéisme, qu'on l'appelle "salafisme" ou autrement. Il faut regarder l'avenir en misant sur L'universalisme spirituel de l'islam. Seule la spiritualité donne sens à l'identité musulmane, car elle permet de dépasser les antagonismes et les logiques d'affrontement. Au nom du Furqän, principe islamique du "discernement", les musulmans doivent trouver la voie du milieu entre l'imitation aveugle de l'Occident et son rejet viscéral : ils peuvent y puiser des vertus telles que l'esprit d'organisation et de civisme, des outils d'analyse pris aux sciences humaines, etc., ceci sans aucunement trahir leur personnalité islamique profonde. Au passage, je peux témoigner qu'en Occident aussi sévit une certaine “pensée unique", un “politiquement correct" qui impose assez subtilement des idées et des comportements, qui exerce une censure et des pressions, indirectes mais réelles. Les pays musulmans doivent faire un effort sur la formation de leurs populations, s'ils veulent éviter le “choc des ignorances”. Il faut enseigner à ces populations la richesse et la diversité de la culture islamique classique afin... qu'elles rejettent le “prêt-à-porter” islamique et ne laissent pas autrui leur imposer un mode de vie standardisé. Une "islamic globalization" qui uniformise la vie religieuse et sociale n'est pas plus souhaitable, à mon sens, que l'"american globalization". Les différentes instances musulmanes ne savent pas communiquer, notamment avec les pays étrangers : elles devraient mener des actions d'information dirigées vers les médias occidentaux et autres, qui leur reprochent de ne pas dénoncer suffisamment les actes terroristes commis au nom de l'islam. Les médias occidentaux mettent toujours en relief ces actes, mais passent sous silence l'énorme travail de développement humain et d'éducation à la paix effectué par de nombreux groupes musulmans, à quelque sensibilité qu'ils appartiennent. Pour présenter au monde le message essentiel de l'islam, les États musulmans et les organisations islamiques doivent veiller à faire émerger une élite civile, diversifiée et libre, et qui ait accès aux médias. internationaux. En vérité, il faut donner une âme à la mondialisation, et l'islam peut grandement y contribuer. Publicité CASABLANCA - RABAT - FES En 8 jours/7 nuits BILLET + HÔTEL + TRANSFERTS À PARTIR DE 415 000 F, CA Fidèles Tidjanes! La Compagnie Royal Air Maroc vous offre un circuit intitulé “Ziyara Tidjaniya” pour vous permettre d'accomplir votre devoir de Ziyara à la Zawiya de Cheikh Sidi Ahmed Tidjani à Fes. Le circuit comprend un aller et retour dans les meilleures conditions de voyage et d’hébergement, de Niamey à Fes et comprenant une visite à la grande Mosquée Hassan II de Casablanca et au Mausolée Sidi El Arabi ben Sayeh à Rabat. Pour tout renseignement contactez Royal Air Maroc ou votre agence de voyages. Al/maoulid'info N°007 du 18 Février 2008: Les noms et surnoms de Mahomet Le Qäsim Mouhammed Ibn ‘Abd Alläh Ibn ‘Abd Al-Mouttalib Ibn Häshim. Le nom proprement dit y est précédé par la kunyah marquant la paternité (père de) et suivi par le nasab c'est-à-dire la généalogie (fils de ‘Abd Alläh, le fils de ‘Abd Al-Muttalib etc). De nombreux autres noms lui ont été attribués, soit de son vivant, soit par la tradition islamique. On en compte 201, dont Al-Mustafä et Al-Mukhtär qui signifient "l'élu", Al-Amine qui signifie "le loyal", Ahmad et Mahmoud qui sont dérivés de la même racine que Mohammed. La version arabe Mouhammed s'écrit avec 4 consonnes mim, hä', mim et dâl, qui signifie en arabe "Celui qui est digne de louanges". Le terme français Mahomet est une déformation du mot Turc, Mehmet. Mouhammed devient Muhammet ou "Mehmet" en Turquie, "Mohand" en langue Berbère et "Mamadou" dans certains pays d'Afrique Noire par déformation de la forme ou déclinaison au nominatif Mouhammadou. Le nom complet de Mahomet est Abu-l- La variante française de Mahomet est proche des versions en langue romane apparentées Mahoma en Espagnol, Maomé en Portugais, Maometto en Italien. Elle est cependant rejetée par une partie des musulmans francophones. Un débat récent qui a fait L'objet d'une pétition expédiée à l'Académie française estimait : "Mohammed signifie en arabe, 'le Béni'. Et ce sens est parfaitement apparent dans le terme lui-même alors que Mahomet proviendrait au dire de ces pétitionnaires de l'expression Mä houmid qui en est la négation." Dans le Coran et les Hadiths, Mahomet est habituellement appelé le messager de Dieu (ar-rasul, "le messager", "l'envoyé"), plus de 200 fois dans le Coran. Il est également désigné par l'expression prophète (an-nabiy, "le prophète"). Ces deux appellations renvoient à une distinction faite en islam entre deux catégories de personnes investies d'une mission apostolique ; les messagers de Dieu, appelés aussi envoyés de Dieu, sont d'après la terminologie islamique les personnages ayant reçu la révélation de lois abrogeant les lois des messagers qui les auront précédés, avec l'ordre de les transmettre aux hommes, tandis que les prophètes reçoivent une révélation par les mêmes voies ainsi que L'ordre de transmettre un message aux hommes mais ce message ne leur est pas propre, il est celui du messager qui les aura précédés. Selon cette classification, tout messager est un prophète mais ce n'est pas tout prophète qui est messager. Les uns comme les autres reçoivent la révélation mais seuls les messagers reçoivent un livre ou une loi nouvelle. Selon la tradition musulmane il y aurait 124 000 prophètes et 313 messagers, le premier d'entre eux étant Adam, le premier des humains, et le dernier, Mahomet, l'un comme l'autre étant des prophètes messagers. Source: Wikipedia La bonne question est plutôt : Est-ce que notre démocratie s'en reg d'affoust.… Mais rien de net n'a de retenu contre lui. 7: Almägülid info N°007 du 18 Février 2008: Il a tourné quoi il tourne maintenant des feuilletons!! Ce qui nous sépare est plus fort que tout le reste! Par exemple, vous passez votre temps à vous raser le menton comme des féministes! et aussi vos épouses se moquent-elles affrontement du Hijab et du Niqab! Quoi?!! As entendu ça, mon père! Ce tortueux dit qu'il voyait nos compagnes tous les jours. Ecoute, j'ai une meilleure idée. Et si on commençait par signer un pacte? Un pacte? Mais pour quoi faire? J'espère qu'il est un démocrate. Il devra supporter les lois qu'il avait lui-même créées. Si c'est clair, rien ne lui arrivera! Euh... Je veux dire seulement dans la rue... C'est pas clair, tonton. Pour le passé, ce gars a déjà tourné, retourné et même détourné toutes sortes d'affaires! Il n'est pas à son premier coup d'essai. Hé! Fais gaffe à ce que tu dis et ne mets surtout pas le mien dans le lot, ok! Et d'ailleurs, qu'en sais-tu? Hem, ouais. Toujours non! Même dans la rue, ce n'est pas très catholique, ça, mon fils! Cela dit, le débat religieux doit être plus relevé que ces histoires de femmes, de hijab et de je ne sais quoi! Tu voulais dire, peut-être, le culte de la vertu? Appelons ça un pacte de non-agression, alors. En matière de défense, à suivre. Pos plus que celui d'un certain Jacob Zuma en Afrique du Sud. Un peu plus tôt dans la journée, l'affaire. Homo aussi peut être qu'une part. bibo:issue 7 bibo:numPages 8 --