o:id 11412 url https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/11412 o:resource_template Newspaper article o:resource_class bibo:Issue dcterms:title Al Maoulid Info #10 dcterms:publisher https://islam.zmo.de/s/westafrica/item-set/2223 dcterms:contributor https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/858 dcterms:date 2008-12 dcterms:identifier iwac-issue-0000204 dcterms:source https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/1284 dcterms:language https://islam.zmo.de/s/westafrica/item/8355 dcterms:rights In Copyright - Rights-Holder(s) Unlocatable or Unidentifiable bibo:content DOSSIER: INTRODUCTION À L'HISTOIRE DU CHIISME P.6 "Le musulman, c'est celui dont personne n'aura à souffrir ni de sa langue ni de sa main." - Hadith "Nul n'aura la foi en Dieu, tant qu'il ne souhaite à son prochain ce qu'il souhaite à sa propre personne." - Hadith La tolérance est l'âme de la foi ! RCCM: 964 Nim-2003-A NIF: 7023 /P Mensuel islamique indépendant d’information et de réflexion N°10 de Dec 2008 - Bp: 12065 Niamey Niger - Tel: (00227) 96 59 00 62 - E-mail: almaoulidinfo@yahoo.fr Les “Hijabs sévères” : Entre relislamisation et acculturation Dans toutes les grandes religions du monde, il existe un débat autour du voile. En islam, c'est une recommandation coranique imposant à la femme de cacher certaines parties de son corps avec un voile. Or le mot “voile” utilisé à deux reprises par le Coran, ne désigne pas une forme précise de voile. Ce qui explique la diversité des formes et des styles en matière de hijab dans le monde musulman. Qu'on l'appelle Hijab, Niqab, Burqa, Khimar, Chador, Hayk, Adjr. ou Shyla, le rôle premier du voile est de protéger la femme croyante des concupiscences masculines étrangères. De là à instrumentaliser le voile par certains individus, le pas est vite franchi... Elh Barham Cheikh En attendant la vérité du CIN! Combien de temps le pèlerin doit-il passer à Madine? Une heure de temps ou huit jours? Ce débat presque insensé avait encore agité le petit monde de nos prêcheurs avant le Hadj. Puisque l'opposition systématique, est la seule forme de dialogue encore de mise entre les musulmans dans ce pays, les grands événements religieux comme le Maoulid, le Ramadan ou le Hadj, offrent chaque fois l'occasion à certains d'enfourcher les plus belles montures du diable. Accepter d'avoir deux regards croisés sur une même question religieuse, ne tue, en principe, ni le débat ni la religion. C'est, au contraire, le signe d'une vitalité et d'une dynamique internes qui remontent aux origines de l'islam. C'est une raison supplémentaire pour aller au dialogue plus qu'à la confrontation permanente surtout quand les arguments, de part et d'autre, sont tirés des mêmes sources. Certes la vacuité de certaines idées ronflantes entendues ça et là peut indigner. Comme par exemple, le peu de place fait par certains à notre prophète dans le hadîth! Mais il faut faire avec! Et le CIN (Conseil Islamique du Niger) dans tout cela? Ne serait-il pas dans son rôle de trancher des cas litigieux du genre? À cause du silence coupable du CIN, des citoyens croyants n'ont pas su, cette année encore, à quel saint se vouer! "Entre ta vérité et ma vérité, disait Amadou Hampâté Bâ, il y a La vérité". Et c'est sur le terrain de cette vérité centrale, immuable et impartiale justement que le CIN est attendu en tant qu’un organe de régulation et d'éclairage du domaine religieux. Et rien d'autre! Lire en page 4 Quelles différences entre chiisme et sunnisme? 50 ans d'indépendance, Mais quelle indépendance? Ilajf : Les travaux du premier monorail prévus en décembre Moi et l'Ijtihad chiite? marocaine décomplexée raconte sa vie de musulmane (femme voilée). p5. lama veut restaurer l'image de: La "mystique" au sens propre consiste à vivre le plus possible uni à Dieu. Par exemple, Marie de l'Incarnation, une religieuse française du XVIIème qui avait été mariée, mère de famille et veuve, qui avait dirigé une entreprise de transport avant d'entrer chez les sœurs Ursulines, fut envoyée au Canada où elle construisit un collège pour jeunes filles françaises et indiennes. Elle était tout le temps en union à Dieu, que ce soit chez le notaire pour signer les actes ou avec les entrepreneurs pour suivre la construction. Et même lorsqu'un hiver le bâtiment prit feu, et qu'on ne pouvait éteindre l'incendie parce qu'il faisait moins vingt degrés et que l'eau était gelée, Marie de l'Incarnation tomba à genoux dans la neige et loua Dieu. Cette façon de tout vivre en union avec Dieu dans la vie quotidienne, que l'on soit religieux ou laïc, c'est la vie mystique. On vit d'une certaine façon. Caché en Dieu, on est déjà entré dans le mystère sans fin de la vie éternelle, la vie avec Dieu. Le Roi des Belges Baudouin s'efforçait de vivre de cette façon sa vie publique comme sa vie privée sans que rien ne parût nuire aux devoirs de sa charge ni à son amour d'époux. Ainsi comprise, la vie mystique est ouverte à tous, il s'agit de laisser Dieu, par amour, vivre en nous. Comme dit saint Paul, ce n'est plus moi qui vis, mais c'est le Christ qui vit en moi. La mystique n'est pas une disparition de la personne qui garde son caractère, son histoire, son génie même, et tout ce qui fait qu'elle est unique et lui permet d'être aimée. Société Association Islamiques: telle contribution à la promotion de l'islam au Mer! Par: Baye Attikou/ Université Islamique de Say. Le 04 Dec dernier, un séminaire organisé dans les locaux du CELTHO par l'IRSH et Publislam/ France, devant un parterre de chercheurs, avait eu pour conférenciers: Elh Barham Cheikh, l'Imam Ali Ben Salah, le professeur Maikorema Zakari et le Français. Gille Holders sur le thème : Associations islamiques et promotions de l'Islam au Niger. Pour ce qui est de la communication de Cheikh Barham, que nous publions ici en première livraison, elle brosse un tableau plutôt mitigé sur l'implication des associations islamiques dans la promotion de l'Islam au Niger. Mais à la différence des autres, il a insisté sur l'importance de l'apport des structures traditionnelles déjà existantes. La promotion de l'islam au Niger est un processus à double facette. D'un côté, les marabouts traditionnels qui, de génération en génération, avaient transmis les connaissances et les traditions islamiques après avoir difficilement défriché la terre africaine minée par les cultes païens parfois très dangereux. De l'autre, l'action des nouvelles structures associatives et des nouveaux intellectuels qui ont reçu leur formation dans des écoles et universités des pays arabes. En attendant une véritable relève, les deux mondes continuent de se côtoyer pour la même mission sans se rencontrer. Véritablement, aujourd'hui, à écouter certains discours, on a l'impression que l'islam n'a fait son entrée au Niger qu'à partir de la conférence nationale souveraine. Alors même que les historiens nous disent que l'entrée de l'islam dans l'espace nigérien date de 666 de l'Hégire, soit 32 ans seulement après le décès du prophète. C'était avec le compagnon du prophète Ougbat Bin Naf qui conquit le Maghreb arabe. Depuis cette date, l'islam n'a cessé de progresser en Afrique. Et puisque la tâche est immense, la contribution de nouveaux acteurs avec de nouveaux moyens s'inscrit dans l'ordre normal de l'évolution de l'islam en Afrique comme partout ailleurs. Aujourd'hui encore, des secteurs islamiques entiers ignorent toute contribution des nouvelles associations islamiques. Et si ces secteurs existent encore, c'est grâce aux efforts multiples des structures islamiques traditionnelles. 1° ASSOCIATIONS ISLAMIQUES ET PROMOTION DE L'ISLAM A) Les premières associations islamiques nigériennes. La première structure associative islamique officielle créée au Niger date de la période des indépendances. Elle avait pour nom l'ACIN (Association Culturelle Islamique du Niger). C'est une association créée pour aider le PPN-RDA à se maintenir au pouvoir. L'ACIN était hiérarchisée au même titre que le parti. D'après ses statuts, elle vise à: - Coordonner les différentes actions des structures religieuses traditionnelles existantes. - Asseoir les bases d'une communauté solidaire à partir des traditions musulmanes, orientée vers l'unité, l'entraide, l'échange culturel avec les pays musulmans. - Consolider et raffermir les relations avec le monde arabe pétrolier et avec des pays islamiques susceptibles de financer des projets de développement. - Assurer la formation des ressources humaines. Avec l'avènement du coup d'État militaire de 1974, l'ACIN fut dissoute au même titre que les institutions créées par l'ancien régime. Mais se rendant vite compte de la nécessité de garder le domaine religieux sous contrôle, les militaires, quatre mois plus... Tard, mirent sur pied une nouvelle association islamique appelée AIN (pour Association Islamique du Niger) avec une nouvelle équipe dirigeante. Cette association, comme celle qu'elle remplaçait, avait pour objectif d'aider le régime à quadriller les activités religieuses sur le plan national, à circonscrire les tentatives d'utilisation de la religion à des fins politiques, à dénoncer tout marabout tentant de s'éloigner du cadre tracé par l'autorité religieuse désignée qu'était l'AIN. À cause de ces accointances avec le politique et la propension de ses dirigeants à disputer le terrain aux dignitaires religieux traditionnels, l'AIN s'était confrontée à une certaine forme de résistance de la part des musulmans de base. Néanmoins, grâce aux moyens de l'État, l'AIN était implantée dans toutes les régions et était restée incontournable sur pas mal de questions jusqu'à l'ouverture démocratique. À titre d'exemple, le Cheikh de Kiota aura construit plus de quatre cents mosquées et une quinzaine d'écoles. La seule structure habilitée à trancher les litiges du point de vue strictement religieux. B) Les nouvelles associations islamiques. Théoriquement jusqu'en 1991 tous les musulmans du Niger (toutes doctrines confondues) étaient membres de l'AIN. Et à partir de l'avènement de la conférence nationale souveraine tenue en 1991 et consacrant la liberté d'association et de culte, l'AIN s'éclata pour donner naissance à une multitude d'associations indépendantes. Lesquelles affichaient désormais plus nettement leurs colorations idéologiques comme les Coranistes (appelés Kaala Kaalo) et les Chiites, aux côtés d'anciens courants comme le soufisme (connu sous les noms de ses branches de la Tidjaniya, la Quadriya ou la Sanoussiya etc.). Quant au courant Wahhabite (appelé Izala), il s'est renforcé considérablement grâce au retour massif des étudiants formés en Arabie et dans d'autres pays du Golfe. Et grâce surtout aux appuis importants de ces pays arabes pétroliers. Après la conférence nationale Al maoulid-info N°10 de Dec 2008. Donc plusieurs associations islamiques virent le jour. Certaines avaient particulièrement pignon sur rue. Parmi elles, l'Association des intellectuels nigériens, mais aussi l'ANASI (Association Nigérienne pour l'Appel et la Solidarité Islamique), l'IHIYAU SUNNAH (la vivification de la sounnah) mais aussi ARCI (association pour le Rayonnement et la Solidarité islamique), la NAASSIRAAT DINE (la plus grande association de femmes musulmanes au Niger) etc. Mais l'une des particularités de cet élargissement du champ religieux reste assurément son ouverture à la gente féminine qui eut voix au chapitre à travers la libre création de structures islamiques à elles. Au nombre de ces associations islamiques féminines : - L'Association des jeunes musulmanes Jamiyatu Fatayaatul islaam - L'Association des femmes musulmanes (ANEFMEZ) - L'Union des femmes musulmanes pour les œuvres de bienfaisance et de développement - La Jamiyatu Naassiraatu Dine - Le Rayuwar Maata, etc. C) Les faiblesses organisationnelles des associations islamiques. Prises dans toutes leurs composantes, plus de 51 associations islamiques mères étaient reconnues en 2008. Avec les antennes régionales, cela fait un total de 140 dont 126 légalement reconnues. Une étude de l'IRSH financée par la coopération danoise montre que 87% des associations enquêtées en 2006 étaient officiellement reconnues par l'État. Ce qui prouve, dit l'enquête, une certaine volonté des religieux de vivre sous la légalité. En réalité, le respect des textes par les associations, y compris les leurs, reste très limité. Une fois signé l'arrêté ministériel autorisant les activités de ces associations, même l'État qui les subventionne annuellement pour un montant de l'ordre de 300 000 FCFA/association, ne les suit plus sur l'application de leur propre plan d'action. Ni même ne leur demande de compte rendu annuel. D'un autre côté, le partage de cette maigre subvention mine ces associations de l'intérieur. Ajouté à cela l'incompétence notoire de bon nombre de dirigeants, alors les associations... pataugent dans l'immobilisme. Par conséquent, la rupture avec leur base continue de s'accentuer. Et pire, même les membres fondateurs qui, quand ils ne sont pas le père, la mère ou les fils d'une même famille, ne se rencontrent souvent plus jamais après l'AG constitutive. Tout cela traduit un grave déficit démocratique, et dénote d'une absence de vision aussi bien de la part des fondateurs de ces organes que de l'Etat central. D) Les makarantas À cause de ces faiblesses, l'implication des associations islamiques dans le développement concret est hypothéquée. Par contre s'il reste un domaine où on leur reconnait volontiers quelques efforts notables, c'est bien celui des prêches et, accessoirement de la prévention et de la gestion des conflits. Toutefois les associations féminines semblent mettre l'accent sur la formation beaucoup plus que la gestion des conflits. C'est ainsi qu'il a été noté une rigueur extraordinaire chez les femmes dans la formation de leurs congénères à travers les MAKARANTAS contrairement aux hommes. Chez les femmes de la CUN, pratiquement, neuf écoles sur dix fonctionnent alors que c'est strictement l'inverse chez les hommes. Les écoles medersas Ailleurs, dans l'éducation, l'apport des associations islamiques reste quasi nul. Alors que le Niger avait connu sa première école medersa en 1957, aujourd'hui le pays compte 1150 medersas primaires franco-arabes dont une centaine de privées. Dans ce dernier lot, la part des associations islamiques ne dépasse guère une demi-douzaine. Dans le cycle secondaire franco-arabe et supérieur, on dénombre une quarantaine de CEG dont 10 privés, un lycée public et une université islamique créée par l'OCI. Dans tous ces efforts, la part des associations islamiques nigériennes reste dérisoire. Idem dans l'assistanat et la construction des mosquées. L'extraordinaire prolifération des lieux de culte musulmans au Niger reste l'œuvre d'ONGs islamiques étrangères et des mécènes. À titre d'exemple, le Cheikh de Kiola à lui seul, aura construit directement ou Indirectement, plus de quatre cents mosquées (de toutes tailles) et une quinzaine d'écoles Medersas. Comme quoi, la promotion de l'islam au Niger s'est faite principalement à l'aide des privés, des ONG étrangères et de la coopération bilatérale ! À suivre Al Maoulid Mensuel islamique d'information et de réflexion N°010 - Dec - 2008 BP: 12065 Niamey Niger Tel: 96 59 00 62 Email: almaoulidinfo@yahoo.fr Directeur de publication: El Barhan Cheikh Rédactions: Zakarya Med Rabany Mamadou Taybou Essa Abdoul Laws Cheikh Mohamed Mamoudou El Barhan Cheikh Directeur commercial: Hoube Kountéhétarey Impression: INN Al Maoulid Actualités 50 ans d'indépendance, Mais quelle indépendance ? Le peuple nigérien vient de fêter à l'unisson la fête du 18 décembre consacrant l'octroi de l'indépendance à notre pays. Le spectacle haut en couleur et en sons et lumières était époustouflant. Elle rappelle presque une vraie indépendance, celle qui donne à chaque peuple sa fierté et sa dignité. Celle que les peuples ont conquise et arrachée de force dans la lutte et le sang. Mais les questions que l'on se pose sont surtout les suivantes: Pourquoi seulement maintenant? Et, de quelle indépendance et de quelle République s'agit-il? Ces questions ont été posées plus d'une fois par les historiens, les universitaires, les politiciens et autres politologues depuis le début des préparatifs du cinquantenaire de la République. Il en ressort à chaque fois que cette indépendance octroyée le 18 décembre 1958 était un non-sens. Car il s'agissait en fait d'une indépendance donnée sous forme de charité, un peu à l'image de l'aide au développement, donc un cadeau empoisonné. L'indépendance octroyée signifie surtout la perte totale de toute souveraineté, cette souveraineté dont tout pays aurait besoin pour assurer son décollage. Et ce ne serait pas la France qui corrigerait ces fautes. Elle qui avait, à dessein, balkanisé l'Afrique et continue encore d'emprisonner dans les coffres forts du trésor français notre souveraineté. Monétaire continue de décider des politiques internes et externes dans nos États. Au Niger, la même France continue de voler honteusement notre uranium en laissant pour la postérité un cratère géant qui a déjà achevé de polluer l'environnement et rendu la population plus que jamais appauvrie et malade. Dans ces conditions, peut-on parler d'indépendance? Ne sommes-nous pas en train de fêter plutôt notre dépendance? Penser à l'indépendance véritable par la célébration en grande pompe d'une date que le peuple se choisit, quelle qu'elle soit, est déjà un bon début. Ces festivités initiées déjà par feu général Ibrahim Baré Mainassara et aujourd'hui continuées par M. Tandja Mamadou, auront surtout le mérite de nous rappeler qu'il y a une indépendance à reconquérir et une République à bâtir. Pour y parvenir, commençons par consolider nos acquis démocratiques et l'État de droit. Mais faisons surtout du jour de notre indépendance un moment de sursaut social et... d'affirmation du patriotisme de notre peuple. C'est à ce prix seulement que la France, pour ne pas la nommer, saura que nos ressources minières ne sont extraites ni en France ni en Papouasie mais bien en terre de la République du Niger. Barham Cheikh Alors que les pèlerins du hadj 2008 plient bagages, les travaux de la première ligne de monorail reliant Mina à La Mecque devraient débuter en ce mois de décembre, juste après le Haj. Ce nouveau mode de transport, plus sûr, la France s'ouvre en 2004 aux banques islamiques. Faire de Paris une capitale de la finance islamique. Tel est le souhait émis par Christine Lagarde, ministre française de l'Économie, lors du second forum français dédié à la finance islamique. Après la Grande-Bretagne, plusieurs établissements bancaires respectant les règles de conduite des musulmans (Sharia) devront ouvrir leurs portes en France d'ici juin 2009. Une bonne nouvelle pour les cinq à six millions de musulmans de l'Hexagone. Ils devront tout de même Attendre plus longtemps pour que les banques de détail voient le jour, bâties sur des règles et une éthique religieuses qu'est l'Islam : tel est le principe développé par la finance islamique, aujourd'hui en plein boom. À l'heure d'une crise internationale sans précédent depuis 1929, de nombreux responsables politiques trouvent en ce système un moyen de “moraliser” le capitalisme. Longtemps concentrée dans le Golfe, le Moyen-Orient et l'Asie du Sud-Est, la finance islamique part, depuis quelques années, à la conquête de nouveaux marchés jusque-là peu exploités : l'Europe. Depuis 2004, des banques islamiques ont fait une entrée fracassante en Grande-Bretagne. Doucement mais sûrement, c'est aujourd'hui au tour de la France de s'y intéresser. À chacun son Achoura. C'est le 10ème jour du mois de Muharram, le renouvellement de Moïse sur le Pharaon. Le mercredi 17 décembre, Jonas sortit du ventre de la baleine. La communauté musulmane avait célébré le jour de l'Achoura, le premier mois de l'année. L'hégire marqua le début de l'époque comme hautement méritoire. Misiam répond aussi aux victoires envoyées. Achive fut noyé avec son armée, Noé retrouva la terre après le ventre de la baleine, Joseph sa famille et Abraham fut sauvé des flammes de Nemrod, etc. Le jeûne de la journée de l'Achoura est considéré comme hautement méritoire pour le musulman. À cette occasion, la petite communauté chiite du Niger s'est montrée plus que les autres. Faut-il s'en plaindre? Plus confortable et plus rapide, il devrait faciliter la vie des pèlerins. On se rappelle de ces embouteillages monstres les jours de Mina ou d'Arafat et des attentes interminables qui découragent plus d'un. Avec ce nouveau mode de transport guidé (c'est-à-dire sans pilote), tout cela ne serait que de mauvais souvenirs. Cinq lignes reliant La Mecque, Mouzdalifah, Mina et le Mont Arafat doivent être construites. Chaque monorail est constitué de plusieurs véhicules pouvant se déplacer à cheval sur le rail ou suspendus sous celui-ci. Le projet est évalué à 20 milliards de riyals. saoudiens, soit environ 5 milliards d'euros, chaque monorail coûtant aux alentours de 4 milliards de riyals saoudiens, soit environ 1 milliard d'euros. La première ligne est celle qui relie Mina à La Mecque. Elle pourra transporter environ un million de pèlerins. Le deuxième monorail sera construit seulement deux à trois ans après la construction du premier. Ce projet permettra de retirer 25 000 bus sur un total de 70 000 utilisés chaque année par les pèlerins locaux et les pèlerins étrangers. Selon le gouvernement saoudien, le monorail pourra transporter au moins 500 000 pèlerins entre 6 et 8 h de transport. L'intérêt de ce mode de transport est qu'il ne bloquera ni la circulation des piétons ni des voitures, puisqu'il sera situé en hauteur, à environ 8-10 mètres du sol. Sources : 5 20h news ce re. Le système financier participe à l'activité religieuse de Kio. La rencontre de M. Bashar eut lieu après la khalife et un nombre important d'autres relations de respect mutuel et de partenariat dans les pays et avec les peuples. de bonne volonté qui veulent que leurs citoyens et les nôtres prospèrent ensemble.” Et Barack Obama est sûr d'une chose : le monde “est prêt à entendre ce message.” Son accession à la tête des États-Unis est aussi, selon lui, une occasion unique de rééquilibrer les relations dans le monde par le moyen d'une nouvelle diplomatie qui mette l'accent sur "l'inclusion" et "la tolérance", poursuit-il dans l'interview. À travers cette nouvelle approche des relations internationales, il adresse un autre “message” : “nous serons inflexibles dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme,” en faisant référence aux derniers événements de Bombay. "Je pense que nous avons une occasion unique de restaurer l'image de l'Amérique dans le monde entier et dans le monde musulman en particulier," a déclaré Barack Obama dans une interview accordée au Chicago Tribune. Dans cet entretien publié mercredi sur le site du quotidien, le premier depuis son élection le 4 novembre dernier, le nouveau président américain prévoit, à en croire le Chicago Tribune, de livrer "un discours important dans une capitale islamique". Une nouvelle politique de "main tendue" qu'il entend mettre en place à compter de son investiture le 20 janvier 2009. Lors de la cérémonie d'investiture, le président américain prévient : il entend prêter serment "comme tous les autres présidents, en utilisant son nom complet : Barack Hussein Obama" indique l'article du quotidien. "Je vais suivre la tradition" a-t-il clarifié, avant d'ajouter : "Je ne cherche pas à faire une déclaration d'une manière ou d'une autre. Je vais faire ce que tout le monde fait". Pendant la campagne, rappelle le Chicago Tribune, ses détracteurs avaient utilisé son second prénom, Hussein, contre lui. Il promet même d'œuvrer à la mise en place d'une Sources Saphu news Al maoulid-info N°10 de Dec 2008 fl Maoulig Port de "hijab sévères" Entre reislamisation et acculturation — Khimar & Chador Al-Amira & Shayla La réislamisation de la société nigérienne actuellement en cours est un phénomène qui s'inscrit dans le cadre d'un vaste mouvement mondial de wahhabisation de l'islam et des sociétés musulmanes. Cette campagne, qui est financée par les pays du Golfe, vise à créer une importante clientèle islamique dans tous les pays, mais aussi et surtout à exporter les cultures locales bédouines parfois rétrogrades, comme étant la culture de l'islam, sinon l'islam lui-même. Sont ciblés en premier, des pays à faible taux d'alphabétisation, de surcroît pauvres et fortement islamisés, comme le Niger, pour y expérimenter une sorte d'islam de laboratoire qui sert de support à ce projet. Cet islam-là, qui excommunie tous les autres musulmans, a réussi à s'engouffrer dans notre pays dès les premières heures de la conférence nationale. Comme le fameux vent de la démocratisation, un vent de la réislamisation a aussi soufflé sur le pays. Discours enflammés et incendiaires, barbiche, pantalon sauté, ou encore, chez les femmes, le port de voiles aussi sévères parfois les uns que les autres, sont entre autres les signes. exterieurs de ce “renouveau islamique”. Alors les modèles de voile les plus caricaturaux d'orient comme le Niqab ou la Burqa font leur apparition. On cherchait à les imposer contre le voile traditionnel de la femme nigérienne. Encore que, dans les discours, rien de précis n'était reproché au voile traditionnel adopté jusqu'ici chez nous. Pour les prédicateurs, fer de lance de ce nouvel élan, le port de ces gadgets semblait plus important que l'islam lui-même, à en juger par la violence et le zèle mis à les promouvoir. On aura du mal à comprendre cette curieuse conception de l'islam qui privilégie le port des détails à l'apprentissage véritable des vertus cardinales de l'islam comme la tolérance, l'amour du prochain, le respect de l'autre, etc. Toujours est-il que le hijab reste aujourd'hui encore au centre des préoccupations de certains prosélytes. Certes, au sein de toutes les grandes religions du monde, il existe un débat autour du voile. Et en islam c'est une recommandation coranique imposant à la femme de cacher certaines parties de son corps à l'aide d'un voile. Le Coran emploie d'ailleurs à deux reprises le mot "voile". D'abord dans la Sourate 24, versets 30, 31 : “Dis aux croyants de baisser leurs regards, d'être chastes, ce sera plus pur pour eux. Dieu est bien informé de ce qu'ils font. Dis aux croyantes de baisser leurs regards, d'être chastes, de ne montrer l'extérieur de leurs atours, de rabattre leurs voiles sur leurs poitrines, de ne montrer leurs atours qu'à leurs époux ou à leurs pères, ou aux pères de leurs époux, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs époux, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs." Dans le cas présent de la sourate 24, le but est que les hommes et les femmes soient libres et chastes. Le Coran vise d'abord à la préservation sociale, il invite plus à la bienséance qu'à la pudeur avec la connotation sexuelle, du moins lorsqu'il traite des habits. Les injonctions qui visent à la bienséance vestimentaire des deux sexes. Ensuite dans la Sourate 33, verset 59, le Coran donne une liste précise de ce qu'il faut faire et à qui cela s'adresse : "Ô Prophète, dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants, de se couvrir de leurs voiles : c'est pour elles le meilleur moyen pour se faire connaître et de ne pas être offensées. Dieu est celui qui pardonne. Il est miséricordieux." L'objet de cette sourate n'est pas de "camoufler" d'éventuels charmes féminins mais de permettre aux femmes, anciennement objet de convoitises réductrices de leurs libertés, d'affirmer qu'elles sont libres. Car dans l'Arabie antéislamique, les femmes exposaient leurs seins nus dans la rue afin d'attirer plus les hommes. En plus, elles étaient libres de se choisir autant d'hommes qu'elles voulaient. Cela occasionnait fréquemment des rixes meurtrières et parfois des guerres de clans interminables. C'est pourquoi le verset invite les femmes croyantes à "rabattre leurs voiles sur leurs poitrines". On le voit, le voile ne visait alors donc qu'à préserver la paix sociale. familiale et non à imposer le style vestimentaire d'un peuple à un autre. C'est pourquoi il existe autant de styles de hijab qu'il existe de cultures et de communautés islamiques dans le monde. On trouve ainsi, entre autres, le Chador, le Hayk, le Adjar, le Niqab, le Burqa, le Khimar, le Shayla, le Hijab, etc. Cette diversité des styles et de genres est assurément le signe d'une richesse et d'une tolérance dont l'islam est toujours porteur. Et c'est aussi le signe de l'interculturalité du voile. Alors, la beauté du voile ne serait-elle pas d'en laisser le libre choix à la femme croyante conformément à sa culture et au contexte local? Toute vision contraire serait une usurpation de droit, et une acculturation à combattre au même titre qu'une certaine forme de nudisme d'ailleurs. Surtout que dans cette "bataille du hijab" le rubicon semble franchi. On avait vu, au plus fort de la crise alimentaire dans ce pays, une armée de prédicateurs hijabistes monter au créneau pour tirer à boulets rouges sur toute la société au nom du Au même moment, des conteneurs de hijabs collectés dans certains pays du Golfe par ces chefs prosélytes nigériens (en lieu et place de conteneurs de pâtes alimentaires ou de médicaments), étaient distribués aux populations frappées de disette! Et plus grave, ce qui devait être des hijabs neufs, se révéla être des “hijabs bosho”, c'est-à-dire des hijabs usagés dont une bonne partie a été d'ailleurs retrouvée sur les étalages des marchés. Cette friperie islamique gracieusement offerte aux Nigériennes affamées par de très riches hommes d'affaires était essentiellement composée d'un type de hijab bédouin d'un autre âge: il s'agissait d'un niqab style “Ninja” ou d'un hijab à muselière ou à grillage comme cela se portait dans l'Arabie antéislamique! Dans ce projet lucratif, certains individus étaient persuadés d'accomplir là une mission djihadique, un exploit. On en a même vu qui bombaient le torse comme quoi si la femme nigérienne est aujourd'hui voilée, c'est grâce à eux! Alors faut-il vraiment croire... que la femme nigérienne est aujourd'hui mieux habillée qu'hier? Et si tout cela vise à masquer une sorte de “Hijab-gate” au Niger? L'avenir nous le dira. Barham Cheikh Le "Shyla" ou Hijab à la nigérienne qu'on l'appelle ‘Bongum' en Djerma ou ‘Mayafi' en haoussa, la forme du hijab pratiquée au Niger renvoie à un seul nom chez les arabes le “Shayla” ou ‘Shyla’. C'est la forme de Hijab la plus connue et la plus répandue en Afrique au sud du Sahara et particulièrement au Niger. C'est aussi une forme de voile que l'on trouve dans tous les autres pays islamiques à l'exception peut-être de l'Arabie Saoudite d'aujourd'hui. Le “shayla”, ce Hijab à la Benazir Bhutto, est un modèle rendu célèbre par cette grande figure politique islamique pakistanaise féminine, sans en être l'initiatrice. Cette forme de hijab est prisée surtout pour sa simplicité. Et malgré l'invasion massive du Hijab Wahhabite chez nous, le très vieil “shyla” tient bien bon. Et il continue d'être fièrement arboré par les femmes nigériennes dans leur écrasante majorité. majorité, comme une affirmation de notre authenticité et de notre identité culturelle islamique nigérienne. Et pour cause, car aucune forme de Hijab autre que le shyla n'est aussi adaptée à l'environnement socio-climatique et économique qu'est le nôtre. Le "shyla" est léger, il est fait généralement d'un grand morceau et d'un petit foulard qui, plus est, sont prêt-à-porter, donc ne nécessitant aucun travail supplémentaire. Il est souvent très assorti avec les boubous des femmes africaines. Même certaines fonctionnaires femmes abonnées un moment au Hijab Wahhabite, sont en train de revenir à leur "shyla" traditionnel parce que plus commode et ne suscitant aucune méfiance ni moquerie. Le cas Benazir Bhutto et de toutes nos femmes ministres, députées ou directrices des services qui continuent de porter leurs "shyla", est aujourd'hui la preuve matérielle que cette forme de voile est la seule susceptible de faciliter à la femme musulmane d'occuper de hautes fonctions politiques et administratives sans entraîner une Exacerbation des préjugés Le ‘shyla’ est un Hijab consensuel, tolérant, un Hijab de juste milieu. C'est un bon Hijab d'autant que ni les laïcs d'un côté ni les islamistes de l'autre ne lui reprochent quoi que ce soit. Le frère franco-suisse, Tariq Ramadan disait : "Le Hijab à la nigérienne, est islamiquement très correct, pourquoi donc aller en chercher un autre en Arabie ou en Afghanistan ?" ELH BARHAM CHEIKH Le Hijab vu par des stylistes Maoulid-info N°10 de Dec 2008 Maoulid Société Moi et mon Hijab Par Samira Ali Gutoc Faut-il avoir le complexe du Hijab ? Non ! Une marocaine à la tête bien faite nous raconte dans un livre intitulé "Moi et mon Hijab" son expérience d'une femme "multazima" (voilée) et décomplexée. "N'avez-vous pas chaud ?" me demande une femme sérieusement. J'ai essayé de ne pas rire ignorant l'allusion liée à la question. "Ce voile a un climatiseur," ai-je répondu. Porter un hijab et avoir des amis non musulmans me fait sentir moitié musulmane et moitié chrétienne. metisse). Dans le jargon de Maranao, ceci signifierait être partiellement musulmane et partiellement chrétienne (par parentage). Ce n'est pas la religion qui me fait sentir comme je dois toujours être au centre d'un discours religieux; au contraire, le sentiment provient de la curiosité/demie acceptation que j'ai rencontrée à la fois dans les cercles musulmans et chrétiens. Quand je suis avec des musulmans, je dois défendre ma profession libérale dans le marché des médias. Quand je suis avec des chrétiens, je dois expliquer les pratiques musulmanes. Hijab (se voiler) est une décision personnelle que j'ai prise quand j'avais 17 ans. Aucun conseil des parents, aucune leçon du mollah, aucune pression des pairs. J'ai parcouru le Coran et j'y ai trouvé la raison du port du voile. Ce n'était pas ségrégationniste ou puriste. C'était une reconnaissance que les femmes peuvent travailler aux côtés de tous les individus, hommes ou non musulmans, sans les superficialités du coiffeur. Je ne dois pas être jugée par rapport à mon aspect physique. En plus avec mon hijab, la vigilance (inerte) est un devoir. Je dois toujours être “bien” pour gagner ma vie au-delà. D'autres portent le voile comme une question de culture ou de convenance. Après avoir visité des endroits dans les Philippines tels que Sulu, Maguindanao, Cebu et Baguio, j'ai observé comment le voile a ses nuances dans chaque communauté ou tribu. Les femmes de la tribu de Tausug portent leurs chapeaux avec des paillettes, à Maguindanao avec des filets colorés, à Maranao avec une couverture entièrement triangulaire. D'autres ont seulement leurs yeux noircis avec des produits de beauté pour assortir. Les femmes musulmanes occidentales que j'ai rencontrées sont plus conservatrices que les femmes attachées à la culture. Pas de voiles colorés et aucun cheveu ne peut être vu. Lorsque j'ai parcouru le discours sur le hijab, je me suis rendue compte à quel point l'expérience était complexe. Ce n'était pas simplement une expérience spirituelle comme celle que moi et beaucoup de Moros "de Marawi" éprouvions tous les jours. Au Moyen-Orient, "les politiques et le hijab" coexistent l'un à côté de l'autre. En fait, se voiler ou ne pas se voiler faisait partie d'une lutte féministe. Pendant la période de la colonisation de l'Égypte en 1899, les réformes des lois en faveur des femmes sur l'éducation primaire, la polygamie, le divorce et l'abolition du port du voile étaient poursuivies. Le choix du port d'un hijab était un engagement aux côtés de l'appel contre la ségrégation des femmes et des hommes. Se voiler, c'est aussi affirmer la civilisation islamique vis-à-vis de l'Occident. "Le voilage islamique divise les relations de pouvoir entre l'Islam et l'Occident, la modernité et la tradition, le sécularisme et la religion ainsi qu'entre les hommes et les femmes et les femmes entre elles," mini-qubeisya Al maoulid-info N°10 de Dec 2008 hijab chique écrit l'anthropologue, Dr Mohammad Talib de Oxford Center for Islamic Studies (Centre d'Études islamiques d'Oxford). Le choix de porter le voile. pourrait parfois signifier la discrimination ou la suspicion dans un milieu non musulman à l'extrême, provoquant des émeutes comme celles qui se sont produites en Europe. Vous souvenez-vous du cas en Allemagne où une femme musulmane a refusé d'enlever son voile à l'école? Elle, je crois, a été expulsée. Cela a allumé un débat national. Le hijab a pu être perçu réellement comme une “menace à la société”. Au Zamboanga, Philippines, on avait interdit aux étudiantes en infirmerie de porter le voile parce que, selon les administrateurs de l'hôpital, ça effarouche les patients. Ceci a allumé un autre débat public. Il est difficile d'être musulman dans une société non musulmane. En effet, ça peut être plus dur pour une femme musulmane, qui doit subir le travail quotidien des regards fixes, des questions et des suspicions dans une société en majorité non musulmane. Parfois ce n'est pas si mal. Quand vous vous perdez dans une foule et recherchez un(e) ami(e), elle ou il peut facilement vous trouver. Vous n'avez Pas besoin de jeans de marque ou de vêtements scintillants pour attirer l'attention -- le voile oriente les regards vers vous... Blague à part, le voile est plus une expérience émotionnelle que toute autre chose. Je le porte parce qu'il m'aide à tirer la force de l'intérieur. C'est le pouvoir démesuré, son influence embrasse. Source: Saphir news Les Hijabs vus de la Syrie | Al Maoulig Religion INTRODUCTION À L’HISTOIRE DU CHIISME PAR: HAMZA BELLOUMI À l'heure où le chiisme fait de plus en plus parler de lui à l'intérieur de nos frontières, votre journal, après avoir livré l'histoire du wahhabisme dans ses deux dernières parutions, vous invite cette fois à une randonnée à l'intérieur d'une autre grande école idéologique en islam: le chiisme. Introduction à l'histoire du chiisme (1) Le chiisme a vu le jour au cours du premier siècle de l'Hégire et plus exactement suite à "La Grande Discorde" qui opposa les musulmans du Cham (la Syrie aujourd'hui) partisans de Mouaouia aux musulmans de Basra et de... Koufa (en Irak) partisans du 4ème Calife “bien guidé” Ali (cousin et gendre du Prophète). L'origine de ce mouvement fut politique et sa transformation en un mouvement politico-religieux ne s'effectuera que plus tardivement comme nous le verrons dans le cadre de cette introduction à l'histoire du Chiisme et des Chiites. J'attire votre attention dès maintenant sur le fait que le travail que vous allez lire n'est pas l'œuvre d'un historien et qu'il ne prétend pas dire la Vérité absolue sur ce mouvement d'autant plus que les sources écrites qui existent aujourd'hui et qui ont servi à élaborer l'histoire du chiisme n'ont vu le jour qu'au 2ème siècle de l'Hégire, c'est-à-dire après plus de cent ans de l'existence effective de ce mouvement. Je ne rentrerai pas dans plus de détails quant aux conditions historiques de l'élaboration de l'histoire des Chiites mais j'ai simplement voulu attirer votre attention sur la relativité de certaines informations que vous pouvez lire dans cette introduction et ce malgré le fait que... J'ai essayé de ne prendre en considération que les éléments les plus vraisemblables en érigeant la neutralité comme ma première référence. La naissance du chiisme Après la mort de Uthman en 35 de l'Hégire (656), Ali prendra sa place en tant que Calife des musulmans. Seulement, son règne ne durera pas longtemps car il sera très vite contesté par Mouaouia contre lequel il mènera la bataille de Siffin en 37 de l'Hégire. En l'an 40 de l'Hégire, Ali est assassiné par un Kharijite du nom d'Ibn Moljem et ce parce que les Kharijites considèrent que les deux parties qui ont provoqué la grande discorde des musulmans (Ali et Mouaouia) ainsi que leurs partisans sont tous dans l'erreur, qu'ils étaient de grands pécheurs et qu'ils méritaient la mort et l'enfer. La constitution du chiisme en tant que mouvement politique réclamant le Califat pour Ali ne s'arrêtera pas pour autant avec la mort de ce dernier. Très vite, les Chiites prêteront allégeance à l'aîné de ses fils, Al Hassan, pour succéder à son père. Réclamation du Califat pour Ali, nous passerons à la réclamation du Califat pour Ahl Al Bayt (La famille du Prophète). Les historiens relèvent qu'à part ces revendications, il n'y avait, à ce moment, entre les Chiites et le reste des musulmans aucune divergence doctrinale. Al Hassan, qui estimait ne pas avoir les moyens pour combattre Mouaouia, préféra lui prêter, en compagnie de ses partisans, allégeance, puis se réfugia, accompagné de son frère Al Hussein et de son demi-frère Ibn al Hanafya, à Médine. Damas, où le nouveau Calife compte le plus de partisans, est devenue la capitale du Califat et les deux villes saintes de l'islam : La Mecque et Médine, céderont leur rôle politique à la nouvelle capitale et ne garderont qu'un rôle religieux. Suite à la victoire incontestée de Mouaouia - et même auparavant - une très grave pratique a vu le jour dans les mosquées : l'injure de Ali dans les prêches du vendredi. Une pratique qui renforcera davantage la haine que portent désormais les Chiites pour les Omeyyades (partisans de En plus, l'allégeance de Al Hassan et de ses partisans ainsi que son “isolement” à Médine n'ont, semble-t-il, pas suffi à tranquilliser Mouaouia sur le sort du fils de son rival. Il donnera alors ses ordres pour la mise à mort du petit-fils du Prophète. C'est ainsi que les agents de Mouaouia s'approchèrent de la femme d'Al Hassan et lui demandèrent de l'empoisonner en contrepartie d'une très grande somme d'argent et du mariage avec le fils de Mouaouia, Yazid. En homme de parole, et suite à l'empoisonnement d'Al Hassan par sa femme en 49 de l'Hégire, Mouaouia lui donnera ce qu'il lui avait promis en argent mais pas... son fils. Il avait très peur que son fils épouse une empoisonneuse ! Avec la mort d'Al Hassan, c'est au tour d'Al Hussein de réclamer "l'héritage” de son grand-père (le Prophète) et de son père (Ali). Mais il ne le fera pas aussitôt. D'abord, parce qu'à Médine où il ne comptait que peu de partisans, Al Hussein ne pouvait pas déclarer les hostilités à Mouaouia. Ensuite, parce que, comme son... Frère, il a jugé que les chiites n'avaient pas assez de moyens pour renverser les Omeyyades. Il fallait donc attendre le moment propice. C'est ce qui adviendra avec la mort de Mouaouia en l'an 60 de l'Hégire. Seulement, ce dernier avait préparé depuis quelques années son fils Yazid pour lui succéder. Mais ce Yazid passe auprès de beaucoup de musulmans pour un buveur de vin... et on lui impute tous les vices de la terre. Y'a-t-il des chiites tout comme le wahhabisme qui est connu chez nous sous l'appellation d'Izala ont toujours existé dans le Nord du Nigeria. Si ces deux courants radicaux ont tardé à rentrer au Niger, c'était grâce au feu général Seyni Kountché qui, en son temps, leur avait fermé la frontière nigérienne. Et il a fallu l'ouverture des frontières avec la conférence nationale souveraine, pour que le chiisme s'introduise au Niger en même temps que l'Izala d'ailleurs. Mais le chiisme était resté jusqu'à là sous une forme latente. L'essentiel de l'activisme chiite au Niger, si l'on peut dire, était... mené par le biais de la diplomatie et sous forme d'assistance en matière scolaire, médicale voire commerciale (Cas de la foire ARIEN qui a lieu tous les ans à Niamey et qui connaît un succès formidable). Aujourd'hui le chiisme semble avoir trouvé son homme au Niger en la personne de Mallam Ahmad Salifou, même si l'intéressé se veut toujours membre de la tidjaniya. Mais il confirme toutefois avoir changé d'école de rite (Maz'hab): En lieu et place de l'école de rite Malikite, il affirme avoir opté, dit-il, pour l'école de rite Al Jaafari qui n'est autre que le chiisme. Alors comprenne qui pourra! D'ores et déjà, des tensions attribuées à tort ou à raison à des chiites sont signalées régulièrement depuis quelques temps dans la capitale. La dernière en date est celle les mettant aux prises avec le Al maoulid-info N°10 de Déc 2008. C'est ce qui expliquera le fait que la majorité des fils des compagnons du Prophète refuseront de lui prêter allégeance. Seulement, si Yazid ne pouvait craindre l'ensemble des fils des Compagnons du Prophète, tel ne pouvait être le cas du fils du rival de son père et qui dispose d'un nombre très important de partisans à Basra et à Koufa. C'est pour cette raison que le gouverneur de Médine, sous l'ordre de Yazid, pressa Al Hussein de prêter allégeance au nouveau Calife. Sans tempérer, ce dernier qui avait déjà reçu secrètement plusieurs missives lui demandant de rejoindre ses partisans (80.000 hommes armés) à Koufa et réclamer l'héritage de son père, rassura le gouverneur sur ses intentions et lui demanda qu'il le fasse le lendemain publiquement. Mais avant l'aube, Al Hussein quitta Médine avec ses femmes, ses enfants et certains de ses partisans pour rejoindre Koufa à 1300 km de Médine. Signalons ici que le demi-frère d'Al Hussein, Ibn Al Hanafya, ainsi que son entourage à Médine, était opposé au ralliement d'Al Hussein aux opposants chiites en avançant comme argument le fait que si vraiment insurrection il y avait, pourquoi les chiites ne s'étaient pas révoltés contre le gouverneur de... Koufa ? Que dire alors d'une révolte contre l'ensemble du royaume Omeyyade ! Cette analyse pertinente ne sera pas entendue par Al Hussein. Alerté du départ de Al Hussein de Médine, Ibn Zied, qui fut entre-temps nommé par Yazid gouverneur de Koufa et chargé de mater l'insurrection, se prépara pour recevoir Al Hussein et ses quelques combattants après avoir tué le chef Koufi des Chiites, Hani Ibn Arwa (jeté du haut du palais de Ibn Zied). L'insurrection était matée, les combattants chiites tués ou emprisonnés et la situation avait déjà tourné au profit des Omeyyades avant même l'arrivée de Al Hussein ! Ibn Zied envoya à la rencontre de Al Hussein 4000 hommes afin de lui barrer la route de Koufa. Les informations dont nous disposons sont unanimes pour dire que le but n'était pas de tuer le petit-fils du Prophète mais de lui faire prêter allégeance à Yazid. Pour cette raison, les hommes de Ibn Zied laisseront Al Hussein et ses combattants se diriger vers Kerbala (50 km de Koufa). Seulement, après avoir refusé de Prêter allégeance, et suite à l'ordre du Calife Yazid, les guerriers de Ibn Zied massacrèrent les combattants d'Al Hussein : tous les mâles, y compris les petits garçons, furent tués et décapités. Quant à Al Hussein, le petit-fils du Prophète, on lui trancha la tête et on l'envoya en signe de victoire au Calife Yazid. CASIN (le collectif des associations islamiques du Niger) à qui le courant chiite reproche, semble-t-il, de le marginaliser. Une chose est sûre, l'islam au Niger a besoin d'autres choses que de cela. La diversité des interprétations en islam a toujours existé et n'a jamais empêché cette religion de progresser. Et il serait dommageable que les choses prennent de telles tournures dans notre pays. Pourtant, le chiisme, contrairement au wahhabisme, a montré dans ce pays qu'il sait vendre autre chose que sa seule idéologie. Ceci est d'autant plus vrai que la plupart des diplomates chiites en poste au Niger essayaient, autant que faire se peut, de garder un minimum de contact avec les chefs. Religieux malgré la différence idéologique. Comme quoi ils ne prenaient pas les musulmans qui ne partageaient pas leur point de vue pour des ennemis comme c'est le cas avec nos frères wahhabites. À titre d'exemple, les diplomates iraniens rendent toujours des visites de courtoisie aux grands cheikhs de la tidjaniya et des autres confréries alors qu'un ambassadeur saoudien au Niger n'a jamais mis le pied dans ces foyers religieux qui représentent pourtant la majorité des musulmans au Niger. L'Arabie saoudite n'a-t-elle pas quelque part la responsabilité d'unifier les rangs des musulmans? Maoulid Religion Différence entre chiisme et sunnisme Comme nous l'avons exposé dans "l'introduction à l'histoire du chiisme", la différenciation entre sunnites et chiites ne se fera que des années (voire même des siècles) après la naissance du chiisme. Au début, il n'y avait qu'un seul point de rupture : les uns étaient pour le Califat de Ali, les autres pour celui de Mouawya. Petit à petit, chacun des imams successifs des Chiites apportera son lot de règles, d'interprétations et de vérités qui finiront par faire du chiisme - ce qu'on pourrait appeler - une véritable religion dans la religion. Certes, comme nous le verrons, les chiites partagent avec les sunnites les principaux piliers de l'islam. Mais, ils en ajoutent d'autres et ils en ignorent certains. Nous pouvons dire que les principales lignes de discordes entre sunnites et chiites se situent aux plans suivants : 1- Le plan théorique 2- Le plan pratique 3- Le plan théologique Sur le plan théorique : Nous pouvons observer ici trois principaux points de discorde. D'abord, et alors que les chiites s'accordent avec les sunnites sur les trois premières sources juridiques en islam : le Coran, la Sunna, l'analogie (al kiyas), ils s'en distinguent au niveau de la quatrième, le consensus (al ijmaa). Pour les sunnites, le consensus est établi par les oulémas musulmans, alors que les chiites considèrent qu'il ne peut être valable que s'il a été élaboré en compagnie de l'imam. Ensuite, au niveau... de la chaheda (la déclaration de la foi nécessaire pour tout musulman et toute personne désirant embrasser l'islam), la formule chiite est différente de celle sunnite. Pour les sunnites, la formule de la chaheda est la suivante : Achhadou ana la illah ila Allah wa ana Mouhamadon rasoulo Allah (Je déclare que Dieu est Unique et que Mohamed est son Prophète). Les chiites ajoutent à cette formule ce qui suit : wa Ali Walio Allah (et Ali est l'imam d'Allah). Enfin, la majorité des chiites érigent comme principe fondamental du chiisme l'excommunication régulière et renouvelée de tous ceux qui n'ont pas soutenu Ali et à leur tête : Aicha - l'épouse du Prophète -, Abou Bakr, Oumar et Othman - les trois califes bien guidés (selon les sunnites) -, et tous les compagnons du Prophète qui n'ont pas eu le courage de soutenir l'imam Ali : c'est le rite du sabb (l'injure) qui est occulté aujourd'hui sur le plan public et médiatique mais qui reste l'une des plus importantes déclarations de foi chiite et l'un des plus importants. Points de rupture avec les sunnites qui considèrent l'injure de l'épouse du Prophète ou de n'importe lequel de ses compagnons comme une Kabira (une hérésie) qui nécessite la tawba (demande de pardon à Dieu + une volonté de ne plus y revenir à l'acte incriminé). Sur le plan pratique : Par pratique nous visons le côté rituel où nous pouvons relever aussi trois principaux points de discorde. - D'abord, en ce qui concerne les prières, les sunnites et les chiites sont d'accord pour dire qu'elles sont au nombre de cinq par jour mais les chiites sont autorisés à ne prier que trois fois par jour. - Ensuite, les chiites sont universellement connus aujourd'hui par commémoration annuelle de leur passion envers le petit-fils du Prophète et le troisième imam Al Hussein, martyrisé à Karbala (comme nous l'avons exposé dans l'introduction). Au cours de ce rite, la majorité des chiites s'auto-torturent en se frappant par des chaînes et même par des épées. - Enfin, le chiisme reconnaît -et impose- à ses partisans la visite des tombes. des imams (ziyara) et même à remplacer par ces "petits pèlerinages" le Haj (le grand pèlerinage) à la Mecque qui est l'un des Cinq Piliers de l'Islam. Une pratique qui est considérée par les sunnites, là aussi, comme une forme d'hérésie. Sur le plan théologique : Ici nous pouvons relever plusieurs points de discorde. D'abord, l'adaptation par les chiites de théologies différentes sinon opposées. La majorité des chiites suivent une forme de mutazilisme (car leurs imams ont été beaucoup influencés par ce courant) alors que les sunnites, eux, sont majoritairement considérés comme des acharites. Ensuite, la théologie chiite reconnaît la pratique de la takiya (la dissimulation légale) qui signifie qu'il est permis à un chiite se trouvant dans un milieu hostile de ne pas déclarer sa foi, d'en déclarer le contraire et même de l'abjurer. Une pratique qui a été reprise par une partie des sunnites et qui est considérée comme l'un des obstacles majeurs du rapprochement entre les deux frères ennemis : les sunnites ayant peur que si jamais Ils entrent en discussion ou en compromis avec les chiites, recourir à cette pratique pour ne rien céder de leur dogme. Avant de conclure, il faudrait signaler que quelques tentatives de rapprochement entre sunnites et chiites en vue de minimiser leurs différences ont eu lieu, la plus importante à cet égard fut celle faite en Iran, au XVIIIe siècle, par le dirigeant chiite imami Nader Chah qui essaya, sans succès, de transformer le chiisme imami en une cinquième école légale sunnite appelée al mathhab al jafaari. Et avec les événements quotidiens qui se déroulent de nos jours en Irak et la haine partagée que les uns ressentent envers les autres, on ne peut s'empêcher de conclure que le rapprochement entre les deux n'est plus à l'ordre du jour. Le rite de Achoura : une commémoration. Nous avons déjà vu comment le Chiisme a commencé à se constituer en tant que mouvement politico-religieux dès l'an 61 de l'Hégire (date de l'assassinat d'Al Hussein) et ce en instaurant comme premiers éléments du dogme chiite : la vengeance. d'Al Hussein et la revendication du Califat (devenu Imamat) pour Ahl Al Bayet. Avec Ibn Hanafya et Al Mokhtar, la construction se poursuivra et ces deux personnages auront beaucoup d'influence sur l'évolution postérieure du Chiisme. Nous sommes en 67 de l'Hégire lorsque l'armée d'Al Mokhtar livre bataille à celle de Abd Allah Ibn Zoubayr (le Calife du Hijaz qui avait profité de la faiblesse de la dynastie Omeyyade pour proclamer en 60 de l'H. son Califat et qui fut à cette époque militairement plus fort que les Omeyyades) conduite par son frère Mosab. Ibn Zoubayr avait peur de la nouvelle "puissance militaire" qui était en train de se constituer entre les mains des Chiites. Seulement, les armées zoubayrites n'ont pas eu beaucoup de mal à écraser Al Mokhtar et son armée. Voilà pour les événements politiques de cette époque. Voyons maintenant la situation sur le plan dogmatique. Ce qui est perceptible dans la constitution du Chiisme - et vous allez le remarquer - et que chaque fois que les Chiites perdent un Imam ou un dirigeant, leur dogme se radicalise de plus en plus. Cela va se vérifier encore après la défaite de Al Mokhtar. D'abord, Al Mokhtar qui est considéré par les Sunnites comme un charlatan, est pour les Chiites un saint serviteur du quatrième Imam. À côté du rôle politico-militaire qu'il joua (en tant que lieutenant de Ibn Hanafya), cet homme prétendait être capable d'illumination divine. Le grand historien Tabari nous raconte même que plusieurs de ses prédictions se révélèrent justes. Al Mokhtar sera ainsi derrière la naissance de l'un des principes du Chiisme : le Bida selon lequel Dieu aurait changé le cours des choses initialement prévues parce qu'il a eu de nouvelles choses qui lui sont apparues. Pour les Sunnites, ce genre d'analyse est inadmissible : la science de Dieu ne saurait connaître d'altération ou de changement... et toute personne qui croit à la Bida est hérétique. Pour les Chiites par contre. La Bida (le changement) n'a pas lieu dans les sciences divines mais dans l'ordre des choses. Ensuite, quelques décennies après la mort d'Al Mokhtar, le Chiisme se radicalisera de plus en plus : les Chiites ne revendiquent plus seulement la vengeance d'Al Hussein et le retour du Califat aux mains de Ahl Al Bayt mais ils élargiront le cercle de leurs ennemis : ce ne sont plus les Omeyyades seulement mais aussi et surtout les deux premiers Califes de l'Islam : Abou Bakr et Omar. Le pourquoi de cette évolution ? À cette époque, le Chiisme développa l'un de ses plus importants principes : l'Imamat n'est pas un simple pouvoir politique, mais c'est aussi et surtout une continuation de la Prophétie. Sans Imamat, la Prophétie sera incomplète et le dessein de Dieu sur la terre inachevé. L'Imamat est une pierre angulaire de l'islam. Pour son importance, l'Imamat ne peut pas être hérité et l'imam ne peut être choisi par les croyants. Il doit recevoir explicitement la mission de l'ancien Imam et doit être de la Descendance de Ali et de Fatima Poursuivant leur analyse, les Chiites considèrent que le Prophète aurait donc désigné l'Imam qui lui succéderait : Ali. Dans ce cas, Abou Bakr et Omar qui n'auraient pas donné suite aux injonctions du Prophète, auraient commis un péché capital. Ainsi, nous remarquons que les premières divergences de taille entre les Sunnites et les Chiites remontent à cette époque (fin du premier siècle de l'Hégire - début du deuxième). LISEZ ET FAITES LIRE AL MAOULID BI Maoulig Publicité COMMUNIQUE DE PRESSE ADJUDICATION DE BONS DU TRÉSOR DU NIGER La Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) informe le public qu'elle a procédé, le mardi 02 décembre 2008, à la demande de l'Etat du Niger, à la deuxième adjudication de bons du Trésor en compte courant au titre de l'année 2008, émis par le Trésor du Niger, sur le marché monétaire de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), pour un montant de 15 milliards de FCFA. Cette adjudication s'inscrit dans le Cadre de l'animation du marché régional des titres publics, lequel offre aux États membres de l'UEMOA, une source alternative pour la couverture de leurs besoins de trésorerie. Lancé le 17 décembre 2008 selon un système d'enchères à taux multiples, l'appel d'offres a enregistré la participation de sept (07) investisseurs qui ont soumissionné pour un montant global de 15,25 milliards de FCFA, soit un taux de souscription de 101,7%. Les soumissions retenues ont porté sur une valeur nominale de 15,00 milliards de FCFA, soit un taux d'absorption du montant mis en adjudication de 98,36%. Le taux d'intérêt marginal est ressorti à 6,8500% et le taux moyen pondéré à 6,2306%. Ces résultats, qui consacrent la réussite totale de l'opération, reflètent la confiance en la qualité de la signature du Trésor du Niger et le dynamisme des intervenants du marché. Fait à Niamey, le 02 décembre 2008 PROCES-VERBAL D'ADJUDICATION DE BONS DU TRESOR Nature des titres : Bons du TRESOR Du: 02 décembre 2008 Adjudication n°: 02/2008 Durée: 182 jours Date de valeur: 3 décembre 2008 Taux marginal: 6,8500% Échéance: 3 juin 2009 Taux moyen pondéré: 6,23067% Taux minimum proposé: 5,5000% Taux maximum proposé: 7,0000% Nombre de soumissions: 15 Nombre de participants: 7 Valeur nominale unitaire: 1 Million de FCFA Montant mis en adjudication: 15 000 Millions de FCFA RESULTAT GLOBAL (en millions de FCFA) MONTANTS PROPOSÉS MONTANTS RETENUS bibo:issue 10 bibo:numPages 8 --