Article
Cinquantenaire de la Jama'at islamique Ahmadiyya au Bénin : liberté de religion et cohésion sociale au menu des préoccupations
- Title
- Cinquantenaire de la Jama'at islamique Ahmadiyya au Bénin : liberté de religion et cohésion sociale au menu des préoccupations
- Creator
- Pintos Gnangnon
- Publisher
- La Nation
- Date
- February 27, 2017
- Abstract
- La Jama’at islamique Ahmadiyya-Bénin a, dans le cadre des activités marquant la cinquantième année de son implantation au Bénin, organisé samedi 25 février dernier une conférence-débat à Bohicon. Le thème retenu est : « Liberté de religion et cohésion sociale ». L’évènement a connu la présence du représentant du ministre de l’intérieur, Ibrahim Garba et des autorités politico-religieuses du département du Zou.
- Page(s)
- 9
- Subject
- Action sociale
- Ahmadiyya
- Ibrahim Adbul Aziz
- Ibrahim Garba
- Mohamed Louckman Bissirou
- Pluralisme religieux
- Projet de loi sur l'interdiction des prières sur les espaces publics au Bénin
- Rana Farooq Ahmad
- Spatial Coverage
- Bohicon
- Rights Holder
- La Nation
- Language
- Français
- Source
- La Nation
- Identifier
- iwac-article-0004242
- content
-
La Jama’at islamique Ahmadiyya-Bénin a, dans le cadre des activités marquant la cinquantième année de son implantation au Bénin, organisé samedi 25 février dernier une conférence-débat à Bohicon. Le thème retenu est : « Liberté de religion et cohésion sociale ». L’évènement a connu la présence du représentant du ministre de l’intérieur, Ibrahim Garba et des autorités politico-religieuses du département du Zou.
L’objectif de la conférence-débat organisée samedi dernier par la Jama’at islamique Ahmadiyya vise, selon le président du comité d'organisation du cinquantenaire, Loukman Bissiliou, à promouvoir une coexistence pacifique entre toutes les religions, car elles ont toutes le droit de réclamer une véracité divine. Il a affirmé que toutes les religions ont la même origine et doivent prôner la paix et la quiétude dans la société.
Quant au haut dignitaire de la communauté musulmane du Bénin, il a affirmé que la Jama’at islamique Ahmadiyya fait partie des associations musulmanes qui reconnaissent le prophète. Aussi, a-t-il demandé à tous les musulmans du Bénin de se considérer comme des frères en islam.
Il a saisi l’occasion pour remercier le Gouvernement et son chef pour la promptitude avec laquelle ils ont géré la tension née de l’application de la décision interdisant l’occupation de l’espace public dont ont été victimes les fidèles musulmans occupants les devantures et les abords des mosquées.
Le représentant du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Ibrahim Garba, a félicité la Jama’at islamique Ahmadiyya pour les nombreuses actions sociales qu’elle réalise au Bénin depuis son implantation.
Il a apprécié le thème choisi pour la conférence-débat car, selon lui, le Bénin est Reconnu dans la sous-région comme un pays où les religions cohabitent facilement. « Nous devons continuer à mériter cette reconnaissance qui nous honore », a-t-il précisé avant de souhaiter que le dialogue interreligieux persiste au Bénin. Le chef missionnaire Ahmad Rana Farooq, président de la Jama’at islamique Ahmadiyya, a demandé à ceux qui ont pris part à la conférence d’aller répandre ce qu’ils ont entendu. Selon lui, tous les hommes ont été créés par le même Dieu et par conséquent ils doivent entretenir la paix et préserver la cohésion sociale quelles que soient leurs croyances. Il a rappelé que c’est l’amour du prochain qui suscite les œuvres sociales que son organisation fait au Bénin.
Quant au missionnaire, Ibrahim Aziz, conférencier du jour, il a défini la liberté de religion comme l'ensemble des droits ou le pouvoir d’agir selon la détermination ou la conviction de chacune des croyances religieuses, dans la limite des règles. La cohésion sociale traduit, selon lui, l’état d’une société unie, harmonieuse, pacifique.
Ibrahim Aziz a fait des suggestions à l’endroit des autorités à tous les niveaux et particulièrement à l’endroit des leaders religieux et de leurs adeptes. Aux autorités, il a demandé de renforcer et pérenniser les acquis de liberté en matière de religion, de soutenir et protéger chacune des religions existantes lorsqu'elles sont confrontées à des difficultés dans l'exercice de leur mission ou croyance et ceci, conformément aux textes en vigueur, d'éviter l’instrumentalisation des religions à des fins politiques et surtout de prévenir les conflits entre les religions et en cas.de conflit, de faire montre d’impartialité.
Il a suggéré aux autorités religieuses et à leurs adeptes d’encourager l’exercice d’un leadership purement basé sur la foi et la spiritualité, de multiplier les rencontres et assises basées sur le fraternité, le respect mutuel des sentiments et des croyances qui permettront de rapprocher les adeptes des différentes religions et de transmettre dans les prédications les idéaux et les valeurs qui sont communs à toutes les religions et éviter des sujets qui sont susceptibles d’engendrer des tensions et la polémique.