-
Title
-
Association islamique du Burkina - hôpital Yalgado : un geste de solidarité au profit des malades
-
Date
-
February 15, 1994
-
Abstract
-
Les locaux du Centre hospitalier national Yalgado ont été le théâtre le samedi 12 février de la remise d'un important lot de matériels sanitaires et de vivres aux malades de cette institution. Ce don a été offert par la cellule féminine de l'Association islamique du Burkina, communauté appelée Ittihad Islami du Burkina.
-
Rights
-
-
Identifier
-
iwac-article-0003948
-
content
-
Les locaux du Centre hospitalier national Yalgado ont été le théâtre le samedi 12 février de la remise d'un important lot de matériels sanitaires et de vivres aux malades de cette institution. Ce don a été offert par la cellule féminine de l'Association islamique du Burkina, communauté appelée Ittihad Islami du Burkina.
Pour la présidente de la cellule féminine de l'association Mme Aminata Sawadogo, ce dont est un geste symbolique qui s'inscrit dans le cadre de leur action de participation au développement socio-économique du Burkina. "Le geste, tant bien que minime, traduit non seulement l'esprit de solidarité entre musulmans d'une part mais aussi entre tous les hommes d'autres part" dira-t-elle.
Un geste de solidarité qui se manifeste pour une première fois mais qui n'est pas le dernier" confie le directeur général par intérim de l'hôpital Yalgado M. Jean Marie Sanon. Pour le directeur général par intérim, il n'y a pas de geste minime car même avec des centaines de camions remplis de vivres offerts à l'hôpital, le problème sanitaire, le problème de prise en charge du malade reste un problème accru. Selon lui, il n'est point besoin de présenter l'institution qu'est l'hôpital Yalgado tant chacun l'a cotoyé une fois soit personnellement, soir par personne interposée. Et les problèmes sont connus.
En dépit de la volonté manifeste du ministère de la Santé, de l'Action sociale et de la Famille et de la Direction générale de l'hôpital Yalgado pour faire de ce centre un cadre idéal de bienfaisance pour les malades, il n'en demeure pas moins que des problèmes persistent et font souvent fléchir cette volonté manifeste et tant souhaitée. C'est pourquoi dira le directeur général par intérim, le maintien et la survie du centre hospitalier national incombent à tous les malades. Une assistance aux malades relève d'un geste solidaire de tous les Burkinabè ; d'où l'importance de l'acte de la cellule féminine de Ittihad islami. Pour lui, "Cette main tendue est la bienvenue".
L'intervention du représentant du ministre de la Santé, de l'Action sociale et de la Famille, M. Léonard Tapsoba, secrétaire général dudit ministère, ira dans le même sens. Pour lui "ce geste de solidarité nous va directement au coeur ; parce que la maladie ne s'achète pas et ceux qui sont là, ne l'ont pas demandée". Beaucoup de malades viennent des autres provinces ; généralement ils sont à Ouagadougou, et ne connaissent personne ; ils ne savent où et à qui s'adresser et souvent ils sont complètement démunis. Pour ce faire, un acte de solidarité est et sera toujours le bienvenu pour ces cas sociaux. Selon M. Tapsoba, "L'acte que vient de poser la cellule féminine de Ittihad Islami du Burkina devrait être suivi par tout le monde parce ce n'est que par une solidarité agissante que nous arriverons à remédier à bien de problèmes qui sévissent dans notre pays".
Ce présent acte de solidarité s'inscrit dans les grandes orientations, socio-sanitaires du Burkina. Ainsi tous les membres de la famille devraient chacun être prêt pour la prise en charge soi-même de sa santé. Cette prise en charge n'incombe pas seulement aux hommes, mais aux femmes, mères de toutes les familles. Pour ce faire, un éveil de conscience des femmes pour le bien-être social et sanitaire de fa famille est nécessaire. M. Tapsoba a invité les membres de l'association à inclure dans leur programme d'activités l'idée d'information et de formation sanitaire de la famille. Il les a invités à être les courroix de transmission pour véhiculer au sein de leur association toutes les informations relatives à la protection de la santé de la famille et a souhaité que “ce premier pas soit poursuivi au profit des plus malheureux".
La cérémonie a pris fin par une bénédiction faite au profit du mois du carême à travers laquelle les souhaits de paix, de bonheur, de miséricorde pour le Burkina ont été exprimés.
Sarah TANOU
Sidwaya
Frédérick Madore
