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Aïd al Adh-hâ : une fête "conjoncturée"
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- Title
- Aïd al Adh-hâ : une fête "conjoncturée"
- Creator
- Hamadi Baro
- Publisher
- Le Pays
- Date
- May 9, 1995
- Abstract
- Aujourd'hui 09 mai 1995, correspond au 9ème jour du 12ème mois lunaire Zoul-Hiddja, qui est le jour où tous les pèlerins se retrouvent sur le Mont Arafat pour implorer le pardon et la miséricorde divine. Signalons, pour mémoire, qu'il est recommandé d'observer le jeûne du jour d'Arafat.
- Subject
- Aïd el-Fitr
- Language
- Français
- Source
- Le Pays
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0003834
- content
-
Aujourd'hui 09 mai 1995, correspond au 9ème jour du 12ème mois lunaire Zoul-Hiddja, qui est le jour où tous les pèlerins se retrouvent sur le Mont Arafat pour implorer le pardon et la miséricorde divine. Signalons, pour mémoire, qu'il est recommandé d'observer le jeûne du jour d'Arafat.
C'est demain donc que sera célébré l'Aïd al adh-hâ, communément appelé “fête des moutons”. Car la viande de mouton, durant ce jour de fête, est consommée partout aux quatre coins de la planète.
Cette année, au Burkina, pour honorer le sacrifice d'Abraham (Paix et Salut de Dieu sur lui), les musulmans devront faire un effort financier supplémentaire. En effet, un sondage fait ces derniers jours sur certains marchés de bétail, montre que le dernier prix accessible à un mouton remplissant les conditions de sacrifice est de 12.500 F CFA. A défaut de cette somme, on est privé de mouton.
Quant aux beaux béliers grands et gros, leur prix est exorbitant. Là, on constate que ceux qui n'ont pas la “poche lourde" les contemplent de loin, pour ne pas tomber à la renverse en entendant leur prix. Faisant ainsi du lieu de vente de ces béliers un “sens interdit”.
Le mouton est ainsi surévalué. Sous ce soleil de la dévaluation, ne sacrifie pas alors qui veut, mais qui peut. A cette allure, il y a de quoi sacrifier un bouc ou une chèvre en lieu et place du bélier. Ce qui n'est pas du tout interdit si nos moyens sont limités. Maintenant, à défaut de bélier, bouc ou chèvre, pour honorer le rituel, c'est le “sacrifice des coqs” que l'on fera, si l'on peut s'exprimer ainsi.
Néanmoins, ceux qui ont le profond désir de commémorer ce sacrifice d'Abraham (P.S.L) et qui n'ont pas encore pu acheter leur mouton, ont jusqu'à trois jours, tout au plus, pour s'exécuter. Seulement, le premier jour est préférable jusqu'à l'après-midi. Passé ce temps, il est recommandé d'attendre le lendemain matin.
A toutes et à tous, nous souhaitons une agréable fête de moutons.