Article
Hadj 2001 : un pèlerinage, des symboles
- Resource class
- Article
- Item sets
- L'Observateur Paalga
- Title
- Hadj 2001 : un pèlerinage, des symboles
- Publisher
- L'Observateur Paalga
- Date
- February 23, 2001
- Abstract
- Les musulmans du Burkina Faso, à l'instar de ceux du monde entier ont l'esprit à la Mecque où se tient le plus grand rassemblement sous forme d'adoration pour les musulmans chaque année. Le pèlerinage, 5e et dernier pilier de l'islam, se présente sous la forme d'une combinaison entre passé, présent et futur.
- Spatial Coverage
- Médine
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0003734
- content
-
Les musulmans du Burkina Faso, à l'instar de ceux du monde entier ont l'esprit à la Mecque où se tient le plus grand rassemblement sous forme d'adoration pour les musulmans chaque année. Le pèlerinage, 5e et dernier pilier de l'islam, se présente sous la forme d'une combinaison entre passé, présent et futur.
D'abord le passé : il est reparcouru à travers certains actes du pèlerinage. La course entre Safa et Marwa se fait en souvenir de la recherche d'eau par Hadjar (épousé d'Ibrahim) pour son fils Ismaël ; c'est l'eau qui a surgi à côté d'Ismaël que les pèlerins rapportent avec eux et qu'on appelle Zam Zam (une eau bénie).
Le tawaf, circumambulations autour de la Kaaba, est une réponse à l'appel lancé par Ibrahim après avoir reconstruit la Kaaba. Il y a lieu ici de rectifier l'amalgame que certains font volontairement entre tourner autour de la Kaaba et l'adorer. Il n'y a aucune adoration due à la Kaaba. Les musulmans n'ont de cesse de le répéter quotidiennement dans leurs prières quotidiennes «C'est Toi (Dieu) que nous adorons et c'est à Toi que nous implorons secours». Le prophète lui-même à l'ouverture de la Mecque a purifié la Kaaba en évacuant les idoles puis a demandé qu'on ne laisse plus aucun idolâtre venir vouer un culte dans cette maison sacrée qu'est la Kaaba. La dimension historique se trouve aussi dans le fait qu'on peut se rapprocher physiquement des hauts lieux de naissance et de développement de l'islam. C'est le cas de la montagne de la lumière où le prophète Mohammed (PSL) a reçu les premières révélations; c'est aussi le cas de sa mosquée à Médine qui a été le centre névralgique gérant la cité-Etat islamique naissante. On peut aussi visiter la tombe du prophète et de quelques-uns de ses compagnons. Aucun culte ne doit cependant leur être voué.
Ensuite le présent : pour le pèlerin, c'est son élevation spirituelle qui découle de la volonté qui l'a amené à effectuer le pèlerinage, des efforts (financiers, physiques, ... consentis et de l'accomplissement des rites. A la fin de son pèlerinage, il se voit récompensé par Allah, le Maître de l'univers qui lui accorde son pardon et lui ouvre les portes de son paradis comme l'indique le prophète dans un hadith : «Quiconque accomplit le pèlerinage et s'abstient de toute obscénité et libertinage sort de ses péchés net comme le jour de sa naissance».
Enfin, le futur : il se perçoit à travers le stationnement d'Arafat qui rappelle le jour inéluctable où tous les humains se présenteront égaux devant le Seul véritable Souverain. Il prépare le musulman à ce jour solennel tout en le remplissant de l'espoir de faire partie ce jour-là de ceux qui se présenteront devant Dieu, le visage rayonnant pour L'avoir adoré et non de ceux qui se présenteront le visage obscurci, l'air patibulaire du fait de leurs désobéissances.
Pour qu'ils s'associent à ce temps fort du pèlerinage qui est la station d'Arafat, le prophète Mohammad (PSL) a demandé aux musulmans qui n'accomplissent pas le pèlerinage de jeûner ce 9e jour du dernier mois du calendrier hégirien. A travers passé, présent et futur, le pèlerinage est une occasion pour vivre de façon constante dans la proximité avec le Seigneur Allah. C'est pourquoi durant toute la période du pèlerinage (en gros du 8e au 12e jours du 12e mois lunaire) toute action contraire à cette transcendance est formellement interdite. Le pèlerin qui revient de la Mecque doit par conséquent refléter l'expérience spirituelle qu'il a vécue. Il doit, s'il a bien compris le sens de son pèlerinage, être un témoin vivant, un exemple édifiant par son comportement, exhortant ainsi les autres à aller répondre à cet appel de Dieu.
Puisse Dieu agréer le pèlerinage de tous ceux qui sont sur les lieux saints actuellement.
Le comité de presse de l'Association des élèves et étudiants musulmans (AEEMB)