Article
La Fesci épinglée par les jeunesses confessionnelles
- Title
- La Fesci épinglée par les jeunesses confessionnelles
- Type
- Article de presse
- Creator
- F. D. B.
- Publisher
-
Le Jour
- Date
- October 24, 2001
- DescriptionAI
- Lors du forum pour la réconciliation nationale, des organisations estudiantines confessionnelles ont vivement critiqué la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci). Elles accusent la Fesci d'imposer son diktat, d'être responsable des violences, des agressions et de l'usage d'armes blanches sur les campus et dans les écoles. Ces mouvements dénoncent également l'inféodation des syndicats aux partis politiques et appellent à une école neutre et apolitique.
- number of pages
- 2
- Subject
- Mohamed Cissé
- Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d'Ivoire
-
Association des Élèves et Étudiants Musulmans de Côte d'Ivoire
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0012027
- content
-
◆ La Fesci épinglée par la jeunesse confessionnelle
L'atmosphère tendue et les violences sur les campus universitaires et dans le milieu scolaire ont constitué la préoccupation essentielle des associations et mouvements confessionnels d'étudiants hier au forum pour la réconciliation nationale. Les différents porte parole ont indexé la Fesci, qu'ils accusent d'imposer son diktat aux autres formations syndicales et organisations estudiantines.
--- Page 2 ---
La Fesci épinglée par les jeunesses confessionnelles
L'atmosphère tendue et les violences sur les campus universitaires et dans le milieu scolaire ont constitué la préoccupation essentielle des associations et mouvements confessionnels d'étudiants hier au forum pour la réconciliation nationale. Les différents porte parole ont indexé la Fesci, qu'ils accusent d'imposer son dictat aux autres formations syndicales et organisations estudiantines.
L'autorité de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci) est de plus en plus décriée par les autres syndicats et associations en milieu scolaire et universitaire, dans les auditions du forum pour la réconciliation nationale. A l'instar de l'Union nationale estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Unesci) et de la Cellule de réflexion et d'action concrete (Cerac). Les mouvements et associations confessionnels ont dénoncé hier, un "dictat" de la Fesci dans sa conduite dans les écoles et sur les campus. Pire, l'Association des élèves et étudiants musulmans de Côte d'Ivoire (Aeemci) met au compte de Dibopieu et ses camarades les évènements douloureux vécus ces derniers temps dans le milieu de l'éducation ivoirienne. Notamment les affrontements entre élèves ou entre étudiants, les agressions physiques, l'usages d'armes blanches dans les écoles et universités, etc.
"Tous ces actes de terrorisme sont à l'actif de la Fesci qui manifestement, a perdu de vue sa mission essentielle, qui est de défendre les intérêts socio-académiques des étudiants", a dénoncé Mohamed Cissé, porte-parole de l'Aeemci.
Mlle Félicité Kanga, intervenant au nom de la Jeunesse étudiante catholique (Jec) a invité les élèves et étudiants à bannir la violence comme moyen d'expression et de résolution des crises dans leur milieu. Mlle Kanga a surtout dénoncé l'inféodation des syndicats d'élèves et étudiants aux les partis politiques.
"L'école étant le lieu de formation, d'éducation et d'apprentissage par excellence, et considérant que tout syndicat est apolitique, nous révendiquons une école neutre et départie de toute influence politique. La Jec vous interpelle quant au respect de ce principe de neutralité", a-t-elle exigé. L'Association chrétienne des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire, M. Behira Kodjo a elle aussi accusé "les partis politiques d'avoir "transformé le milieu scolaire et universitaire en champs de bataille par syndicats interposés".
Par ailleurs, les différents porte-parole des organisations confessionnelles d'étudiants ont profité de la tribune du forum pour poser les problèmes qui minent l'enseignement en Côte d'Ivoire. Dans une convergence de vue, ils ont déploré les effets déstabilisateurs de la récession économique dans le système éducatif ivoirien. Pour Mlle Félicité Kanga, représentante de la Jec, un préalable à la résolution des problèmes de l'école ivoirienne réside dans la reconnaissance des responsabilités. Aussi, a-t-elle interpellé les élèves et les étudiants, les enseignants et les personnels administratifs, les autorités administratives et politiques et les parents qui chacun à leur niveau ont été complices ou acteurs dans le malaise du système éducatif ivoirien. Et Béhira Kodjo le porte-parole de l'Accepci de conclure : "Nous demandons pardon au nom de tous les élèves et étudiants chrétiens ou non, à tous les enseignants pour ce qu'ils ont subi, à toute la nation pour notre dérive collective".
F.D.B
[Image Caption]
Le S.G de la Fesci, Jean-Yves Dibopieu, a été très peu inspiré lundi dernier.
