Article
À propos de la présidentielle de 2000, l'imam Aboubacar Fofana "les sans papiers veulent exclure ceux qui en ont"
- Title
- À propos de la présidentielle de 2000, l'imam Aboubacar Fofana "les sans papiers veulent exclure ceux qui en ont"
- Type
- Article de presse
- Creator
- S. D.
- Publisher
-
Le Jour
- Date
- March 17, 2000
- DescriptionAI
- Lors d'une nuit de prières, des organisations de jeunesse musulmane en Côte d'Ivoire ont exprimé leur soutien à la candidature d'Alassane Dramane Ouattara pour la présidentielle 2000. Des imams ont dénoncé les injustices perçues contre les musulmans, soulignant leur rôle historique dans le pays et critiquant les tentatives d'exclusion. Ils ont appelé à la vigilance face à un éventuel rejet de candidature et à l'action réfléchie pour la justice et la paix sociale.
- number of pages
- 1
- Subject
- Coordination des Organisations de Jeunesse Musulmane en Côte d'Ivoire
- Amadou Seye Diaw
- Alassane Ouattara
- Mosquée de la Riviéra Golf
- Aboubacar Samassi
- Henri Konan Bédié
- Rassemblement des républicains de Côte d'Ivoire
- Bouaké
- Élection présidentielle ivoirienne de 2000
- Robert Guéï
-
Association des Jeunes Musulmans de Côte d'Ivoire
-
Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Tariq Ramadan
- Aboubacar Fofana
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0011994
- content
-
A propos de la présidentielle 2000 L'imam Aboubacar Fofana
«Les sans papiers veulent exclure ceux qui en ont »
Le collectif des organisations de jeunesse musulmane s'est prononcé sur la situation socio-politique nationale, samedi dernier à l'occasion d'une nuit de prières à la grande mosquée de la Riviera-Golf. La candidature du président du RDR, Alassane Dramane Ouattara, et les injustices et brimades dont sont, selon eux, victimes les musulmans, ont largement dominé les interventions.
Le porte-parole du Conseil supérieur des imams (Cosim), l'imam Aboubacar Fofana s'est insurgé, contre les brimades subies par les membres de la communauté musulmane. Il s'exprimait samedi à l'occasion de la nuit de prières organisée par les organisations des jeunesse musulmane à la grande mosquée de la Riviéra Golf. Faisant référence à l'histoire, il a expliqué : «C'est nous qui avons fondé toutes les villes de ce pays. La première carte de la Côte d'Ivoire s'arrêtait à Bouaké». Puis faisant allusion au général Guéi qui n'a pas produit les papiers de ses parents, et à l'ex-président Bédié qui s'est appuyé sur le témoignage du préfet de Bongouanou, il a eu ces mots : «Les sans-papiers veulent exclure ceux qui en ont».
Le président de l'Association des jeunes musulmans de Côte d'Ivoire, AJMCI, Amadou Diaw quant à lui, n'a pas pris de gants pour exprimer la position du collectif des organisations de jeunesse musulmane sur la candidature d'ADO aux prochaines présidentielles. «L'injustice, a-t-il affirmé, est à son comble aujourd'hui. La prochaine grande injustice qui se prépare le 2 septembre prochain, est le rejet de la candidature de notre frère. Soyez prêts (...) pour anticiper cet éventuel rejet». Puis il a lu une déclaration sur les positions du collectif. L'imam Aboubacar Samassi, animateur du thème «Contribution de la jeunesse musulmane à la préservation de la justice et de la paix sociale en Côte d'Ivoire», lui non plus plus n'a pas tourné autour du pot : «Si vous êtes visé par une loi, vous la reconnaissez. Il ne peut pas y avoir de paix dans un contexte d'injustice et de mensonges». Son propos, empreint d'humour et de métaphores, invite, toutefois, à l'action réfléchie, à la patience et à l'engagement spirituel. «Celui qui voit le mal, doit le changer. S'il ne le peut, il doit le combattre», a-t-il conclut, paraphrasant le prophète Mahomet (Saw). Deux autres thèmes : «Le sens de l'engagement», «Les épreuves», et une projection de la conférence du Dr. Tariq Ramadan sur le thème : «religions et citoyenneté» ont meublé cette soirée dont des prières, des bénédictions et des Dzikrs, ont entretenu l'ambiance spirituelle.
S. D
l'imam Aboubacar Fofana «C'est nous qui avons fondé toutes les villes de ce pays». (photo d'archives).
