Article
Convergence de la Jeunesse Islamique en Côte d'Ivoire : déclaration relative à l'attaque de mosquées
- Title
- Convergence de la Jeunesse Islamique en Côte d'Ivoire : déclaration relative à l'attaque de mosquées
- Type
- Article de presse
- Publisher
-
Le Patriote
- Date
- December 21, 2010
- DescriptionAI
- En fin 2010, la Côte d'Ivoire est plongée dans une grave crise politique post-électorale, annulant les efforts de paix et risquant une guerre civile. La Convergence de la Jeunesse Islamique en Côte d’Ivoire (CJICI) dénonce des attaques aux gaz lacrymogènes et roquettes perpétrées par les forces de l'ordre contre des mosquées lors de la prière du 17 décembre 2010, entraînant des pertes humaines. La CJICI condamne ces provocations, exige l'arrêt immédiat de ces actions et appelle à la sérénité ainsi qu'à l'intervention nationale et internationale pour éviter le pire.
- Spatial Coverage
- Abobo
- Abidjan
-
Côte d'Ivoire
- Grand-Bassam
- Williamsville
- Grande Mosquée de Williamsville
- Language
- Français
- Source
-
Wayback Machine
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0011960
- content
-
En cette fin d'année 2010, au moment où toute la Côte d'Ivoire pensait avoir tourné à jamais la triste page de la guerre, notre cher pays n'a malheureusement pu faire mentir les observateurs qui pensent que la plupart de crises en Afrique naissent de l'organisation des élections. Après huit année de crises, les multiples efforts de paix et la volonté exprimée à travers les urnes par l'ensemble des Ivoiriens sont anéantis par l'égoïsme d'une classe politique qui a décidé de prendre en otage le peuple Ivoirien de plus en plus pauvre.
Dans le but de prévenir une guerre civile et ethnique, les leaders religieux musulmans et chrétiens ont depuis le déclenchement de la crise en 2002, menées plusieurs croisades pour que pareille situation ne se produise. Ainsi, au lendemain du second tour de la présidentielle, la Côte d'Ivoire a montré au monde entier son plus mauvais visage dans l'apprentissage de la démocratie qui reste jusqu'à preuve du contraire le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple. Le peuple ivoirien et particulièrement la jeunesse ivoirienne, très souvent attachée aux idéaux politiques quelconques plutôt qu'à la recherche d'un avenir certain, devrait faire le choix de rester ou de sortir de cette situation de guerre.
Face aux efforts des communautés religieuses, notamment musulmanes, de rester neutre en soutenant de bout en bout le processus de sortir de crise par le respect des engagements et de la parole donnée, la Convergence de la Jeunesse Islamique en Côte d’Ivoire (CJICI), fédération des associations et mouvements de jeunesse musulmane a été informée par ces représentations locales d'Abobo, Williamsville, et Grand-Bassam, que des forces de l'ordre de notre armée ont perpétrée des attaques de gaz lacrymogènes et de roquettes lors de la prière de vendredi 17 décembre dernier dans les lieux saints à Abobo PK18, à la Grande mosquée de Williamsville et à la mosquée Fama SYLLA de Grand-Bassam.
Considérant que de tels actes ayant entraînés par la suite des pertes en vies humaines ne sont qu'une provocation envers une communauté musulmane paisible. Considérant que ces esprits du mal échoueront toujours à mettre en exécution leur dessein inavoué de fragilisation de la cohésion interreligieuse dans une crise purement politique,
- Considérant que le déclenchement d'une telle crise aura des conséquences incalculables pour tout habitant de la Côte d'Ivoire, La Convergence de la Jeunesse Islamique en C.I, fidèle à son objectif de défendre les guides religieux et les institutions islamiques voudrait:
Elever la plus grande désapprobation à l'endroit de l'Etat Major des Forces de Défense et de Sécurité de Côte d'Ivoire (FDS-CI) dans un pays laïc.
Demander immédiatement la cessation de telles actions, tout en se réservant le droit de défendre et d'assurer la sécurité des musulmans et des lieux saints.
Appeler les dignitaires musulmans et tous les fidèles à persévérer dans le sentier d'ALLAH en restant serein, calme et à communiquer toute situation au N° 67 - 55 - 25 - 28. Demander à tous les habitants de la Côte d'Ivoire et à la communauté internationale de démontrer sincèrement et sans passion leur véritable Amour pour notre pays, de sorte à éviter le pire au regard des informations en provenance de certains quartiers d'Abidjan et villes de l'intérieur du pays.
Par ailleurs, la CJICI se réserve le droit de poursuivre tout auteur de crimes crapuleux devant les juridictions nationales et internationales.
Qu'ALLAH TOUT-PUISSANT bénisse la Côte d'Ivoire. Amina
Fait à Abidjan, le 18 décembre 2010
Pour le BENA de la CJICI
Le Secrétaire général