Article
Hadj 2008 / Cheikh Boikary Fofana (Président du Cosim): “Il faut arracher l’organisation du hadj aux coupeurs de route”
- Title
- Hadj 2008 / Cheikh Boikary Fofana (Président du Cosim): “Il faut arracher l’organisation du hadj aux coupeurs de route”
- Type
- Article de presse
- Creator
- Anzoumana Cissé
- Publisher
-
Le Patriote
- Date
- February 2, 2009
- DescriptionAI
- Le Conseil Supérieur des Imams (COSIM) a exprimé sa vive colère lors du bilan du hadj 2008, déclinant toute responsabilité dans les problèmes rencontrés. Le président du COSIM, Cheikh Boikary Fofana, a dénoncé le fait que sa structure n'ait pas été associée aux décisions clés, comme le contrat aérien ou les dates de retour, et que 95% de ses propositions aient été rejetées. Accusant les représentants de l'État de privilégier leurs intérêts personnels, le COSIM exige que l'organisation du hadj revienne entièrement à la communauté musulmane. Une nouvelle rencontre est prévue pour discuter de la création d'un cadre juridique pour le pèlerinage.
- Subject
- Aboubacar Fofana
- Ousmane Diakité
-
Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Hadj
- Gouvernement
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0011492
- content
-
« (…) Nous ne sommes pas entrés dans l’organisation du hadj pour nous faire de l’argent. Nous sommes-là pour sauvegarder les intérêts de la communauté musulmane. On aurait pu éviter les désagréments de cette année si on nous avait écoutés et associés à certaines prises de décisions». Président du Conseil Supérieur des Imams (COSIM), le Cheikh Boikary Fofana était très furieux hier dimanche lors de la réunion bilan du hadj 2008, à la grande mosquée de la Riviera Golf. C’était en présence des différentes associations et ONG islamiques. Sans accuser formellement l’Etat, le président du Cosim a affirmé que sa structure n’a pas été associée dans la signature du contrat avec la compagnie Air Ivoire. Encore moins à la fixation de la date du retour des pèlerins en Côte d’Ivoire. « On n’était pas également représenté dans le bureau exécutif du comité de pilotage mis en place par le ministère de l’Intérieur. C’est ce comité qui a pris toutes les décisions », a indiqué le responsable réligieux. Faisant remarquer que 95 % des propositions du Cosim avaient été rejetées. « Nous n’allons pas continuer à laisser l’organisation du hadj dans la main des coupeurs de routes » a t-il lancé aux différents responsables d’associations islamiques. Ceux qui représentent l’Etat au sein du comité de pilotage, à en croire le Cheikh, pensent souvent à leurs propres intérêts. Pourtant, le Cosim, a t-il poursuivi, n’a été ni de loin ni de près associé à la gestion financière du hadj. « On a rien contre le gouvernement. Mais nous ne pouvons plus accepter certaines décisions. On fait acheter des valises aux pèlerins et jusqu’aujourd’hui leurs bagages ne sont pas encore arrivés. Et notre faiblesse c’est de n’avoir pas claqué la porte », a regretté le guide religieux. Avant d’ajouter que l’organisation du hadj reviendra à la communauté musulmane, quelle que soit la situation. Le secrétaire général du Cosim, l’Imam Ousmane Diakité, pour sa part, a signifié que le Cosim n’y est pour rien dans les problèmes du hadj de cette année. Et que leur structure n’a jamais vu la couleur des ristournes du pèlerinage. En tout cas, le Cosim a décliné sa responsabilité dans le mauvais déroulement du hadj 2008. Les différentes structures islamiques ont demandé la création d’un environnement juridique autour du hadj. Pour Kadidia Camara Fofana, membre du Comité d’Action Sociale, l’organisation du hadj « doit revenir à la communauté musulmane ». « Il faut l’arracher à cet Etat voyou », a t-elle martelé. Une autre rencontre est prévue le 8 février prochain entre le Cosim et la communauté musulmane à la grande mosquée de la Riviera Golf.
ANZOUMANA CISSE
