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Title
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Hadj. Retrait ou maintien de l’Etat dans l’organisation du pèlerinage : Tagro donne une semaine aux musulmans pour se décider
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Date
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March 31, 2009
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DescriptionAI
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Le ministre ivoirien de l'Intérieur, Désiré Tagro, a donné une semaine à la communauté musulmane pour décider si l'organisation du Hadj doit lui être rétrocédée ou rester sous la gestion de l'État, suite aux problèmes du Hadj 2008 ayant nécessité une intervention financière présidentielle. L'État, dont l'implication est provisoire, souhaite se désengager. Cette annonce a ravivé des tensions internes, le Conseil National Islamique (CNI) cherchant à remplacer le COSIM comme co-organisateur avec l'État, tandis que le COSIM se défend et que d'autres associations préfèrent le maintien de l'organisation étatique.
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Identifier
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iwac-article-0011491
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Rights
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content
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Je vous donne une semaine pour réfléchir sur la rétrocession du Hadj aux musulmans ou la poursuite de l’organisation du pèlerinage par l’Etat. Ce qui s’est passé est passé. Je cherche les coupables ». C’est l’ultimatum donné par le ministre de l’Intérieur Désiré Tagro, hier à la Communauté musulmane. C’était au cours de la réunion bilan du Hadj 2008 à l’hôtel du District d’Abidjan, au Plateau. « Il n’est pas question aujourd’hui (hier Ndlr) de dresser un quelconque bilan. Il s’agit plutôt de préparer la rencontre avec le chef de l’Etat, qui se tiendra incessamment au Palais présidentiel au Plateau » a indiqué d’emblée le ministre Tagro. Ensuite, il a rappelé que l’implication de l’Etat dans l’organisation du Hadj est provisoire. « L’Etat n’entend pas s’installer dans l’organisation du Hadj. Nous étions entrain de chercher à la parfaire lorsque le problème est survenu. Laurent Gbagbo a dû débourser une centaine de millions Fcfa pour que les pèlerins rentrent au pays », a ajouté le ministre de l’Intérieur. Indiquant que si le Hadj est rétrocédée à la communauté musulmane, le pré-financement de l’organisation est à sa charge.
Mais bien avant que le ministre Désiré Tagro ne se retire, les différentes associations avaient commencé déjà à se chamailler. Certaines proches du Conseil National Islamique (CNI) disent ne plus accepter que le COSIM (Conseil supérieur des Imams) soit « co-acteur » au « coorganisateur » du pèlerinage. « (…) Le COSIM n’est pas l’émanation de tous les Imams. Nous devons mettre en place une nouvelle structure. Laquelle sera coorganisatrice du Hadj avec l’Etat. Et le porte-parole de cette nouvelle structure, sera le porte-parole de la communauté musulmane ivoirienne », a lâché péremptoirement le président du CNI, l’Imam Idriss Koudouss Koné. Le secrétaire exécutif du COSIM, l’Imam Ousmane Diakité, a réagi que le COSIM n’est nullement organisateur du Hadj. « Nous ne cherchons pas à nous imposer dans l’organisation du Hadj encore moins à nous substituer à l’Etat. Il faut qu’on arrête de s’attaquer au COSIM », a mis en garde l’Imam Diakité. Quant au responsable chargé de la communication au COSIM, l’Imam Sékou Sylla, il a déploré la foire aux injures et empoignades à l’encontre du président du COSIM, le Cheick Boikary Fofana. Pour lui, cette cérémonie est « purement une mise en scène ». « Le COSIM n’est nullement demandeur du Hadj ; que les gens se tranquillisent. Mais, ne je peux pas accepter que le COSIM soit victime d’un lynchage », a menacé El Hadj Sékou Sylla. Une réunion est prévue demain mercredi à la grande mosquée d’Attécoubé pour la mise sur pied de cette nouvelle structure, qui sera, d’après le CNI, le nouveau co-acteur du Hadj avec l’Etat. Notons que nombre d’associations islamiques ont demandé que l’Etat continue d’organiser le Hadj.
Anzoumana Cissé
Le Patriote
Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
Frédérick Madore