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Pobè : la mosquée centrale Fao militarisée
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- Title
- Pobè : la mosquée centrale Fao militarisée
- Publisher
- La Nation
- Date
- November 6, 2012
- Abstract
- Une partie de la communauté musulmane de Pobè, soutenue par des islamologues a turbanisé vendredi dernier, un nouvel imam, à la tête de la mosquée centrale Fao de la ville, déclenchant la guéguerre entre les deux camps qui convoitaient les fonctions de premier responsable religieux du sanctuaire islamique, suite au décès le 7 mai dernier de l'ancien imam.
- Page(s)
- 5
- Subject
- Achirou Chakirou
- Association pour la Renaissance du Patrimoine Islamique
- Imamat
- Kétou
- Maroufou Oliyikou
- Rivalités et tensions imams
- Saliou Akadiri (1950- )
- Saliou Akandé
- Rights Holder
- La Nation
- Language
- Français
- Source
- La Nation
- Identifier
- iwac-article-0003457
- content
-
Une partie de la communauté musulmane de Pobè, soutenue par des islamologues a turbanisé vendredi dernier, un nouvel imam, à la tête de la mosquée centrale Fao de la ville, déclenchant la guéguerre entre les deux camps qui convoitaient les fonctions de premier responsable religieux du sanctuaire islamique, suite au décès le 7 mai dernier de l'ancien imam.
Pour rappel, l'autorité communale avait fixé la date du 8 novembre prochain pour réunir la communauté musulmane autour d'une même table, et tenter de trouver un consensus à la crise qui secoue les fidèles musulmans de cette mosquée, après le décès de l'imam Maroufou Oliyikou, alias Banousso. Un des camps antagonistes, celui de Saliou Akandé, turbanisé au palais royal de Pobè contre vents et marée, et à l'encontre des décisions de l'autorité communale qui présidait depuis lors la gestion de cette crise, a mis le feu à la poudre. En réaction, l'aile Achirou Chakirou s'est soulevée remettant en cause l'acte consacrant la turbanisation du jeune imam Saliou Akandé, l'intérimaire désigné par le défunt imam Maroufou Oliyikou, pour diriger la prière du vendredi au moment où ce dernier était souffrant. Pour parer à toute éventualité d'affrontement et éviter que la situation ne dégénère, la mosquée a été fermée à clé, et le maire Saliou Akadiri a pris les dispositions vendredi dernier, pour mettre sous surveillance militaire, ce lieu de prière et d'adoration d'Allah. A sa rencontre, le prétendant déchu, Achirou Chakirou, taxé de Kétois (originaire de Kétou), par une partie de la communauté musulmane de Pobè, a fait savoir que son vis-à-vis, Saliou Akandé ne mérite pas d'être intronisé imam pour plusieurs raisons. «Akandé n'est pas un imam de consensus, et il avait renoncé, au départ, à ce poste, devant le maire, avant de l'accepter finalement. Aussi, Akandé a-t-il 30 ans, alors qu’il faut avoir 40 ans, l'âge de la pointe de perfection, à partir duquel Allah nomme ses messagers», a protesté le prétendant déchu, Achirou.
En face, l'imam controversé reconnaît avoir décliné l'offre d'être porté imam de la mosquée, mais s'est vu contraint par la suite, d'accepter la main tendue de la communauté musulmane qui a placé sa confiance en sa personne. «Je n'ai effectivement pas encore 40 ans, l'âge auquel le prophète s'est vu confier des responsabilités du genre, mais le coran a dit, si la communauté te désigne imam ou chef religieux, accepte sans contrainte, pour ne pas tomber dans le péché», a répondu le jeune imam.
Le nouveau chef de mosquée, turbanisé vendredi dernier a demandé aux uns et aux autres de s'aligner derrière sa personne pour continuer sur la bonne voie toute tracée par Allah. Il souhaite que la mosquée fermée et fortement militarisée, et dont les clés ont été remises au roi de Pobè, soit rouverte avant vendredi prochain, pour permettre à la communauté musulmane de prier et rendre grâce à Allah, pour ses bienfaits.
Toujours est-il que le règlement de la crise qui secoue les fidèles musulmans de la mosquée de la Fao, pour désigner leur imam, est encore dans l'impasse.
La mosquée de la Fao, est l'une des trois mosquées centrales que compte la ville de Pobè, construite en 1996 par l'Association pour la renaissance du patrimoine islamique, a-t-on appris.