Article
Hadj 2005. El Hadj Sékou Sylla (Président du COSIM à Cocody) : "Les défaillances incombent aussi à la tutelle"
- Title
- Hadj 2005. El Hadj Sékou Sylla (Président du COSIM à Cocody) : "Les défaillances incombent aussi à la tutelle"
- Type
- Article de presse
- Creator
- Sindou Cissé
- Publisher
-
Le Patriote
- Date
- March 8, 2005
- DescriptionAI
- L'Imam Sékou Sylla, président par intérim du COSIM, a publiquement dénoncé les défaillances du Hadj 2005, imputant la responsabilité aux associations musulmanes et au ministère des Cultes. Les pèlerins ont témoigné de conditions déplorables : logements éloignés et insalubres, manque de repas et de soins pour les malades, problèmes de transport et de visas. L'Imam a préconisé une réduction du nombre d'organisateurs pour améliorer la gestion future du pèlerinage.
- Subject
- Anzoumana Konaté
- Sékou Sylla
- Hadj
- Conseil National Islamique
-
Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Fama Touré
- Collectif des Communautés Musulmanes de Cocody
- Hygiène
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0011445
- content
-
Il a jeté le pavé dans la marre. Le samedi 5 mars, à la mosquée de Riviera-Palmeraie, l'Imam Sékou Sylla a ouvertement affirmé que les ratés du Hadj 2005 n'incombent pas qu'aux seules associations musulmanes, «les défaillances incombent, à la fois, aux organisateurs et à la tutelle», a-t-il déclaré.
Selon El Hadj Sékou Sylla, actuel président par intérim du COSIM (Conseil supérieur des Imams) à Cocody, il est temps de tirer les leçons des deux années de Hadj supervisés par le ministère des Cultes et organisés collectivement par des associations islamiques. Il a préconisé un « toilettage » du nombre de ces associations. « On n'a pas besoin de mille organisateurs pour réussir le Hadj », a-t-il soutenu. Avant lui, les pèlerins des différentes communautés de Cocody, en l'honneur de qui cette rencontre était organisée, ont dépeint le calvaire qu'ils ont vécu en Arabie Saoudite. Leur porte-parole, El Hadj Gbané Abou, a déploré le manque de commodité des logements de la délégation ivoirienne à Médine. Ces logements étaient parfois situés si loin de la mosquée que certains pèlerins ne se retrouvaient pas. Chaque pèlerin devait se débrouiller pour se restaurer à sa convenance. Il n' y avait aucune mesure spéciale pour les malades, a-t-il dit. «Les repas étaient pris dans des conditions d'hygiène inadaptées.
Sur notre site, les ordures s'entassaient et n'étaient pas ramassées », a poursuivi El hadj Gbané qui a évoqué d'autres désagréments liés au transport et à la délivrance des visas saoudiens avant le départ. Les seules satisfactions qu'il a relevées sont relatives à l'encadrement des pèlerins de «l'option A» (les fidèles qui payent les tarifs les plus élevés, ndlr). Ces pèlerins ont bénéficié d'un bon encadrement religieux et leur hôtel était proche de la mosquée. Tout n'était, cependant, pas rose pour ces derniers. N'ayant pas bénéficié de vols directs Abidjan - Médine, ils ont dû attendre, parfois, leurs avions durant des heures et étaient livrés à eux.
Au cours de cette cérémonie, plus d'une centaine de pèlerins ont reçu des diplômes symboliques délivrés par le collectif des communautés musulmanes de Cocody. Ils ont été bénis par le président du COSIM, El Hadj Konaté Anzoumana, Imam de Treichville et par le Conseil national Islamique représenté par El Hadj Touré Fama.
