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Title
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Sermon de la fête de l'Aïd-el-fitr 2005 dit par l'Imam Traoré Mamadou
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Date
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November 4, 2005
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DescriptionAI
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Le Prophète Muhammad a institué l'Aïd-el-fitr et l'Aïd-Adha en remplacement de fêtes païennes. L'Aïd-el-fitr, célébrant la fin du Ramadan, marque l'aboutissement d'activités spirituelles intenses et offre aux musulmans une triple raison de se réjouir : l'accomplissement, la récompense divine et le retour aux plaisirs licites. Cette fête est l'occasion de remercier Allah par la louange, la prière collective et la Zakat al-Fitr, soulignant que le jeûne de Ramadan est un exercice de piété et d'obéissance aux commandements divins, essentiel pour la cohésion sociale. Le texte conclut par un appel au dialogue politique pour résoudre la crise nationale.
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Identifier
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iwac-article-0011366
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Rights
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content
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« Lorsque le prophète Mouhammad (AW) s'est réfugié à Médine dont les habitants l'ont accueilli en sauveur, il a trouvé que les gens y avaient deux grands jours de fête dans l'année qui commémoraient des événements païens.
Le prophète Mouhammad (SAW) a abrogé ces fêtes païennes et a institué, en lieu et place, deux grandes fêtes musulmanes :
La fête du sacrifice ou Aïd-Adha, et la fête de la rupture ou Aïd-el-fitr.
L'Aïd-el-fitr a lieu le premier jour du mois de Chawwâl, dixième mois du calendrier lunaire islamique, et marque la fin du jeûne de Ramadan, quatrième pilier de l'Islam.
Cette grande fête que nous célébrons aujourd'hui, par la grâce d'Allah (SWT), en même temps que nos co-religionnaires à travers le monde est donc pour les musulmans le couronnement des activités spirituelles intenses qu'ils ont déployées tout au long du mois de Ramadan ; comportant, outre le jeûne, les veillées de prières, les invocations, l'étude du Saint Coran, les retraites spirituelles dans les mosquées, les actions d'entraides et de solidarité et autres pratiques pieuses.
En vérité les musulmans ont, à l'issue de ces activités spirituelles intenses, une triple raison de fêter et de se réjouir, comme le rappelle un célèbre Hadith du Prophète Mouhammad (SAW).
La première raison est d'être parvenu avec l'aide d'Allah (SWT) et son assistance à accomplir ces activités spirituelles.
La deuxième est la grande récompense qu'Allah (SWT) leur réserve pour avoir accompli ces activités ; à savoir Son agrément et l'effacement de tous leurs péchés antérieurs.
La troisième raison est d'avoir retrouvé la liberté de manger, de boire, et de jouir des plaisirs licites dont ils s'étaient volontairement privés pour Alla (SWT) durant Ramadan.
L'Aïd-el-fitr est aussi l'occasion pour les musulmans de remercier Allah (SWT) et de Lui exprimer leur reconnaissance pour Son aide et Son assistance sans lesquelles ils ne pourraient ni remplir les obligations de Ramadan, ni mériter les récompenses qui en découlent.
Cette reconnaissance due à Allah (SWT), les musulmans l'exprime en ce jour de fête en louant Allah (SWT) et en proclamant Sa grandeur infini par « Allahou akbar » (Allah est le plus grand) que nous ne cessons de répéter en choeur depuis ce matin.
Ils l'expriment également par cette grande prière collective que nous venons d'accomplir.
Ils l'expriment avant tout, à travers le paiement d'une aumône légale appelée Zâkâtoul Fitr dont nous nous sommes acquittés avant d'être présents en ces lieux. Cette Zâkâtoul fitr ayant entre autres objectifs de porter la gaîté, en ce jour de fête, dans le coeur de nos frères et soeurs démunis.
Le jeûne de Ramadan qui vient de prendre fin n'est pas seulement un moyen de se faire pardonner ses péchés antérieurs. Mais, il est aussi et surtout un exercice pratique à la piété, c'est-à-dire à la crainte d'Allah (SWT) en secret comme en public et au respect scrupuleux de Ses commandements dont la tolérance, le pardon, l'amour du prochain, la justice et autres vertus indispensables à la paix et à la cohésion sociale.
En effet, dans la journée de Ramadan, le musulman à la possibilité de se cacher des hommes pour manger, boire ou avoir des rapports intimes avec son épouse. Mais, il s'abstient de faire cela. Car, il sait qu'il ne peut se cacher d'Allah (SWT) qui sait tout ce qui se passe dans les cieux comme sur terre et dont le châtiment est terrible pour ceux qui le désobéissent.
Ainsi, le musulman sort du mois de Ramadan en ayant acquis ou développé la crainte d'Allah (SWT) et l'obéissance à Ses commandements.
Cet acquis précieux du jeûne de Ramadan, nous devons non seulement le préserver pour notre Salut dans la vie future, mais aussi le promouvoir autour de nous.
Car nul n'ignore que l'une des causes profondes de cette crise qui déchire notre pays est la perte de la crainte d'Allah (SWT) et des valeurs spirituelles et morales qui maintiennent l'harmonie et la cohésion dans les sociétés humaines ;
Puisse Allah (SWT), agréer notre jeûne et nos actions pieuses. Puisse-t-il nous pardonner nos péchés et faire de nous des musulmans pieux et sincères.
La célébration de l'Aïd-el-fitr chez nous intervient dans un climat politique particulièrement tendu et préoccupant.
C'est pourquoi, nous ne saurons terminer ce sermon sans lancer un appel au calme aux forces politiques nationales. Nous les exhortons à écarter la voie de la défense et de la confrontation pour privilégier celle du dialogue et de la recherche du consensus en collaboration avec la communauté internationale qui nous aide.
Car, cette dernière voie est la seule voie sûre pour sortir de cette crise malheureuse, et mettre fin aux souffrances du peuple ivoirien qui n'ont que trop durées.
Qu'Allah (SWT) les assiste dans cette voie, qu'il sauve la Côte d'Ivoire, notre cher pays, et qu'il rétablisse l'amour, la paix et la concorde entre ses filles et ses fils.
Le Patriote
Frédérick Madore
