Article
Élection présidentielle : le COSIM plaide pour le vote des pèlerins musulmans
- Title
- Élection présidentielle : le COSIM plaide pour le vote des pèlerins musulmans
- Type
- Article de presse
- Creator
- Stéphane Beyniouah
- Publisher
-
Le Jour Plus
- Date
- September 24, 2010
- DescriptionAI
- Le Conseil Supérieur des Imams (COSIM) a rencontré la Commission Électorale Indépendante (CEI) pour demander que les 4000 pèlerins musulmans puissent voter avant leur départ pour le Hadj, prévu avant l'élection présidentielle du 31 octobre. Des candidats à l'élection ont également rencontré la CEI, exprimant des préoccupations concernant la sécurité du processus électoral, l'équité d'accès aux médias d'État et le financement des candidatures. Le président de la CEI, Youssouf Bakayoko, a promis d'étudier toutes ces requêtes.
- pages
- 1
- 2
- number of pages
- 2
- Subject
- Hadj
-
Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Youssouf Bakayoko
- Aboubacar Fofana
- Commission Électorale Indépendante
- Élections
- Politique
- Paix
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0011166
- content
-
Election présidentielle
Les pèlerins musulmans voteront avant le 31 octobre ?
● Ce que les Imams ont dit à Youssouf Bakayoko
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Election présidentielle
**Le COSIM plaide pour le vote des pèlerins musulmans**
Une délégation de chefs religieux musulmans conduite par le président du Conseil Supérieur des Imams, Cheick Boikary Fofana est allée, hier, à la rencontre du président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), Youssouf Bakayoko. Les échanges ont porté sur la participation des pèlerins à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.
Le premier départ des pèlerins pour le hadj 2010 a lieu probablement le 27 octobre 2010. Ce sont 4000 personnes qui quitteront la Côte d’Ivoire pour se rendre à la Mecque. Au moment où leur pays procède au choix de celui qui aura la charge de conduire sa destinée. Hier, au siège de la Commission Electorale Indépendante (CEI), les chefs religieux ont porté la préoccupation des pèlerins musulmans au président Youssouf Bakayoko. Ces fidèles cherchent à savoir comment ils vont s’acquitter de leur devoir citoyen alors qu’ils doivent être absents du pays. Les échanges entre la délégation conduite par le Cheick Boikary Fofana et le président de la CEI ont consisté à envisager des ébauches de solution. « Promesse nous a été donnée que le problème sera étudié et les résultats obtenus nous seront communiqués très prochainement », a déclaré le Cheick à sa sortie de rencontre avec Youssouf Bakayoko. Concernant la proposition faite par le COSIM, l’Imam Boikary Fofana indique que cette affaire relève d’une volonté politique. Dans la mesure où il y a eu ces mêmes cas dans d’autres pays africains et la solution a été trouvée. Il s’est agi, selon le guide religieux, du Ghana, l’année dernière. « Les pèlerins partant, on leur a permis de voter avant de partir », a fait remarquer le Cheick. Pour lui, cette mesure doit être prise afin que nul ne se sente exclu de quoi que ce soit après les élections. « C’est notre objectif et c’est en cela aussi qu’on peut aider les autorités à maintenir la paix et la stabilité », a-t-il plaidé.
A la suite des chefs religieux, ce sont des candidats à l’élection présidentielle qui ont été les hôtes du président de la Commission Electorale Indépendante. Ils ont évoqué également leurs préoccupations. Notamment la sécurisation du processus électoral, la sécurité des candidats indépendants, laissés pour compte, selon Félix Akoto Yao. « Depuis 2009 que le Conseil Constitutionnel a retenu notre candidature, nous ne sommes pas en sécurité. Nous ne pouvons pas aller sur le terrain pour faire la campagne. Il y a donc une discrimination par rapport à certains candidats. Un autre point a aussi été abordé, c’est l’équité au niveau des médias d’Etat. On se rend compte que certains candidats notamment celui dit de la majorité présidentielle, qui est à la fois président à 100% et candidats à 100%, qui occupe les médias d’Etat pendant que nous autres n’avons pas la possibilité de faire passer nos activités », a déploré le candidat indépendant, Félix Akoto Yao.
A 31 jours des hostilités, les candidats reçus par Youssouf Bakayoko pensent que des dispositions seront prises pour que tous partent de façon équitable en vue de rendre cette élection crédible.
Le financement des candidatures a fait l’objet d’une inquiétude exprimée à la rencontre. Il a été question de la loi de 2004 qui a prévu dans ses dispositions le financement des candidatures. Mais après les élections. Félix Akoto Yao a soutenu, hier, qu’aucun décret d’application n’a été pris pour la rendre viable. Ils ont alors demandé que de façon exceptionnelle des dispositions soient prises. « La loi dit que dans l’année de l’élection, il devait être inscrit au niveau du budget de l’Etat un certain montant. Dont les 2/5 devraient être distribués de façon équitable à tous les candidats qui vont avoir 10% après le premier tour. Et, les 3/5 seront distribués par rapport au nombre de voix que ces candidats auraient obtenu. Malheureusement, c’est cette loi qui a été votée en 2004. On nous dit qu’il n’y a pas de décret d’application. Nous avons demandé que des dispositions exceptionnelles soient prises pour permettre le financement des candidatures », a souligné Félix Akoto Yao.
Des promesses de trouver des suites heureuses à ces préoccupations ont été faites par le président Youssouf Bakayoko.
Cheick Boikary Fofana
STÉPHANE BEYNIOUAH


