Article
Maouloud des Soufis / Le Cheikh Aboubacar Fofana aux Ivoiriens : "Purifions nos cœurs pour fuir la perfidie et la bestialité"
- Title
- Maouloud des Soufis / Le Cheikh Aboubacar Fofana aux Ivoiriens : "Purifions nos cœurs pour fuir la perfidie et la bestialité"
- Type
- Article de presse
- Creator
- Abou Traoré
- Publisher
-
Le Jour Plus
- Date
- July 14, 2011
- DescriptionAI
- La communauté musulmane Soufi de Côte d'Ivoire a célébré le Maouloud 2011, événement durant lequel le Cheikh Aboubacar Fofana, président du Cosim, a appelé à la réconciliation nationale. Il a souligné l'importance de la purification des cœurs, du dialogue, de la vérité et de la justice pour surmonter la perfidie et la bestialité. D'autres guides spirituels ont également insisté sur le pardon, la tolérance et le respect des différences pour restaurer l'unité et la cohésion en Côte d'Ivoire.
- number of pages
- 1
- Subject
- Aboubacar Fofana
- Soufi Konaté
-
Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Mawlid
- Soufisme
- Réconciliation
- Spiritualité
- Justice
- Pluralisme religieux
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0011077
- content
-
Maouloud des Soufis/ Le Cheikh Aboubacar Fofana aux Ivoiriens :
« Purifions nos cœurs pour fuir la perfidie et la bestialité »
La communauté musulmane Soufi de Côte d’Ivoire a organisé les festivités du Maouloud 2011 le week end dernier à Abidjan. A l’occasion, l’un des invités de marque, le président du Conseil Supérieur des Imams (Cosim), le Cheikh Aboubacar Fofana a instruit les musulmans sur sa vision de la réconciliation nationale. Qui intègre « dialogue, vérité et justice ».
Parler de réconciliation intercommunautaire sans parler de réconciliation intra-communautaire, ce sera de l’hypocrisie. La réconciliation est un besoin vital pour notre pays. Mais, la vraie réconciliation aura besoin de dialogue, de vérité et surtout de justice. Les Soufis nous invitent à la spiritualité pour purifier le cœur. Cela me paraît très important dans ce processus car si les cœurs sont purifiés, le comportement du corps ne sera plus dans l’erreur, dans la perfidie et la bestialité », enseignement du président du Cosim (Conseil Supérieur des Imams) le Cheikh Aboubacar Fofana dans le jardin de la cité policière de Port-Bouët qui a abrité du jeudi 07 au samedi 09 juillet 2011 les festivités du Maouloud 2011 de la communauté musulmane Soufi de Côte d’Ivoire.
Justifiant sa présence auprès des Soufis, le guide religieux a indiqué : « Nous sommes là pour marquer notre fraternité à la communauté Soufi. L’Islam est un grand océan dans lequel il y a beaucoup de courants. Mais, il faut qu’on se rapproche, qu’on se parle pour vivre ensemble »
En ce qui concerne la réconciliation, le Cheick Aboubacar Fofana a dit qu’il ne saurait avoir de réconciliation véritable sans rapprochement des différences, sans la cohésion entre les communautés et dans les communautés, a-t-il précisé. Bien avant, se réjouissant de la forte mobilisation des disciples Soufis venus de toutes les contrées du pays, le guide spirituel de Côte d’Ivoire le Cheikh El Hadj Cheikh Soufi Konaté, qui avait à ses côtés, son maître venu du Mali, le Cheikh Soufi Bilal, Khalife Universel de la Tidjaniya, a expliqué que par ce Maouloud, sa communauté entend apporter le message « de la dignité de l’Islam ». Et surtout faire partager ses valeurs du pardon et de la tolérance pour fortifier le processus de réconciliation nationale. Le Cheikh Soufi Bilal s’est inscrit dans la même vision qu’Aboubacar Fofana. «Réconcilier, c’est rétablir la bonne entente. Si l’on emploie le mot rétablir, c’est qu’il y a eu une faille dans l’unité relationnelle, familiale, régionale ou nationale. Effectivement, il y a eu péril en la demeure en Côte d’Ivoire par la faute des gens habités par les démons de l’intolérance. La vie sociale est faite de nuisances réciproques. Cependant, lorsqu’on fait prévaloir certaines valeurs morales, comme la patience, le respect des différences, des principes démocratiques et du bon voisinage, l’on peut préserver l’unité nationale ». Mieux, a-t-il poursuivi, « lorsqu’on donne libre cours plutôt à la haine, à l’excitation, à la xénophobie, il est évident que l’on ouvre à son pays les portes de l’enfer. C’est ce qui est arrivé en Côte d’Ivoire par la faute des hommes politiques et des hommes de Dieu cupides et égoïstes. Je le regrette et je prie pour le repos de l’âme des disparus. »
ABOU TRAORÉ


