Article
Lancement des journées de prières pour la paix et la réconciliation : les guides religieux demandent pardon à la nation
- Title
- Lancement des journées de prières pour la paix et la réconciliation : les guides religieux demandent pardon à la nation
- Type
- Article de presse
- Creator
- Fangma Coulibaly
- Publisher
-
Le Jour Plus
- Date
- March 18, 2013
- DescriptionAI
- En Côte d'Ivoire, des guides religieux musulmans et chrétiens ont lancé des journées de prières pour la paix et la réconciliation. Ils ont publiquement demandé pardon à la nation pour leur part de responsabilité dans la crise ivoirienne. Les musulmans observeront 90 jours de prières et jeûnes, tandis que les chrétiens jeûneront et prieront chaque vendredi. Le gouvernement a exprimé son soutien à cette initiative.
- number of pages
- 1
- Subject
- Mamadou Traoré
- Bamba Cheick Daniel
- Hamed Bakayoko
- Gouvernement
- Paix
- Réconciliation
- Prière
- Crise
- Jeûne
- Politique
- Violence
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0010929
- content
-
Lancement des journées de prières pour la paix et la réconciliation
Les guides religieux demandent pardon à la nation
Le palais de la Culture de Treichville a abrité ce samedi, le lancement des journées de prières pour la paix et la réconciliation. Cette grande cérémonie a été l'occasion pour les guides religieux musulmans et chrétiens de demander pardon à la nation pour leur part de responsabilité dans la crise ivoirienne et de donner des consignes aux fidèles dans la façon dont ils devront manifester leur dévotion auprès de Dieu pour le retour de la paix et la réconciliation en Côte d'Ivoire.
Ainsi, sur ce 2ème point les musulmans auront choisi 90 jours à compter du 22 mars prochain jusqu'au vendredi 21 juin pour intercéder auprès de Dieu, à travers la lecture coranique, la lecture de Dalâ-Iloul-Khaïrât, Dzikr, le Jeûne, le Qounout, l'immolation en guise de sacrifice. Les Chrétiens ont choisi de jeuner et de prier chaque vendredi. Pour eux, la date de clôture sera fixée ultérieurement.
Mais au delà des consignes données, se sont surtout les discours prononcés qui auront retenu l'attention. « Nous avons connu des moments en Côte d'Ivoire où des crimes odieux ont été perpétrés par des Ivoiriens contre des Ivoiriens. Le sang a coulé. Des atrocités ont été commises. Nous avons beaucoup péché... Or quand on a trop péché, on encourt la colère de Dieu. Lorsque la colère de Dieu s'abat sur un peuple, ce dernier peut subir des calamités naturelles, souffrir de dislocation sociale...N'est-ce pas ce qui se passe chez nous, en Côte d'Ivoire ? Ayant foulé au pied les principes divins, il est primordial de chercher, d'abord et avant tout, à nous réconcilier avec Dieu. En regrettant ce que nous avons fait et en demandons pardon au seigneur. Chères sœurs, chers frères, nous devons faire preuve de repentance sincère...Si nous savons que nous n'avons pas été corrects alors ayons l'humilité de demander pardon aux victimes innocentes, après avoir demandé pardon à Dieu.» C'est en ces termes que s'est exprimé l'Iman Mamadou Traoré, de la Grande mosquée de la Riviera Golf, au nom de toutes les communautés musulmanes de côte d'Ivoire.
Après lui, le Bishop Benjamin Boni, s'est exprimé au nom de toutes les communautés chrétiennes : « Au total, beaucoup de sang a coulé sur le sol Ivoirien. Sang d'innocents, sang de personnes plus ou moins impliquées ; sang d'Ivoiriens, sang d'étrangers ; sang d'activistes, sang de personnes neutres...Et comme si cela n'était de trop, au moment où nous nous apprêtions à entrer malgré tout sobrement dans la nouvelle année 2013, 63 parmi nous perdent la vie et combien de blessés ! A ce jour, environ deux ans après le déclenchement de cette crise, les initiatives appréciables des uns et des autres n'ont pas encore atteint le but escompté : la réconciliation. Allons-nous nous taire devant tant de souffrance ? Le temps est donc à la remise en cause pour tous les acteurs de la vie nationale. Nous suggérons donc de reconnaître notre part de responsabilité dans ce qui nous déchire. La sincérité et la bonne foi sont indéniables dans cette quête : les autres leaders des communautés chrétiennes se joignent à moi pour demander pardon à la nation toute entière...», a-t-il dit.
Le ministre Bamba Cheick Daniel, représentant le mininistre d'Etat, ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, a réaffirmé le soutien du gouvernement à cette initiative. Il a aussi félicité le Gouverneur Beugré Mambé pour avoir eu cette idée.
COULIBALY FANGMA

