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Organisation du hadj / Avant la rencontre avec le ministre de l'intérieur, lundi : "Il faut créer un office ivoirien du pèlerinage à la Mecque"
- Title
- Organisation du hadj / Avant la rencontre avec le ministre de l'intérieur, lundi : "Il faut créer un office ivoirien du pèlerinage à la Mecque"
- Type
- Article de presse
- Creator
- Bema Fofana
- Publisher
-
Le Jour Plus
- Date
- April 4, 2009
- DescriptionAI
- Le texte dénonce les dysfonctionnements et échecs récurrents dans l'organisation du Hadj en Côte d'Ivoire, ayant empêché de nombreux pèlerins de voyager. Les associations musulmanes FIRDAOUSS et SYNEHACI proposent la création d'un Office ivoirien des pèlerinages à la Mecque (OFIPEM) pour professionnaliser la gestion, mettre fin au monopole et aux problèmes passés. Elles estiment que cet office permettrait à la communauté de maîtriser l'organisation du Hadj, avec un désengagement partiel de l'État.
- pages
- 7
- number of pages
- 1
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0010767
- content
-
Organisation du hadj / Avant la rencontre avec le ministre de l'intérieur, lundi
« Il faut créer un office ivoirien de pèlerinage à la Mecque »
Le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro rencontre, lundi les organisations musulmanes. Afin de trancher si l'Etat doit ou non s'impliquer dans l'organisation des prochaines éditions du hadj. Dans cette contribution, l'Association des musulmans (FIRDAOUSS) et le Syndicat National des Encadreurs Autonomes du Hadj en Côte d'Ivoire (SYNEHACI) appellent à la mise en place d'un office ivoirien des pèlerinages à la Mecque. Qui selon eux, mettra fin aux disfonctionnements constatés depuis l'organisation, depuis des années
POUR LA MAÎTRISE DU HADJ EN CÔTE D'IVOIRE
FIRDAOUSS et le Syndicat National des Encadreurs Autonomes du Hadj en Côte d'Ivoire -SYNEHACI- ne sont ni surpris encore moins étonnés de la tournure prise par le Hadj en ces dernières éditions. Nous l'avons prévue, annoncée en dénonçant les faiblesses structurelles de l'organisation mise en place par le Ministère des Cultes en 2004. En tant que Président, nous avons payé au prix fort cette prise de position en son temps au point de nous délocaliser dans une autre Commune. 500 (Cinq Cents) pèlerins n'ont pu effectuer le Hadj en cette année là. Le Ministère des Cultes a purement et simplement abrogé l'arrêté N°155 du 08 Janvier 2002. Les dispositions de cet arrêté libéralisaient toute la filière du Hadj. Il avait été conjointement signé par le Ministre d'Etat, Ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, feu BOGA DOUDOU et le Ministre des Affaires Etrangères, le professeur Aboudramane Sangaré. L'arrêté « BOGA DOUDOU », sensé faire des ouvertures maîtrisées pour toutes les associations agréées, a été perverti dans sa forme et le fond. Le Ministre des Cultes a voulu faire cesser ce tohu bohu. Il s'est appuyé sur des associations agréées qui ont négativement infléchi sur son projet de maîtrise du Hadj. Toutes les associations, tous les partenaires et acteurs du Hadj n'ont pas encore oublié qu'en 2001, FIRDAOUSS et le SYNEAHCI, ont eu le plus gros contingent de pèlerins : 1080 (Mille Quatre Vingt) candidats au Hadj sur 1800 (Mille Huit Cents) pour l'ensemble du territoire national. Plus près de nous, en 2004, ces deux associations avaient un contingent de 854 (Huit Cent Cinquante Quatre) pendant que le Ministère et ses partenaires choisis n'en avaient que 300 (Trois cents) sur une prévision de 1500 (Mille Cinq Cents) à trente (30) jours du premier vol. Le Ministère des Cultes a imposé à tous les partenaires du Hadj la loi du monopole. Un seul avionneur, un seul établissement financier, un seul logeur, tous choisis par le Ministère. Ce fut une cascade d'échecs par la suite. Tenons-nous en aux deux plus flagrants à ondes de choc national.
- 500 candidats n'ont pu effectuer le Hadj en 2004
- 2133 pèlerins, en règle à tous égards, sont restés au sol en 2006 bis
CE N'EST QU'UN BREF RAPPEL
La communauté musulmane peut organiser le Hadj en Côte d'Ivoire. Elle sait organiser le Hadj. Et a les hommes qu'il faut. Ils en ont l'expertise par l'expérience avec la connaissance des hommes de capacité en Terre Sainte et la maîtrise du terrain. Oui. Oui. Oui. En 2004, nous avons confié à la presse, au cours d'une conférence, les causes récurrentes des échecs et comme solution la création de l'Office ivoirien des pèlerinages à la Mecque (OFIPEM). Des vampires se sont empalés sur l'idée. Laissons-les là. Nous demandons à l'Etat la création de l'Office ivoirien des pèlerinages à la Mecque (OFIPEM). Les statuts et l'organigramme d'un tel organe ne posent pas de problème. A ce niveau se dégage un profil type de l'administrateur de cette structure. Un homme rompu aux transactions financières internationales ; un homme du sérail de la filière, rompu aux arcanes du Hadj ; un homme dont les activités dans le circuit du Hadj sont juridiquement justifiables, si besoin est ; un musulman ayant fait le Hadj au moins une fois.
El Hadj Fofana Bema plaidee pour un office des pèlerinages
Cet homme n'est pas une exception dans la communauté musulmane. Sa désignation peut s'opérer, entre autres, selon deux modes. Soit par un appel à candidature, soit par décret. La communication, levier de l'action de tout pouvoir permet la plus large transparence et la moins contestable possible de l'administrateur en charge de la nouvelle structure. Le programme de l'OFIPEM, son mode de fonctionnement pour une maîtrise totale du Hadj relèvent d'un cahier de charges consensuel avec tous les acteurs et partenaires du Hadj en amont comme en aval. Ainsi le choix de la banque, le choix des compagnies aériennes, le choix des propriétaires d'hébergement en Terre Sainte, seront désormais sous l'entière responsabilité des organisateurs. Il reste que l'OFIPEM doit uniformiser le coût des deux taxes saoudiennes obligatoires en accord avec tous les établissements financiers impliqués dans le Hadj. Le Consulat Général de Côte d'Ivoire en Arabie Saoudite est la structure de contrôle des centres d'hébergement de tout organisateur pour s'assurer de la conformité de l'habitat pendant tout le séjour des pèlerins en Terre Sainte. Le Consulat travaille en synergie avec l'OFIPEM.
La libéralisation totale de la filière du Hadj désengage l'Etat. FIRDAOUSS et SYNEAHCI proposent que l'Etat prenne en charge le corps médical et l'assistance sociale ainsi que les médicaments usuels pour tout le contingent ivoirien. Cette sollicitude de l'Etat sera bénéfique à tous mettant fin à l'inégalité de traitement en cours depuis si longtemps. FIRDAOUSS et SYNEAHCI ne souhaitent sortir que de l'amateurisme professionnel. Elles constatent que les mêmes personnes en place dans la structure basique du Hadj sont reconduites après chaque échec. Il faut y mettre fin. La professionnalisation minimise l'intervention de l'Etat, élimine ceux-là même qui s'abritent sous son paratonnerre pour ne pas avoir à répondre de leurs actes malveillants devant la loi. De toute évidence, se dégage des éditions du Hadj à ce jour une constance. Des ouvertures maîtrisées par l'arrêté « BOGA DOUDOU » au monopole imposé par le Ministère des Cultes, il ne fut des préoccupations de personne la maîtrise des ouvertures et du monopole. S'est ainsi installé insidieusement une certaine flexibilité dans l'octroi des agréments, faute de critères définis et rigoureux. FIRDAOUSS et le SYNEAHCI en ont une conscience de qualité peu médiocre. Ces deux structures ont confiance en notre communauté par sa capacité à mener à terme le Hadj, par son engagement physique, moral, spirituel dans l'accomplissement du Hadj, Cinquième Pilier de l'Islam. Il y a beaucoup de musulmans. Très peu sont des « moumine » et pourtant, il y en a.
Que Dieu nous guide !!!
El Hadj Fofana Bema


