Article
Interview. Imam Cissé Djiguiba (directeur de Al Bayane) : "Nous voulons créer un pont de sympathie entre les peuples"
- Title
- Interview. Imam Cissé Djiguiba (directeur de Al Bayane) : "Nous voulons créer un pont de sympathie entre les peuples"
- Type
- Article de presse
- Creator
- Y. Sangaré
- Publisher
-
Le Patriote
- Date
- February 15, 2007
- DescriptionAI
- En cinq ans, la radio a considérablement étendu sa couverture (de 50 à 150 km de rayon), informatisé sa régie, augmenté son personnel et fidélisé son auditoire, tout en nouant des partenariats nationaux et internationaux. Malgré des défis matériels (dégâts de foudre, manque de véhicules) et de gestion du personnel, elle célèbre son anniversaire par quatre jours de festivités. Ses ambitions futures incluent l'extension de ses infrastructures, la couverture totale du territoire national et la poursuite de la restructuration de ses programmes pour favoriser le développement socio-culturel et la paix.
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0010680
- content
-
Peut-on dire en cinq années d'existence que votre radio a atteint la maturité?
Il est possible d'affirmer que nous avons fait du chemin. Nous avons commencé avec un émetteur de 1200 watts, qui couvrait un rayon de 50 kilomètres à la ronde autour d'Abidjan. Cinq ans après, nous avons acquis un nouvel émetteur qui couvre au moins un rayon de 150 kilomètres. Nous avons également informatisé notre régie de production. Du point de vue du personnel, nous étions 9 au départ, techniciens, journalistes et personnel administratif. Aujourd'hui, nous sommes 14 personnes qui travaillons à la radio. Quantitativement, c'est vrai, nous avons fait du chemin. Mais ce qui reste à faire est encore plus important. Parce que la Côte d'Ivoire, c'est plus de 322000km?. Nous ambitionnons de couvrir la totalité du territoire national. Cela exige davantage d'efforts. Toutefois, nous pouvons dire que le bilan à mi-parcours est largement positif. D'autant que nous avons réussi à fidéliser un auditoire, à travers la diversité et la qualité de nos programmes. Nous avons également la satisfaction de savoir que nous avons été acceptés comme membre du réseau des radios et télévisions privées. Nous avons aussi paraphé des partenariats avec des radios aussi bien nationales qu'internationales. Pour preuve, le partenariat que nous avons sollicité, dans le cadre de la célébration de nos cinq années d'existence, a été accepté par la quasi-totalité des médias en Côte d'Ivoire. C'est un motif de satisfaction, car la radio est non seulement acceptée par les confrères, mais aussi soutenue.
Mais, tout n'a quand pas été rose durant ces cinq années. Quels ont été les moments pénibles de ce parcours?
Les grandes difficultés ont été d'abord d'ordre matériel. En 2002, nous avons connu de graves dégâts commis par le tonnerre. Le paratonnerre, qui semblait pouvoir couvrir tout l'espace, était en panne. Il y a eu un violent orage et nos installations ont pris un coup. Nous avons pu résoudre ce handicap au prix de beaucoup d'efforts fournis par nos techniciens et ingénieurs et aussi grâce à l'appui considérable de nos frères. Ensuite, il y a eu le traitement de notre personnel. Il faut procurer aux personnes qui travaillent dans notre entreprise, le minimum dont ils ont besoin pour vivre. Ce problème reste encore posé mais, nous nous attelons afin de pouvoir les résoudre progressivement. Nous n'avons pas aussi de matériel roulant, donc pas de véhicules alors que les sollicitations et autres reportages sont devenus de plus en plus nombreux. Il faut avoir du matériel roulant performant. Cela dit, nous ambitionnons de nous équiper régulièrement, le monde de la communication étant compétitive.
Votre radio, vous l'avez dit tantôt, fête à partir d'aujourd'hui ses cinq ans. Quels seront les grands axes de cette célébration?
Nous avons quatre jours de festivités. Le lancement sera d'abord une lecture du coran pour remercier Allah et prier pour que ces journées se passent dans sa miséricorde par essence et par excellence. Ensuite, il y aura la prestation d'artistes musulmans. A cette occasion, la radio sera ouverte 24h/24 aux auditeurs, musulmans comme non musulmans. Le vendredi, les festivités continuent, mais le point culminant de cette célébration sera la cérémonie officielle prévue pour le samedi. Dès 9h55, les allocutions commenceront. Enfin, le dimanche il y aura un match de gala qui opposera les différentes radios confessionnelles. C'est une occasion de raffermir nos liens, afin de lever les barrières et surmonter nos divergences. C'est grâce à la communication que la paix viendra dans notre pays.
Quels seront les grands défis au-delà des cinq ans d'existence?
Nous voulons très rapidement nous atteler à court et moyen terme, à l'extension du bâtiment de la radio. Plus nous allons loin, plus les besoins et les exigences de l'auditoire sont aussi élevés. Nous sommes également entrain de préparer le plan de couverture de tout le territoire. Cela nécessite beaucoup d'investissement notamment au niveau du relais dans les villes comme Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo, San-Pédro, Bondoukou. Ce sont les grandes localités que nous voulons couvrir. Nous avons déjà les fréquences. Nous voulons continuer la restructuration de la radio aussi bien au niveau de ses programmes que de l'ouverture d'esprit que nous entendons faire. La communication doit créer des ponts de sympathie entre les peuples. Nous voulons être une radio qui participe au développement socio-culturel humain de notre pays.
