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Célébration de l'Aïd-El-Kébir à N'Dali : la viande de Allah empoisonnée
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- Title
- Célébration de l'Aïd-El-Kébir à N'Dali : la viande de Allah empoisonnée
- Creator
- Désiré Gbodougbé
- Publisher
- La Nation
- Date
- February 4, 2004
- Abstract
- Le dimanche 1er février dernier, les fidèles musulmans ont sacrifié à la tradition de l’Aïd-EI-Kébir en immolant plusieurs milliers de moutons afin d’implorer le pardon et la miséricorde de Allah. Au cours de cette célébration dans la commune de N’Dali, Al Hadja Sidikatou a offert de la viande empoisonnée à sa voisine. A la base de cet acte ignoble, la jalousie au marché.
- Page(s)
- 10
- Subject
- Aïd al-Adha (Tabaski)
- Rights Holder
- La Nation
- Language
- Français
- Identifier
- iwac-article-0003338
- content
-
Le dimanche 1er février dernier, les fidèles musulmans ont sacrifié à la tradition de l’Aïd-EI-Kébir en immolant plusieurs milliers de moutons afin d’implorer le pardon et la miséricorde de Allah. Au cours de cette célébration dans la commune de N’Dali, Al Hadja Sidikatou a offert de la viande empoisonnée à sa voisine. A la base de cet acte ignoble, la jalousie au marché.
Il est de coutume que chaque année, la communauté musulmane célèbre la Tabaski communément appelée fête des moutons. Au cours de celle-ci, des milliers de moutons sont sacrifiés pour la purification des hommes. A cet effet, peu importe le nombre de moutons tués. L'essentiel est qu'en bon musulman, un mouton soit tué et partagé gracieusement aux amis et frères. Mais force est de constater que désormais, c'est l'occasion pour les musulmans de se faire des règlements de compte.
Dans un village de la commune de N'Dali, dame Rizibath Samou a bénéficié de la générosité et de l'action de grâce de l'AI Hadja Sidikatou, toutes deux vendeuses au marché Malanville, en recevant une quantité importante de viande de mouton. Affairée, la dame bénéficiaire n'a pu cuire la viande. Deux heures d'horloge après, la viande puait déjà dans la chambre. Dans la recherche de ce qui dégageait cette odeur nauséabonde, dame Rizibath Samou s'est rendu compte que la viande qui lui a été offerte a augmenté de volume avec maintenant une couleur vert foncé.
Dans la tourmente, elle s'apprêtait à alarmer les gens du village quand son fils aîné la ramena au calme. Ce dernier fit un grand trou où il a enterré la viande empoisonnée.
Pour son fils, sa maman ne devrait même pas accepter cette offrande quand on sait que, plus de trois fois, les deux dames se sont engueulées au marché de Malanville. Natives du même village, la nature sait faire ses choses au point où les deux dames se sont retrouvées côte à côte au marché de Malanville pour la vente des produits vivriers. La cupidité de l'une d'occuper toute la place, couplée de la jalousie de voir sa seconde (sa sœur) vendre plus, ont conduit à une machination d'empoisonnement et de tuerie. Comme quoi, il y a des hommes apparemment de meilleure foi, qui sont nés faux, qui se trompent eux-mêmes, et qui ne voient jamais les choses comme elles sont. C'est pourquoi dans nos actes, il faut que la raison et le bon sens mettent le prix aux choses, et qu'elles déterminent notre goût à leur donner le rang qu'elles méritent et qu'elles nous convient à leur donner. Il est social d'accepter des cadeaux de nos proches, mais il faut savoir en faire usage.