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Diaby Koweit, candidat à la présidentielle : "Dieu va aider la Côte d'Ivoire à régler la crise"
- Title
- Diaby Koweit, candidat à la présidentielle : "Dieu va aider la Côte d'Ivoire à régler la crise"
- Type
- Article de presse
- Creator
- T. A.
- Publisher
-
Le Jour Plus
- Date
- October 11, 2005
- DescriptionAI
- Diaby Koweit, candidat indépendant à la présidentielle ivoirienne, exprime sa fierté pour la qualification de la Côte d'Ivoire au Mondial 2006 et son soutien aux décisions de l'Union africaine pour la résolution de la crise, incluant le maintien du président Gbagbo et la nomination d'un Premier ministre aux pouvoirs élargis. Il insiste sur l'importance pour les Ivoiriens de résoudre leurs problèmes internes et affirme disposer de moyens et de soutiens internationaux pour la réconciliation nationale et le développement. Il appelle tous les leaders politiques à faire des sacrifices pour l'unité et l'intérêt supérieur de la nation.
- pages
- 1
- 5
- number of pages
- 2
- Subject
- Diaby Moustapha
- Félix Houphouët-Boigny
- Laurent Gbagbo
- Seydou Diarra
- Henri Konan Bédié
- Alassane Ouattara
- Conseil Supérieur Islamique
- Parti Démocratique de Côte d'Ivoire
- Union africaine
- Forces Nouvelles
- Crise
- Élections
- Paix
- Réconciliation
- Démocratie
- Gouvernement
- Développement
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0010486
- content
-
DIABY KOWEIT, APRÈS LA QUALIFICATION DES ÉLÉPHANTS
"Dieu va aider la Côte d'Ivoire à régler sa crise..."
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Diaby Koweit, candidat à la présidentielle
"Dieu va aider la Côte d'Ivoire à régler la crise"
El Hadj Diaby Koweit, président du Conseil supérieur islamique (Csi), membre du bureau politique du Pdci-Rda est candidat indépendant aux prochaines élections présidentielles. Dans l'entretien accordé sur Onuci Fm : il exprime ses ambitions pour la Côte d'Ivoire non sans revenir sur les accords de paix sur la crise.
M. Diaby Koweit bonsoir. Merci d'être avec nous. D'abord cette bonne nouvelle qui nous réjouit tous : la qualification de la Côte d'Ivoire pour le mondial 2006. C'est une bonne et grande surprise à vos yeux aussi ?
Je ne suis pas surpris. Il faut avoir confiance aux Eléphants parce que depuis bien longtemps, ils travaillent beaucoup. Je pense que ce n'est pas une surprise. Nous sommes fiers. Aussi, je voudrais féliciter les Eléphants de s'être qualifiés pour le mondial 2006. Cette qualification est très importante pour la Côte d'Ivoire. Je suis très fier et je pense que, après les élections, je serai peut-être le président de la république pour les recevoir au palais de la république.
Vous serez le capitaine des Eléphants ?
Mais bien sûr. (Rires)
L'Union africaine a tranché sur l'après 30 octobre. L'actuel chef de l'Etat demeure en place pour 12 mois. Un nouveau Premier ministre choisi sur une base consensuelle. Alors quelle analyse faites vous des décisions de l'institution panafricaine ?
Je suis très fier et content. Les décisions prises par l'Union africaine à l'égard de la Côte d'Ivoire sont très importantes. C'est la preuve que les chefs d'Etat africains de la sous-région sont soucieux et ont un grand intérêt pour la Côte d'Ivoire. La Côte d'Ivoire fait partie de la locomotive de l'Afrique de l'Ouest. Et de toute l'Afrique. Cela, du vécu du président Félix Houphouët-Boigny à aujourd'hui, depuis la création du Pdci-Rda, la Côte d'Ivoire est toujours resté une locomotive. Donc tous ceux qui sont soucieux pour la Côte d'Ivoire doivent être fiers et remerciés. Il faut remercier le président Jacques Chirac, le président Bush, également les chefs d'Etat qui ont apporté leur aide depuis qu'il y a eu ce problème en Côte d'Ivoire. Aussi, je félicite l'Union africaine avec la décision qu'elle a prise entre autres de garder le président Gbagbo pour un an (par exemple) et de trouver un Premier ministre qui puisse régler le problème de façon claire en fonction de ce qui a été créé au niveau des différents comités, des différents groupes qui sont mobilisés pour régler le problème de façon définitive.
Alors si je comprends bien, M. Diaby Koweit, vous adhérez amplement aux décisions de l'Union africaine.
Ecoutez, il ne faut pas trop demander. Les choses ont été longues. S'il y a eu consensus avec les chefs d'Etat, qui se sont retrouvés pendant des jours et des semaines, il faut s'en contenter dans un premier temps. Il ne faut pas fermer la porte au dialogue. Si elle (UA) demande un an, cela peut se faire en dix, sept, quatre, trois ou 12 mois pour résoudre le problème. Je pense que c'est bien vu. Il faut peut-être garder cet accord pour le moment et demander aux uns et aux autres d'accepter le sacrifice pour l'intérêt supérieur de la Côte d'Ivoire.
Quel est le portrait idéal du prochain Premier ministre à vos yeux ?
On demande un peu de réflexions. On ne peut pas développer ce point. Mais ce qui est sûr et certain, chacun va se concentrer pour trouver quelqu'un d'idéal pour la situation. Par ailleurs, il faut dire que ce n'est pas du tout facile. Il (Seydou Diarra) a été Premier ministre. Il a fait ce qu'il pouvait faire, avec la manière de faire les charges. Seydou Diarra qui est un cousin a fait ce qu'il pouvait. Il faut l'en féliciter. Celui qui le succédera a un rôle à jouer qui est capital. Nous sommes à la dernière page. Cette page qui demande un certain nombre de travaux qui n'ont pas été faits avant. Il ne faut pas critiquer. Il faut être lucide. Savoir qu'en posant cette question de page. Il faut aller molo-molo, doucement.
Comment jugez-vous le bilan de la mission de Seydou Diarra ?
Positif dans la mesure où il a fait ce qu'il a pu. Seydou Diarra n'est pas quelqu'un de brutal, il est ouvert, calme. Ce qui est passé est passé, il faut regarder devant. Et voir le nouveau Premier ministre qui va travailler aux côtés du président Laurent Gbagbo dans l'intérêt supérieur de la Nation.
Les textes de l'Union africaine parlent d'un Premier ministre doté de prérogatives, les pouvoirs seront-ils élargis ou renforcés.
C'est tout à fait normal. Dans la mesure où Seydou Diarra à Marcoussis a été doté de pouvoirs. Cela ne doit étonner personne que le Premier ministre soit doté de pouvoirs. Seulement, s'il est doté de pouvoirs, il faut qu'il ait les mains libres pour travailler sérieusement dans la mesure où nous sommes pressés que la Côte d'Ivoire sorte de la crise.
L'opposition n'est pas du tout contente des recommandations de l'Ua qui devront être entérinées le 13 octobre par le Conseil de sécurité de l'Onu. Même s'il est modifié à une certaine manière de problème. Il faut trouver des solutions. Je dis que chacun de nous ait un regard concentré sur la Côte d'Ivoire pour l'intérêt supérieur de la nation. C'est ce qui importe, les autres peuvent faire ce qu'ils peuvent. Ils ont cherché à nous aider. Le président Jacques Chirac, Bush, Kuffur, Obasanjo, Omar Bongo, les différents chefs d'Etat africains ont essayé chacun de contribuer directement ou indirectement. Le problème n'est pas que les autres nous aident. Il faut que nous-mêmes soyons concentrés sur le problème de la Côte d'Ivoire pour régler nos problèmes internes.
Vous confirmez votre candidature à la magistrature suprême ?
Mais naturellement. Je suis candidat à l'élection présidentielle dans la mesure où je fais partie des fils d'Houphouët-Boigny ; je fus son conseiller spécial. Je pense en toute sincérité que la Côte d'Ivoire ne mérite pas aujourd'hui d'être à ce stade. Il faut absolument que chacun de nous soit déterminé à résoudre ce problème. Cela nécessite beaucoup de moyens. Il faut beaucoup de moyens pour résoudre le problème de l'école, du désordre. Beaucoup de moyens pour régler le problème d'une véritable réconciliation nationale. Parce que la Côte d'Ivoire doit être une et indivisible. C'est à ce titre-là que nous mettons des moyens à la disposition de la population qui a beaucoup perdu. Il faut mettre à ce titre la Côte d'Ivoire sur rail avec une ouverture sur l'international.
Et Diaby Koweit a les idées et les moyens qu'il faut pour régler tous ces problèmes-là ?
Je pense qu'on peut le faire. Parce que je suis sorti (ndlr : de la Côte d'Ivoire) il y a quand même quelques temps. J'ai quand même réfléchi à beaucoup de choses. J'ai essayé de contacter différents décideurs dans ce monde. Et, je pense que nous sommes prêt à aider la Côte d'Ivoire, à relever le défi, mettre les moyens pour que la population se retrouve très rapidement.
Vous avez beaucoup de soutiens qui viendront de l'Arabie Saoudite, du Moyen Orient ?
Je ne nomme aucun pays. Mais je pense qu'aujourd'hui je suis prêt et le pays va se retrouver très rapidement. Les moyens sont là et on va les mettre à la disposition de la population.
On a vu votre staff de campagne à l'œuvre à Addis-Abeba pour y délivrer un message qui viendrait de vous. Quel type de message avez-vous délivré ?
Je prie d'abord. Nous sommes en Ramadan. Le mois le plus important dans l'islam. Grâce à ce Ramadan In Challah, Dieu va être avec la Côte d'Ivoire pour régler le problème. Et je demande aux uns et aux autres, au président Bédié (...) je lui donne des instructions. C'est un homme très intelligent qui pardonne et tolère. Par rapport à tout cela je lui demande de renforcer encore ces valeurs par rapport à ce qui va se passer là-bas. Qu'il donne une bonne impression en faveur de la résolution de la crise. Aussi je demande au président du Rdr, Alassane Ouattara qui est aussi soucieux, de faire des sacrifices par rapport à l'amour qu'il porte en ce pays. Tous doivent être concentrés pour une fois pour tout régler le problème de la Côte d'Ivoire. Au président Gbagbo, qui a contribué et fait beaucoup de sacrifices vu les actes antérieurs, l'ensemble de ces trois personnes en plus de nos frères des Forces nouvelles doivent accepter ce sacrifice et surmonter cette situation.
Quel rapport entretenez-vous avec le président de votre parti, Henri Konan Bédié qui est également candidat du Pdci-Rda ?
Vous savez, le président Bédié est mon neveu. A ce titre, il y a problème. Et il ne peut pas avoir de problème aussi. Je suis du Pdci-Rda, je suis un candidat indépendant.
Vous êtes membre du bureau politique du Pdci, comment avez-vous...
Je resterai toujours membre du bureau politique du Pdci. C'est le président Houphouët-Boigny qui m'a mis au bureau politique du Pdci depuis fort longtemps. Je suis un bon militant du Pdci. Et à ce titre, il n'y a pas de problème. Je suis toujours membre du bureau politique.
Et comment allez-vous concilier votre position avec celle de votre parti qui a déjà avancé le principe d'un candidat unique ?
Oui, mais je ne suis pas candidat du parti, je l'affirme réellement. Au militant de faire son choix.
Vous comptez sur les militants du Pdci ou les autres aussi ?
Je compte sur la population ivoirienne. Je ne compte pas seulement sur les militants d'un parti. Mais de tous les partis. Je suis candidat indépendant pour que tous les partis me donnent leur voix pour que je dirige le pays. Et le mettre sur les rails.
Vous savez plus que personne d'autre que les houphouëtistes prônent qu'ils soient candidats aux présidentielles, ce n'est pas à remettre en cause la philosophie du président Houphouët-Boigny ?
Pas du tout. Je pense que nous sommes un pays démocratique. Il n'y a pas de problème Le Pdci c'est le parti démocratique de Côte d'Ivoire (rires). Un parti où il y a la démocratie.
Le président Félix Houphouët-Boigny que vous avez bien connu dont vous dites être le disciple, le fils, aurait eu cent (100) ans s'il avait été en vie jusqu'au 18 octobre 2005. Quel souvenir avez-vous de cet homme charismatique ?
Le président Houphouët-Boigny est le père de la nation ivoirienne. S'il était là, je pense que tout ce qui est en train de se faire n'aurait pas pu se faire. Donc, il ne faut pas comparer. Le contexte n'est pas le même.
On s'entend, il n'y aurait jamais eu de guerre ?
Sauf si le destin de la Côte d'Ivoire avait été cela. Sinon, je pense qu'avec le président Houphouët-Boigny, il n'y aurait pas été question d'avoir des débordements.
Vous vivez la période du jeûne musulman. Comment vit-on ce mois de carême, l'un des piliers important de l'islam en Arabie Saoudite ?
C'est la même chose depuis fort longtemps. Je suis très content actuellement du fait que plusieurs pays africains aient le même calendrier que l'Arabie Saoudite. Je vous ai dit qu'il y a trois (3) heures de décalage. Il y a souvent que nous (Arabie Saoudite) entamons le carême aujourd'hui tandis que pour d'autre c'est le lendemain. Depuis le congrès mondial jusqu'aujourd'hui et depuis que je préside le présidium des institutions islamiques africaines bon nombre de choses ont été réglées à ce niveau. A ce titre-là, je pense que plusieurs pays qui sont en contact avec eux ont compris qu'il faut qu'on travaille ensemble. Ainsi la plupart des pays arabes, du Golfe et africains ont fait leurs efforts.
On sait que vous oeuvrez beaucoup dans le cadre du renforcement de l'affermissement des relations entre la Côte d'Ivoire et l'Arabie Saoudite...
Naturellement après le congrès mondial, nous sommes restés soudés. A ce titre-là, le contact est établi. Nous attendons d'abords que tout rentre en ordre par rapport aux retombées de certaines structures fonctionnelles qui seront en route par rapport aux écoles confessionnelles. Des écoles qui vont aider la communauté dans une certaine manière et qui seront en concordance avec le gouvernement. C'est très important.
Les relations sont au beau fixe notamment au plan économique, des échanges entre opérateurs économiques...
Je pense que cela est aussi simple. Mais il y a un seul problème qu'il faut étudier. Il faut mettre en route des organisations internes. A ce titre, nous pensons que la situation peut se débloquer une fois toutes ces guerres et ces problèmes terminés. Et nous allons nous mettre au travail. Et tout va entrer en ordre in'challah.
Quel est votre message de paix à la nation ivoirienne ?
Encore une fois, que ce soit le président Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara ou le président Gbagbo, je demande à chacun de faire preuve de sacrifice. Non seulement par rapport à ce qui a été décidé à Addis-Abeba, mais également ce qui va être décidé au Conseil de sécurité des Nations Unies. Compte tenu de la réunion qui doit se tenir ces jours-ci. Je pense que chacun d'eux doit faire des efforts pour sortir de cette situation. Il faut qu'une fois pour toutes cela soit terminé. Et que les Ivoiriens se réconcilient véritablement.
PROPOS RETRANSCRITS SUR ONUCI FM PAR T. A.


