-
Title
-
Retour de la paix sociale : les religieux prônent le recours aux valeurs morales
-
Date
-
November 18, 2005
-
DescriptionAI
-
Une table ronde organisée par l'Ong Emergences Sud-Côte d'Ivoire sur le thème "Jeunesse et culture de la paix" a mis en lumière les multiples facettes de la crise ivoirienne (économique, sociale, politique et éducative). Face à une jeunesse désemparée, des leaders religieux ont préconisé le retour aux valeurs morales et spirituelles, ainsi que l'éducation à la paix, comme solutions essentielles pour restaurer la paix sociale.
-
number of pages
-
1
-
Identifier
-
iwac-article-0010484
-
Rights
-
-
content
-
Retour de la paix sociale
Les religieux prônent le recours aux valeurs morales
A l'initiative de l'Ong Emergences Sud-Côte d'Ivoire, une table ronde s'est tenue le lundi 14 novembre autour du thème : "Jeunesse et culture de la paix". A cette occasion, les hommes de Dieu ont recommandé le retour aux valeurs morales.
La crise se matérialise par un pouvoir d'achat misérable des populations au plan économique. Au plan social, elle se matérialise par une fracture sociale qui s'est accrue d'année en année. Au plan politique, il existe un manque de liberté et de démocratie et un refus de la libre compétition électorale ". Telles sont pour l'essentiel les conséquences de la crise ivoirienne relevées lundi par Gnelbin Innocent, secrétaire général de l'Association générale des élèves et étudiants de Côte d'Ivoire (Ageeci). C'était à l'occasion d'une table ronde organisée par l'Ong Emergences Sud-Côte d'Ivoire autour du thème : "Jeunesse et culture de la paix". S'agissant des méfaits de cette crise au niveau du système éducatif, Gnelbin Innocent a expliqué "qu'on assiste à un délaissement de l'école publique au profit de l'école privée. Les conditions académiques et sociales se dégradent dangereusement. Le système n'est plus adapté au défi de la cohésion et du développement ".
Face à cette situation qui selon le secrétaire général de l'Ageeci fait que " la jeunesse est totalement désemparée ", l'imam Diakité Ousmane de la mosquée de Bonoumin et le père Jean Luc Atchori de la Commission justice et paix de l'église catholique, les deux autres orateurs, ont préconisé le recours aux valeurs morales et spirituelles pour un retour à la situation normale. " Si vous voulez que cette situation de guerre prenne fin, chacun doit commencer à changer ce qui est dans son cœur ", a conseillé l'imam Diakité Ousmane qui se référant à la Sourate 13 verset 11 du Saint Coran précise que " Dieu ne change pas l'état d'une nation tant que les personnes qui y vivent n'ont pas changé la situation de leur cœur ". Au regard de cette prescription, l'imam a fait remarquer sans détour que " tant que cela n'est pas fait, vous tiendrez mille conférences et tables rondes, il n'y aura pas de changement ". Le père Jean Luc Atchori, à son tour, a exhorté la jeunesse à s'inscrire dans le mouvement général de l'éducation à la paix. Toute chose qui, selon lui, nécessite non seulement un changement du regard, mais aussi et surtout la pacification du regard et du langage.
COULIBALY ZOUMANA
Le Jour Plus
Côte d'Ivoire
Frédérick Madore
