Article
Assemblée générale constitutive de l’AICD-Zoumontchi-Bénin : une association pour favoriser la fraternité et la solidarité entre musulmans du Bénin
- Title
- Assemblée générale constitutive de l’AICD-Zoumontchi-Bénin : une association pour favoriser la fraternité et la solidarité entre musulmans du Bénin
- Creator
- Ephrem Dossavi-Messy
- Publisher
- La Nation
- Date
- September 18, 2000
- Abstract
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L'Association islamique et culturelle pour le développement du Bénin, Zoumontchi Bénin, AICD-Bénin a été portée sur les fonts baptismaux samedi dernier au Palais des Sports du Stade de l'Amitié à l'issue d'une Assemblée générale constitutive.
Cette assemblée générale a regroupé près de cinq cents participants venus des 12 départements de notre pays. - Page(s)
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- Subject
- Ali Houdou
- Association Islamique et Culturelle pour le Développement
- Daouda Lawal
- Développement économique
- Massaoud Ligali
- Paix
- Pluralisme religieux
- Union Islamique du Bénin
- Rights Holder
- La Nation
- Language
- Français
- Identifier
- iwac-article-0003322
- content
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L'Association islamique et culturelle pour le développement du Bénin, Zoumontchi Bénin, AICD-Bénin a été portée sur les fonts baptismaux samedi dernier au Palais des Sports du Stade de l'Amitié à l'issue d'une Assemblée générale constitutive.
Cette assemblée générale a regroupé près de cinq cents participants venus des 12 départements de notre pays.
Etaient présents à la cérémonie d’ouverture, Mallam Idi Abdoulaye, Ali Houdou, Assouma Nouhoum, Saliou Issifou Aladji Amadou.
Une Association apolitique
Plusieurs allocutions ont été prononcées à cette occasion, car les uns et les autres ont compris l’importance d'une telle association.
C’est ainsi que le président du Comité de réflexion et d’orientation et du Comité préparatoire de l'Assemblée constitutive, El-Hadj Massaoud Ligali, a indiqué qu’il se veut être le creuset incandescent dans lequel s’exprimeront et se sauvegarderont toutes les valeurs morales, culturelles et spirituelles menacées d’extinction face à un monde de plus en plus globalisant.
En effet, a souligné El Hadj Massaoud Ligali, l’idée de création d’une telle association est née du constat général que les conditions de vie des musulmans ne sont pas des plus reluisantes dans une nation où ils contribuent fortement à l’économie. On observe, dira Massaoud Ligali, des signes manifestes de pauvreté. De l’avis de l’orateur, cette situation découle de certains facteurs tels que:
- l’absence d’une chaîne de solidarité entre les musulmans alors que l’Islam recommande que les richesses des nantis profitent dans certaines propositions aux pauvres, aux déshérités et aux orphelins.
- l’inexistence d’organisation digne de ce nom ayant pour vocation de contribuera l’amélioration des conditions de vie des musulmans.
« Si nous osons nous interroger, nous trouverons certainement des réponses surprenantes.
Combien d’écoles avons-nous construites par nous-mêmes dans cette profusion des formations scolaires professionnelles qui caractérisent notre pays?
Combien d’hôpitaux portant la marque de l’effort des musulmans béninois pour soulager la souffrance et la douleur de nos frères et soeurs, puis des citoyens de notre pays en général?
Mettre l’Islam au service du développement
En réalité, de combien de lieux de cultes décents et d’écoles coraniques convenables pouvons-nous nous enorgueillir et être fiers, que nous avons garanti pour nos enfants les conditions d’une pratique saine de leur religion? Car, c’est une vérité que l’homme ne vit pas que de pain.
Mettre l’Islam au service du développement, c’est créer toutes ces conditions-là.
Et c’est l’objectif de la rencontre de ce jour..., a fart observer El Hadj Massaoud Ligali «... amener la Communauté musulmane de notre pays à prendre conscience de la nécessité qui s’impose désormais à elle, de réaliser son union afin de préserver les précieux acquis de l’Islam et de mener, dans une démarche participative, des actions de développement...
Créer la solidarité et la fraternité entre musulmans
Pour sa part, dans son allocution d’ouverture, El Hadj Daouda Lawal, au-delà des mots de bienvenue, a indiqué que l’Association veut créer la solidarité et la fraternité entre musulmans du Bénin.
Elle veut aussi engager la Communauté musulmane du Bénin dans une dynamique de développement endogène des populations de nos villes et de nos campagnes afin de lui permettre de faire face aux problèmes liés à son épanouissement moral, spirituel, social et culturel.
«La rencontre de ce jour vous permettra donc, souligne Daouda Lawal, d’étudier et d’adopter les projets de statuts et de Règlement Intérieur». Le président du Comité de Réflexion et l'Orientation de l’AICD, a invité les uns et les autres à mener des réflexions profondes pour améliorer les projets de document dans l’intérêt de tous...
Daouda Lawal a fait observer, par ailleurs que l’Association est ouverte à toutes les organisations qui travaillent pour la promotion de l’Islam. Elle reconnaît l'Union Islamique du Bénin (UIB) et va collaborer avec elle pour le bien des musulmans et de tous.
Pour Daouda Lawal, l’AlCD est apolitique mais peut se prononcer sur toute décision politique qui remet en cause les acquis ou les valeurs de l’Islam..., a conclu Daouda Lawal.
Un présidium a été mis sur pied pour conduire les travaux. Il a été dirigé par El Hadj Mallam Idi Abdoulaye. Des amendements ont été apportés aux statuts et au règlement intérieur dans une ambiance de rigueur et de sérieux.
A l’issue des travaux qui ont pris fin tard dans la soirée, un bureau exécutif national de 27 membres a été élu.
Le président élu a pour nom: El Hadj Daouda Lawal. Premier vice-président: Ouro-Djèri Imorou; 2è Vice-président: Amadou Adamou; 3è Vice-président Abdul Affiz Arbekewe. Le secrétaire administratif, Yessoufou Souleymane. Trois conseillers ont été élus qui ont noms Mallam Idi Abdoulaye, Assouma Nouhoum et Ali Houdou.
Daouda Lawal a remercié en sa qualité de président du BEN/AICD, tous les participants pour le travail abattu et le sérieux qui l'a caractérisé.
Il a promis de ne pas trahir la confiance placée en lui, car la nation béninoise compte aujourd’hui plus de 28% de musulmans, cohabitant harmonieusement et pacifiquement avec les adeptes des autres religions judéo-chrétiennes et des cultes d’essence animiste.
Notre pays doit s’en réjouir et œuvrer à ce que cette tolérance entre les citoyens et ce respect des uns envers les autres fassent du Bénin un havre de paix.