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Title
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Un pèlerinage sous haute surveillance
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Date
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December 28, 2006
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DescriptionAI
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Le grand pèlerinage annuel à La Mecque (Hadj), un des cinq piliers de l'islam, débute ce jeudi 28 décembre pour près de deux millions de fidèles. Face aux craintes de perturbations liées aux viol violences confessionnelles en Irak et aux incidents passés (bousculades meurtrières, attaques extrémistes), les autorités saoudiennes ont déployé un dispositif de sécurité et médical renforcé. Le pèlerinage de cinq jours inclut des étapes clés comme Mina et le mont Arafat, et culmine avec l'Aïd el-Adha.
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number of pages
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1
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Identifier
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iwac-article-0010449
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Rights
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content
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Un pèlerinage sous haute surveillance
Plus d'un million et demi de fidèles sont déjà arrivés en Arabie Saoudite pour participer au grand pèlerinage annuel à La Mecque, la ville la plus sacrée de l'islam, qui débute ce jeudi 28 décembre. Les autorités d'Arabie Saoudite ont promis la fermeté face à tout risque de perturbation d'un pèlerinage qui intervient, cette année, sur fond de violences confessionnelles accrues en Irak. Par ailleurs, 9 600 agents médicaux et para-médicaux ont été mobilisés et 21 hôpitaux installés pour faire face à tout incident, après les bousculades qui ont fait des centaines de morts les années précédentes.
Haut lieu saint de l'islam, La Mecque accueille cette année quelque deux millions de fidèles venus du monde entier pour le Hadj, le grand pèlerinage que tout musulman est appelé à réaliser, au moins une fois dans sa vie. Officiellement, le pèlerinage débute ce jeudi 28 décembre à Mina, une vallée proche de La Mecque, et durera cinq jours. Vendredi, les pèlerins vont se diriger vers le mont Arafat, pour prier. Cette journée de prière au sommet de la colline est un moment fort du Hadj, symbolisant l'attente du Jugement dernier. Samedi, le pèlerinage culminera avec la fête de l'Aïd el-Adha, dont la date correspond au dixième jour du mois lunaire musulman de Dhou el-Hidja qui, cette année, a commencé le 21 décembre. Ce jour de la fête du sacrifice, chaque famille musulmane est tenue de sacrifier un mouton en souvenir du sacrifice d'Abraham (Ibrahim).
Tout musulman est tenu de faire au moins une fois dans sa vie le pèlerinage à La Mecque, s'il en a les capacités physiques et financières. En effet, le pèlerinage représente un des cinq piliers de l'islam (les autres sont : la profession de foi, appelée chahada, la prière cinq fois par jour, la Zakât qui consiste à donner une partie de ses biens aux pauvres de la communauté et le jeûne du ramadan, le neuvième mois de l'année lunaire).
Au cours des dernières années, le pèlerinage à La Mecque a été ensanglanté par des bousculades et des incidents graves, comme la prise d'otage de fidèles par des extrémistes, en 1979, qui s'est soldée au total par plus de 300 morts. Lundi dernier, un incendie dans un hôtel a fait seize blessés. Lors du précédent pèlerinage, en janvier dernier, on a déploré la mort de 345 personnes. L'incident le plus meurtrier, jusqu'à aujourd'hui, reste la bousculade dans le tunnel de Mina en 1990, durant laquelle 1426 personnes ont péri. Le ministre saoudien de l'Intérieur et président du Haut comité du Hadj, le prince Nayef Ben Abdel Aziz, a averti mercredi que les forces de sécurité agiraient «avec fermeté» face à tout risque de perturbation du pèlerinage annuel. Un important dispositif de sécurité a été déployé. Cette année, les craintes d'attentats de la part d'extrémistes préoccupent particulièrement les autorités saoudiennes, d'autant plus que les violences entre sunnites et chiites se sont accrues en Irak. En effet, pour la première fois en novembre dernier, plusieurs grands médias américains ont décidé qu'ils qualifieraient désormais de «guerre civile» le conflit irakien, même si Washington récuse toujours ce terme.
Le Jour Plus
Frédérick Madore
