Article
Tabaski, Saint Sylvestre : les maqus, bars... ont refusé du monde
- Title
- Tabaski, Saint Sylvestre : les maqus, bars... ont refusé du monde
- Type
- Article de presse
- Creator
- Seydou Silué
- Publisher
-
Le Jour Plus
- Date
- January 2, 2007
- DescriptionAI
- Les fêtes de la Tabaski et de la Saint-Sylvestre ont été célébrées avec une affluence record et une grande joie à Abidjan, particulièrement à Yopougon, Adjamé et Abobo, où bars et maquis ont refusé du monde pour accueillir 2007. Malgré les embouteillages et un suicide tragique de policier à Yopougon, la population a massivement fait la fête, certains préférant la tranquillité de Cocody, et ce, malgré l'interdiction des pétards.
- number of pages
- 1
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0010430
- content
-
Tabaski, Saint Sylvestre
Les maquis, bars... ont refusé du monde
Les fêtes de la Tabaski et de la Saint sylvestre ont été un succès total. Toute la population de Yopougon est sortie pour manifester sa joie d'être restée en vie jusqu'en 2007.
Boîtes de nuit, bars climatisés, maquis et restaurants ont refusé du monde. La population de la commune de Yopougon est sortie massivement pour accueillir l'an 2007. La circulation était difficile. Heureusement que les hommes du ministre de la Sécurité, M. Joseph Dja Blé, sont sortis nombreux, pour jouer leur rôle. Les quelques bandits qui ont voulu accomplir leurs sales besognes ont été vite maîtrisés. Dès 22 heures tous les espaces de joie affichent complets. Guantanamo, la nouvelle trouvaille des noctambules à une vingtaine de mètres du 16è arrondissement de police, donne des frayeurs aux automobilistes. La circulation est bloquée. Coup de frein par ici, coups de klaxons par-là. « Les fêtards nous rendent la vie impossible. Que peut-on faire surtout qu'on est en période de guerre. Chacun fait ce qu'il veut. Il faut éviter les querelles », nous indique notre interlocuteur, excédé par la longue attente. De la rue princesse au super maquis Sonia de Niangon l'ambaince est bonne. Jeunes filles et garçons se trémoussent sur les pistes de danse. L'alcool coule à flot. Rien ne semble arrêter ces jeunes gens. Tout le monde veut rentrer dans la nouvelle année, l'esprit plein de joie. On veut à tout prix oublier la crise.
Les ivoiriens ont accueilli 2007 dans la joie.
A Yopougon Sideci, la fête n'était pas bonne. Dans les environs de l'église Chekina, un policier s'est donné la mort. En effet, dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier vers 19 heures, le voisinage a été alerté par une détonation en provenance de la résidence du policer. Les voisins accourent mais il est trop tard. L'homme s'est logé une balle dans la tête. Les raisons de ce suicide restent encore inconnues.
Toutefois les maquis tels que la Labesa, le Levato-Plus, le Décret plus, ou encore la Kayasse ont servi la musique à fond leur clientèle. Situation de folie et d'ivresse identique dans les rues et espaces de joie à Adjamé, Abobo... où les populations, toute couches sociales confondues sont sorties massivement.
A 23 heures nous mettons le cap sur Cocody les II Plateaux. A l'espace Société- New Café, les couples qui ont choisi la tranquillité y étaient. Mlle Ange B est en compagnie de son âme sœur. « Je me sens mieux ici. Nous avons choisi cet espace pour sa tranquillité. On veut être loin des bruits de Yopougon. On échange ici sur notre avenir. C'est mieux ainsi » nous explique notre interlocutrice. Les gens se font rare dans les rues. A minuit on pète le champagne, les pétards tonnent à travers ce quartier chic d'Abidjan. Faisant fi du décret d'interdiction.
Seydou Silué
