Article
Imam Aboubacar Fofana à Bouaké : "L'armée doit être républicaine"
- Title
- Imam Aboubacar Fofana à Bouaké : "L'armée doit être républicaine"
- Type
- Article de presse
- Publisher
-
Le Jour Plus
- Date
- January 29, 2007
- DescriptionAI
- À Bouaké, l'Imam Aboubacar Fofana, Président du Conseil Supérieur des Imams, a rencontré Soro Guillaume et la communauté musulmane. Il a principalement appelé l'armée nationale à adopter une posture plus "républicaine" pour la gestion post-crise, insistant sur l'importance de la paix, de la cohésion sociale et de la réconciliation. Il a également encouragé le dialogue et dénoncé les tracasseries policières subies par sa communauté.
- number of pages
- 1
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0010457
- content
-
# Imam Aboubacar Fofana à Bouaké : "l'armée doit être républicaine"
Au cours de sa rencontre avec le Secrétaire Général des Forces Nouvelles le samedi dans la scirée, le Président du Conseil Supérieur des Imams a appelé l'armée nationale à être plus « républicaine » dans le cadre de la gestion post crise. Après sa rencontre avec la communauté musulmane de Bouaké dans la matinée, l'Imam Aboubacar Fofana a échangé en présence d'une centaine de personnes avec M Soro Guillaume, l'un des protagonistes de la crise ivoirienne. C'est d'abord l'Imam du Plateau, Cissé Djiguiba qui plante le décor : « le Président du
Conseil Supérieur des Imams est d'abord venu pour renouer le contact avec la communauté musulmane. Il vient aussi dans le devoir de prier pour la cohésion sociale et inciter les uns et les autres à s'impliquer dans la réconciliation vraie ». Pour Cheick Aboubacar Fofana, « l'idéal d'un homme de Dieu est de voir le monde vivre en paix », car pour lui, « tout conflit finit toujours par la négociation » sans toutefois « vouloir apporter un jugement de valeur sur les raisons qui ont motivé les Forces Nouvelles à prendre les armes ». Rappelant une rencontre qu'il a eue avec le Général Mangou Philippe, il a montré sa préoccupation de voir l'armée Ivoirienne se tourner vers une armée beaucoup plus « républicaine ». «Ce qui est important, c'est la paix. Mais le plus important c'est la gestion de cette paix en période post conflit », a-t-il déclaré. «Ma communauté a été victime de beaucoup de tracasseries policières », a rappelé le successeur de l'Imam Anzoumana Konaté, avant d'avertir « nul n'a le droit d'exclure personne». Et selon lui, le premier instrument de la gestion de cette paix, c'est l'armée. Il a pour finir encouragé M Soro Guillaume à aller dans la voie du dialogue qui est sensé ramener la paix en Côte d'ivoire.