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Point critique : au nom d'Allah!
- Title
- Point critique : au nom d'Allah!
- Type
- Article de presse
- Creator
- Abou Traoré
- Publisher
-
Le Jour Plus
- Date
- December 23, 2003
- DescriptionAI
- Le gouvernement, via le ministère des Cultes, a mis en place de nouvelles dispositions pour l'organisation du Hadj 2004 (banque unique, vol charter unique, frais fixes) afin de remédier à la désorganisation et aux désagréments subis par les pèlerins. Ces mesures sont contestées par les "démarcheurs" et leur syndicat (Synacaci), ainsi qu'un guide religieux, qui voient leurs profits menacés, le Hadj étant devenu un business pour eux. Le texte recommande de laisser le temps à cette nouvelle méthode ministérielle de faire ses preuves pour améliorer l'expérience des pèlerins.
- number of pages
- 1
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0010342
- content
-
POINT CRITIQUE
Par Abou Traoré
Au nom d'Allah !
Les nouvelles dispositions prises par le gouvernement, à travers le ministère des Cultes pour l'organisation du Hadj 2004, à savoir une seule banque pour les transactions, un vol par charter organisé par une seule compagnie aérienne, un montant de 1,5 million de Fcfa comme frais global de pèlerinage... ne font pas l'affaire des démarcheurs (margouillats). Ces derniers se voient alors privés de "mangement". Et c'est à juste titre que le Syndicat national des encadreurs autonomes (Synaeaci) est monté au créneau, le vendredi 12 décembre dernier, pour dénoncer la main mise du gouvernement sur l'organisation du Hadj 2004.
Quelques jours plus tard, c'était au tour du guide religieux, Bakari Chérif, d'emboîter le pas. Chacun avec son argumentaire. Ce bras de fer, pour le moins curieux, met en exergue le business qu'est devenu le 5è pilier de l'Islam.
D'ailleurs, les margouillats du Hadj ne le cachent pas. "Il faut qu'on gagne un peu", soutiennent-il. Mais, le hic, c'est qu'ils semblent ignorer que l'intrusion du ministère dans l'organisation du Hadj, est due à l'inorganisation, aux désagréments, subis chaque année par les pèlerins. Et ce, parce que le sens des affaires a pris le dessus sur le spirituel chez les démarcheurs.
Combien de fois de centaines de pèlerins ont dormi à la belle étoile sur le tarmac des aéroports d'Abidjan ou d'Arabie Saoudite, en attente d'avions ? Aujourd'hui, il est judicieux que les encadreurs, malgré leurs arguments, laissent le temps au ministre Gnonkonté d'expérimenter sa nouvelle méthode. On en tirera les conclusions, dès le retour des pèlerins.

