Article
Tabaski : les prix des moutons baissent
- Title
- Tabaski : les prix des moutons baissent
- Type
- Article de presse
- Publisher
-
Le Jour Plus
- Date
- January 30, 2004
- DescriptionAI
- Pour l'Aïd El Kébir 2004 (Tabaski), les prix des moutons ont significativement baissé en Côte d'Ivoire, contrairement à l'année précédente, au grand soulagement des musulmans. Cette baisse est attribuée à un marché bien approvisionné et à des conditions d'approvisionnement améliorées (fin de guerre, convois escortés). Les marchés sont bondés, proposant des moutons de qualité à des prix abordables (50 000 à 120 000 FCFA, voire moins), avec des réductions pour les achats multiples. Les bœufs sont également disponibles mais moins prisés que les moutons.
- number of pages
- 1
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0010358
- content
-
Tabaski
Les prix des moutons baissent
A deux jours de l'Aïd El Kébir, la fête du mouton, les marchés grouillent de monde. Contrairement à l'année écoulée où les prix du bétail étaient prohibitifs, cette année il y a moins de grincements de dents chez les clients. Les prix ont connu une légère baisse. Pour le grand bonheur des musulmans.
Le marché du mouton, cette année, a été bien approvisionné.
C'est après-demain que les fidèles musulmans vont célébrer la Tabaski, la fête du mouton. Contrairement à l'année dernière, les fidèles musulmans poussent un léger ouf de soulagement. Le marché est approvisionné et le bétail est de qualité et le prix abordable. Résultat, les familles s'arrachent les bêtes. Le site de Port-Bouët est pris d'assaut par les clients venant de tous les horizons. A cause de l'exiguïté des lieux, certains vendeurs sont assis à même le sol.
D'autres sont installés sur le long de la voie menant à Koumassi. Les véhicules ont du mal à stationner en raison de l'affluence. A Abobo, du côté de Coco service, le marché est encore plus bruyant. Les acheteurs venus d'Adjamé, de Yopougon et parfois de Cocody réalisent de bonnes affaires investissent les lieux.
ATMOSPHÈRE SURCHAUFFÉE
Les bousculades entraînent souvent des échauffourées.
Chaque client veut qu'on lui accorde un peu plus d'attention. Les commerçants qui sont ainsi tiraillés de toutes parts, piquent régulièrement des crises de nerf. Et ce sont des volets de bois vert verbaux. Mais très vite, les choses rentrent dans l'ordre et les transactions reprennent leur cours normal.
A Port-Bouët, les moutons sont parqués à divers endroits. Les prix sont relativement abordables, selon la plupart des acheteurs. Les prix varient entre 50 000 F et 120 000 Fcfa. Ces prix sont fonction de la corpulence et souvent de la qualité des animaux.
LES PRIX DU MOUTON EN BAISSE
Un imam a révélé que certains moutons sont plus adaptés au rituel que d'autres. A certains endroits, les prix descendent jusqu'à 35 000 Fcfa selon la capacité du client à marchander. Quelques une des bêtes gagnés par la maladie et la fatigue du trajet continuent docilement de ruminer.
M. Kéita, comptable dans une entreprise de négoce de la place, reconnaît que les musulmans fêteront mieux cette année, par rapport à l'année dernière. De plus, les fidèles bénéficient de beaucoup de facilités. Les commerçants cassent les prix pour les clients qui achètent plus de trois bêtes. Selon Moustapha Zongo, vendeur à Abobo, il s'agit d'encourager les fidèles à acheter beaucoup plus d'animaux.
« J'ai vendu trois moutons avec une réduction globale de 20% », explique-t-il. Pour lui, toutes ces facilités ne sont pas liées à la faiblesse du pouvoir d'achat. « Après une année difficile, il faut permettre à tout le monde de fêter dans la gaieté », poursuit-il.
En réalité, les conditions d'approvisionnement du marché ivoirien ont évolué cette année, sans doute en raison de l'arrêt de la guerre. Mais aussi, parce que plusieurs convois sous escorte ont été effectués. Cette initiative a permis de juguler les tracasseries policières dont les commerçants se servaient pour augmenter les prix.
Au début du mois de janvier, un convoi est parti de Pogo pour desservir les marchés des zones sous contrôle gouvernemental.
LES BŒUFS MOINS COURTISÉS
Outre les moutons, les bœufs ne manquent pas sur le marché. Mais, le constat est que les clients semblent peu intéressé par ces animaux. Pour Mamadou K, « ce désintérêt n'est pas lié au prix, mais plutôt à un choix délibéré des clients ». Les prix du bœuf oscillent entre 100 000 F et 500 000 Fcfa. On le voit, pour l'Aïd El Kébir 2004, ce sont les fidèles qui auront l'embarras du choix.
LANCINÉ BAKAYOKO ET A.O.

