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Iman Daouda Koné Wakil Tabshir, président du haut conseil de l'imamat et des Oulémas de Côte d'Ivoire : "Voici les personnes qui ne bénéficient pas des retombées de la nuit du destin"
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Date
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September 26, 2008
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DescriptionAI
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L'Iman Daouda Koné Wakil Tabshir, président du haut conseil de l'imamat et des Oulémas de Côte d'Ivoire, explique l'importance de la Nuit du Destin, équivalant à mille mois d'adoration, et les pratiques recommandées pour la célébrer, comme l'Etikaf. Il identifie quatre catégories de personnes qui ne bénéficient pas de ses retombées : ceux qui prient avec des images, ceux constamment dans la récréation/musique, ceux aux comportements excessifs, et ceux en état de grande souillure non purifiés. L'entretien aborde également la Charia et une critique de la société ivoirienne.
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iwac-article-0010301
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Iman Daouda Koné Wakil Tabshir, président du haut conseil de l'imamat et des Oulémas de Côte d'Ivoire
« Voici les personnes qui ne bénéficient pas des retombées de la nuit du destin »
La communauté musulmane célèbre ce soir la nuit du destin. Celle qui vaut à elle seule mille mois d'adoration. Dans cet entretien, l'Iman Daouda Koné Wakil Tabshir, président du haut conseil de l'imamat et des Oulémas de Côte d'Ivoire donne de plus amples informations. Non sans jeter un regard critique sur la société ivoirienne.
Quelle est l'importance des dix derniers jours du mois de Ramadan ?
Quand Dieu a accordé aux musulmans le mois de Ramadan, il a dit au prophète (que la paix soit sur lui) qu'il y a dans les dix derniers jours une nuit qui vaux mieux que mille mois d'adoration. Donc le prophète (psl) s'est mis à chercher cette fameuse nuit. Dieu lui montra cette nuit du destin. Très content, il venait porter cette bonne nouvelle à la communauté lorsqu'il trouva deux individus en froid. En les séparant oublia le jour exact de la nuit du destin. Pendant le mois de Ramadan, les musulmans ne doivent pas se quereller et surtout dans les dix derniers jours. La meilleure manière de passer les dix derniers jours et la nuit du destin, est de faire Etikaf (veiller dans la prière) dans les mosquées. C'est à dire que le fidèle qui a suffisamment de temps, déménage dans une mosquée où on fait la prière du vendredi à partir du soir du 21è nuit du mois de Ramadan. Mais avant de partir vous avez obligation d'assurer tous les besoins de la famille. Car vous ne repartez plus à la maison. Ceux qui ne peuvent pas faire cela, peuvent le soir réveiller leur famille pour la prière de nuit. Le Prophète en son temps que ce soit en période de Ramadan ou en dehors le faisait quotidiennement. Ces prières de nuit doivent se faire sans dopage. Lorsqu'on fait ces longues prières dans les mosquées il faut éviter de faire du tapage nocturne avec des micro. Il ne faut pas empêcher les autres de dormir. Il faut prendre une voix juste. Les plus mauvais musulmans au cours de cette période sont ceux qui passent leur temps devant les écrans de télévision.
Ce soir c'est la nuit du destin. Quel conseil donnez vous aux fidèles musulmans ?
Le prophète Mohamed (Psl) a dit de chercher la nuit du Destin dans les jours impairs. Ce qui le fixe au 27 è jour du mois de Ramadan. Le Coran a été révélé pendant la nuit du destin. Cette nuit vaux mieux que mille mois d'adoration. Pendant cette nuit celui qui fait des cadeaux aux indigents, écoute les paroles des prédicateurs et change de comportements a forcement les retombées du Tout Puissant. Mais il y a quatre types de personnes qui ne reçoivent pas les retombées de la nuit du Destin. D'abord il y a ceux qui prient dans des salles avec des images. Le prophète est contre tous ceux qui donnent des égaux à Dieu. Ensuite le Prophète a parlé de cloche. C'est-à-dire ceux qui vivent à tout moment dans la récréation, la musique. Par ailleurs ceux qui habitent avec les chiens ne reçoivent pas les retombées de la nuit du destin. Dieu ne parle pas des bêtes sauvages mais plutôt des gens qui ont des comportements de chien. Qui sont dans la démesure. Enfin les personnes qui ont vu leurs menstrues. La grande souillure, l'adultère et qui ne se sont pas lavés.
Vous êtes un partisan de la Charia. Pourquoi cette option ?
C'est la charia qui fait la régulation islamique. Quand on parle de Charia certains disent automatiquement qu'on va amputer des mains. Non. La charia est la loi islamique. Elle régule la vie de la communauté musulmane. Elle nous permet de conformer notre vie aux enseignements du Prophète Mahomet.
Que renferme le haut conseil de l'imamat et des Oulémas de Côte d'Ivoire dont vous êtes le président ?
Notre objectif est de donner une nouvelle orientation à l'islam en Côte d'Ivoire. Nous pensons aussi qu'il faut enseigner l'amour réciproque au sein des dignitaires religieux, les Imans. Il est de notre devoir de lutter pour l'unicité des décisions (jour de fête, la nuit du destin, début de jeun etc.) au sein des musulmans en éliminant les barrières. Il faut que l'humilité nous habite dans nos démarches. On n'est pas Iman qui veut, mais on est Iman qui peut.
Quel regard jetez-vous sur la société ivoirienne d'aujourd'hui ?
C'est une démission en bloc. Personne ne veut prendre ses responsabilités. On va à la dérive. Les gens sont dans le libertinage en pensant qu'ils sont dans la liberté. J'invite les Ivoiriens à modérer leur comportement. Que les dignitaires religieux soient sincères dans leur engagement. Qu'on apprenne à s'aimer. Nous devons prier pour que la paix soit véritable en Côte d'Ivoire.
Propos recueillis par ABOU TRAORÉ
Le Jour Plus
Côte d'Ivoire
Frédérick Madore
