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Le ministre Zannou sur les sites architecturaux de Porto-Novo : des restaurations s'imposent!
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- Title
- Le ministre Zannou sur les sites architecturaux de Porto-Novo : des restaurations s'imposent!
- Creator
- Edgard Couao-Zotti
- Publisher
- La Nation
- Date
- October 8, 1997
- Abstract
- Porto-Novo, la capitale de la République du Bénin doit être réhabilitée. A cette oeuvre, s’attellent bien le gouvernement et les natifs de ladite ville. C’est donc pour s’imprégner de l’évolution des travaux de restauration de certains sites architecturaux que le ministre de la Culture et de la Communication, M. Timothée Zannou était lundi dernier à Hogbonou. Il y a visité la mosquée centrale, le musée de Honmè et le musée ethnographique Alexandre Sènou Adandé.
- Page(s)
- 6
- Rights Holder
- La Nation
- Language
- Français
- Identifier
- iwac-article-0003280
- content
-
Porto-Novo, la capitale de la République du Bénin doit être réhabilitée. A cette œuvre, s’attellent bien le gouvernement et les natifs de ladite ville. C’est donc pour s’imprégner de l’évolution des travaux de restauration de certains sites architecturaux que le ministre de la Culture et de la Communication, M. Timothée Zannou était lundi dernier à Hogbonou. Il y a visité la mosquée centrale, le musée de Honmè et le musée ethnographique Alexandre Sènou Adandé.
La grande mosquée de Porto-Novo est un des rares témoignages sous-régionaux de l’héritage architectural des Africains affranchis, revenus du Brésil et installés à Porto-Novo dès la fin du XIXè siècle. Les travaux de construction de la mosquée centrale de Porto-Novo démarrés en 1910 n’ont pris fin que 25 ans plus tard, soit en 1935. Toutefois, la première prière y a été dite en 1924, par l’Imam Bello. Mais, le temps ainsi que les intempéries ayant fait leurs œuvres, la mosquée a vieilli; la communauté musulmane s’est accrue, et du coup, ce lieu de culte s’est révélé exigu. D’où la nécessité de le restaurer et de l’agrandir. Les premiers travaux d’extension remontent à 1950. Depuis 1980, année de destruction de la Grande mosquée de Lagos, la mosquée centrale de Porto-Novo est devenue l’un des principaux témoins de l’architecture musulmane afro-brésilienne. C’est un exemple historique qui traduit à la fois un symbole de liberté et de fierté des descendants des anciens esclaves réinstallés en terre africaine. C’est donc un joyau à sauvegarder à tout prix. Cela, la communauté musulmane l’a très bien compris. Elle a déjà entrepris des travaux de restauration et d’extension. Tous efforts qui méritent d’être soutenus par le gouvernement béninois. Et l’Imam Moudjadidou Damala n’est pas allé lundi dernier par quatre chemins pour solliciter le précieux concours de l’Exécutif. A cet appel, le gouvernement ne restera pas insensible. Le ministre de la Culture et de la Communication l’a promis, après avoir visité le bâtiment en réfection. «La rénovation de la mosquée centrale de Porto-Novo, fait partie des projets que le gouvernement du général Mathieu Kérékou a soumis aux partenaires au développement», a indiqué M. Timothée Zannou. Il a précisé que les travaux doivent entrer dans leur phase active en décembre prochain. Le ministre de la Culture et de la Communication n’a pas manqué de demander à la communauté musulmane de Porto-Novo d’accompagner les efforts du gouvernement.
La délégation ministérielle a également visité le musée de Honmè inscrit lui aussi sur la liste des sites architecturaux à rénover. Le palais de Honmè devenu musée en 1988 s’étend sur une superficie de 2,5 ha. Le royaume de Porto-Novo a connu 25 souverains, dont le premier fut Tê-Agbanlin. Tous ont régné dans ce palais aujourd’hui, hélas en état de dégradation; la cour d’initiation est fermée depuis peu à la suite des conflits de succession. La toiture de la plupart des bâtiments est par endroits défectueuse. Le dernier revêtement remonte à 1995 à l’occasion du VIè sommet de la francophonie au Bénin, tandis que les grands travaux de rénovation financés par la Coopération française ont duré de 1982 à 1988.
Le ministère de la Culture et de la Communication conscient de cette situation va entreprendre, à compter de décembre prochain la réhabilitation des temples sacrés de tous les rois et chefs supérieurs de Porto-Novo. «Ce sera fait avec l’appui des partenaires allemands. Après quoi, interviendra la restauration proprement dite du musée», a rassuré le ministre Timothée Zannou.
Le ministre de la Culture et de la Communication a bouclé sa visite sur les sites architecturaux de Porto-Novo par un tour au musée ethnographique Alexandre Sènou Adandé. Un musée dont la réserve s’avère de nos jours trop exiguë. Il va falloir construire une autre. La galerie, quant à elle, mérite d’être réaménagée.