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Soutien du 28 mai : des associations musulmanes appellent à la tolérance et au libre choix des citoyens
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- Title
- Soutien du 28 mai : des associations musulmanes appellent à la tolérance et au libre choix des citoyens
- Publisher
- La Nation
- Date
- May 23, 1995
- Abstract
- Le 28 mai prochain, les électeurs de Cotonou, et de la 3ème circonscription électorale du Borgou retourneront aux urnes dans le cadre de la reprise partielle des élections législatives du 28 mars dernier. A la veille de cet important événement, la Ligue islamique des droits de l’homme (LIDH) «Fissèbilillahi» et le Cercle d’étude et de recherches «Islam-Développement (CERDI) ont le 18 mai dernier, rendu publique une déclaration conjointe. Les organisations signataires ont dans leur document admis que «tout être a le droit au développement et au plein épanouissement de sa personne, dans ses dimensions matérielle et spirituelle. De ce fait, la foi doit pénétrer tous les actes de la vie personnelle, sociale et politique.
- Page(s)
- 10
- Subject
- Cercle d'Études et de Recherche Islam et Développement
- Citoyenneté
- Démocratie
- LIDH (Ligue Islamique des Droits de l'Homme)
- Législatives (1995)
- Mahomet
- Droits de l'homme
- Rights Holder
- La Nation
- Language
- Français
- Identifier
- iwac-article-0003255
- content
-
Le 28 mai prochain, les électeurs de Cotonou, et de la 3ème circonscription électorale du Borgou retourneront aux urnes dans le cadre de la reprise partielle des élections législatives du 28 mars dernier. A la veille de cet important événement, la Ligue islamique des droits de l’homme (LIDH) «Fissèbilillahi» et le Cercle d’étude et de recherches «Islam-Développement (CERDI) ont le 18 mai dernier, rendu publique une déclaration conjointe. Les organisations signataires ont dans leur document admis que «tout être a le droit au développement et au plein épanouissement de sa personne, dans ses dimensions matérielle et spirituelle. De ce fait, la foi doit pénétrer tous les actes de la vie personnelle, sociale et politique.
Les deux organisations islamiques ont aussi unanimement reconnu que le droit à l’élection, le droit de voter, ou le droit à la consultation sont des droits fondamentaux qui font partie intégrante de la foi et que nul n’a le droit d’entraver, de violer encore moins de négliger.
Quant aux opérations électorales du 28 mai, tous les Béninois doivent se sentir concernés par ce devoir qui s’impose à tous, en se rendant massivement aux urnes pour librement exprimer leur suffrage. Ne pas accomplir ce devoir est la manifestation et la preuve d’un désintéressement dangereux ne permettant pas de sauvegarder, renforcer, ni promouvoir la démocratie, le dialogue et la tolérance et la cohésion nationale.
Abordant le fonctionnement de la Cour constitutionnelle et de la Commission électorale nationale autonome, la LIDH et le CERID ont rappelé que ces deux institutions constituent pour la démocratie et l’Etat de droit des garde-fous très appréciables, et lentement leurs pratiques commencent par rentrer dans les mœurs politiques, juridiques et sociales des Béninois. Par ailleurs, selon les deux organisations islamiques, l’annulation des élections du 28 mars décidée par la Cour constitutionnelle témoigne du souci majeur de celle-ci de faire appliquer la loi dans toute sa rigueur contre les irrégularités flagrantes constatées au niveau des bureaux de vote des circonscriptions électorales mises en cause.
En dernière analyse, pour la Ligue islamique des droits de l’homme et le Cercle d’étude et de recherche, le peuple dans la manifestation politique de sa souveraineté a la possibilité juridique de choisir lui-même son destin, en votant sur des programmes, des propositions et des orientations concrètes. Par un libre examen, et un pouvoir de choix, les Béninois doivent résister au mensonge, au mythe et à la propagande. Par conséquent, la politique appartient à tous, et comme l’a dit le prophète Mahomet «Nul n’a le droit de rester indifférent aux affaires de la communauté, car la politique est la meilleure façon d’organiser la cité. Aimer son pays fait partie de la foi».