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Rencontre du MISAT avec les communautés en conflit à Porto-Novo : les Ouémènou ont réussi à laver le linge sale en famille
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- Title
- Rencontre du MISAT avec les communautés en conflit à Porto-Novo : les Ouémènou ont réussi à laver le linge sale en famille
- Creator
- Michel Gletton-Quenum
- Publisher
- La Nation
- Date
- May 27, 1993
- Abstract
- L’ambiance fraternelle qui a animé la séance de travail que le ministre de l’intérieur, de la Sécurité et de l’Administration Territoriale, M. Richard Adjaho, a eu mardi dernier avec la communauté musulmane et les représentants des adeptes de culte Zangbéto de Porto-Novo, prouve une fois encore que les deux communautés sont condamnées à vivre ensemble et ont, de surcroît, réussi à laver le linge sale en famille. Cette séance à laquelle ont pris part les principales confréries de Porto-Novo que sont les représentants des sages, la délégation des cinq dynasties royales et les représentants de l’Association de développement de Porto-Novo, le ton adopté a été plutôt modéré et réconciliant.
- Page(s)
- 3
- Spatial Coverage
- Porto-Novo
- Rights Holder
- La Nation
- Language
- Français
- Identifier
- iwac-article-0003236
- content
-
L’ambiance fraternelle qui a animé la séance de travail que le ministre de l’intérieur, de la Sécurité et de l’Administration Territoriale, M. Richard Adjaho, a eu mardi dernier avec la communauté musulmane et les représentants des adeptes de culte Zangbéto de Porto-Novo, prouve une fois encore que les deux communautés sont condamnées à vivre ensemble et ont, de surcroît, réussi à laver le linge sale en famille. Cette séance à laquelle ont pris part les principales confréries de Porto-Novo que sont les représentants des sages, la délégation des cinq dynasties royales et les représentants de l’Association de développement de Porto-Novo, le ton adopté a été plutôt modéré et réconciliant.
Le ministre qui s’est fait entourer du préfet du département de l’Ouémé, M. Godfried Johnson, le commissaire central de la ville de Porto-Novo et le sous-préfet de la circonscription urbaine de Porto-Novo, a, pour commencer son message exhortant les deux communautés à la compréhension, déclaré: «Lorsque, pour une raison ou pour une autre, l’ordre établi est rompu, il faut nécessairement chercher et trouver au plus tôt les voies et moyens adéquats à son rétablissement». Pour le ministre de l’intérieur, les événements douloureux des 16, 17 et 18 avril derniers qui ont opposé la communauté musulmane aux adeptes du culte Zangbéto ont surpris plus d’un. En raison, dira-t-il, de la bonne humeur fraternelle qui a toujours caractérisé la population de Porto-Novo. Cette population, fera souligner le ministre Adjaho a, «malgré la diversité des origines ethniques, des religions et des cultes, su depuis des siècles, vivre en symbiose et offrir l’exemple de l’harmonie et de l’équilibre».
Il rassurera les uns et les autres en promettant que la séance de mardi dernier n’était pas destinée à établir les responsabilités dans ce qui est arrivé mi-avril à Porto-Novo. Le ministre a affirmé qu’il est plutôt préférable de s’appesantir sur les mécanismes susceptibles de permettre aux deux communautés de se pardonner mutuellement, de renouer le dialogue, de se réconcilier définitivement et de vivre en paix.
Après le message du ministre de l’intérieur, les différentes délégations présentes ont, tour à tour, pris la parole pour donner leurs points de vue sur le travail abattu par le comité de crise et de réconciliation. Ce fut d’abord les responsables de ce comité de crise qui ont pris la parole pour rassurer le ministre, en signifiant que des contacts sont déjà pris aux différents niveaux pour que les événements de mi-avril ne se produisent plus. Pour eux, le gouvernement devra contribuer à la procédure de réconciliation en dédommageant les victimes de cette affaire. M. Karim da Silva, qui a épilogué sur cet aspect, a insisté pour affirmer que ce geste du gouvernement peut faciliter davantage le rapprochement entre les deux communautés qui ont déjà compris qu’il n’existe aucun différend fondamental pouvant les diviser longtemps.
Tous les autres intervenants ont abondé dans le même sens en demandant au ministre de l’intérieur de plaider leur cas auprès du président de la République.
Le ministre de l’Intérieur, M. Richard Adjaho, a repris la parole pour affirmer que toutes les parties peuvent compter sur lui, car il fera l’essentiel pour défendre, comme elles le souhaitent, leur cas auprès du président de la République.