Article
Clôture de l'année scolaire des élèves de la médersa
- en
- fr
- Hierarchies
-
Burkina Faso
- Articles de journaux (3615 items)
- Burkina 24 (279 items)
- Carrefour africain (33 items)
- FasoZine (116 items)
- L'Evénement (45 items)
- L'Observateur (61 items)
- L'Observateur Paalga (509 items)
- La Preuve (28 items)
- Le Pays (709 items)
- LeFaso.net (709 items)
- Mutations (13 items)
- San Finna (9 items)
- Sidwaya (1104 items)
- Publications islamiques (432 items)
- Al Mawadda (11 items)
- An-Nasr Trimestriel (16 items)
- An-Nasr Vendredi (318 items)
- L'Appel (48 items)
- L'Autre Regard (11 items)
- Le CERFIste (13 items)
- Le vrai visage de l'islam (15 items)
- Documents divers (Burkina Faso) (16 items)
- Photographies (Burkina Faso) (9 items)
- Références (Burkina Faso) (297 items)
- Articles de journaux (3615 items)
- Title
- Clôture de l'année scolaire des élèves de la médersa
- Creator
- Benon B. Richard
- Publisher
- Carrefour africain
- Date
- June 26, 1979
- Abstract
- « L'affaire de nos Médersas, n'est point l'affaire de la seule Communauté Musulmane de Haute-Volta en tant qu'organisme, mais de toute la Communauté nationale en tant qu'entité responsable du devenir de nos enfants » (Sanogo Moussa)
- Subject
- Analphabétisme
- Comité Culturel et de la Jeunesse Musulmane
- Communauté Musulmane de Haute-Volta
- Enseignement confessionnel islamique
- Jeunesse musulmane
- Moussa Sanogo
- Rights Holder
- Sidwaya
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0003079
- content
-
« L'affaire de nos Médersas, n'est point l'affaire de la seule Communauté Musulmane de Haute-Volta en tant qu'organisme, mais de toute la Communauté nationale en tant qu'entité responsable du devenir de nos enfants » (Sanogo Moussa)
« ...Chaque fin d'année offre l'occasion aux élèves des Médersas de se distraire dans l'enceinte de leur établissement. Mais cette année, en association avec les dirigeants de l'école, nous avons osé prendre le risque d'affronter le public de Ouagadougou, sous le haut patronage conjoint des Ministres de l'Education nationale et de la Culture et de la Jeunesse et des Sports ».
C'est en ces termes que M. Moussa Sanogo, Président du Comité Culturel et de la Jeunesse Musulmane, Directeur de Cabinet du Ministre de l'Information, a donné le ton vendredi 6 juillet aux manifestations devant mettre fin à l'année scolaire 1978-1979 dans les Médersas de Haute-Volta.
La Maison du Peuple avait retrouvé ses instants de fête en ce jour de 6 juillet. A la Place d'Honneur on notait la présence des membres du Gouvernement du Corps Diplomatique, d'autres personnalités tant civiles que militaires et du public très nombreux.
Toute la Maison du Peuple était en mouvement. Chaque pièce théâtrale rencontrait la satisfaction du public qui les accompagnait d'applaudissements nourris. Que ce soit «l'Aveugle et le Chasseur», (une pièce théâtrale qui met en évidence les fourberies de la femme) ou avec « l'Islamiseur obtiné » (l'égoïsme qui veut convertir tout le monde) ou encore «Abou Bakr Sidik et les débuts de l'Islam » (pièce entièrement jouée en Arabe qui traite du conflit au sein d'une même, religion et aussi et surtout des durs débuts de l'Islam : les élèves des Médersas ont mis en lumière leur savoir, et prouvé tout le sérieux de leurs encadreurs.
« Chercher le savoir est une obligation pour tout homme et toute femme » (Le Prophète Mohammed)
La recherche du savoir est le but principal des dirigeants du Comité Culturel et de la Jeunesse Musulmane pour lutter contre l'analphabétisme sous toutes ses formes. La création des médersas est la preuve qui en découle. Les luttes menées contre l'analphabétisme n'ont pas rencontré de facilités. M. Sanogo n'a pas omis l'historique des Médersas » :
« Ce fut d'abord à Bobo-Dioulasso au, quartier Hamdalaye sous des initiatives individuelles que s'ouvre aux environs de 1958 la première médersa voltaïque.
«Plus tard, vers 1963-64 aux quartiers Dapoya, puis Diedpalogoh, sous l'initiative des El Hadj Diallo Idrissa, Ba Inoussa et Moulaye Hasane que s'annonça la tentative d'ouverture d'une classe medersa. A la même époque quelques classes s'ouvrirent dans différents quartiers de Ouagadougou. Devant la prolifération de ces initiatives heureuses, mais individuelles et dispersées des responsables de la communauté Musulmane de Haute-Volta conseillèrent de regrouper dans l'enceinte de la grande mosquée centrale de Ouaga toutes ces classes de Médersas. De sérieuses oppositions se manifestèrent. Plus tard vers 1967-1968, ces reticences cessèrent et l'on put effectivement installer sous un hangar en paille les premières médersas de Ouagadougou sous le contrôle de la Communauté musulmane de Haute-Volta. Il faudra attendre 1969 pour voir arriver le premier enseignant hautement qualifié, El Hadj Diallo Amadou (l'actuel Directeur Coordonnateur). On peut considérer à partir de cette époque la réalité effective de l'existence de Médersas valables à Ouagadougou ».
Médersa = école
Les médersas sont fondamentalement différentes de la traditionnelle école coranique sous toutes ses. formes. Une médersa est un établissement scolaire dispensant en Arabe et en Français toutes les disciplines scolaires (histoire, géographie, sciences naturelles et physiques, mathématiques etc...) Pour le moment plus de 500 enfants sont inscrits à l'école primaire dans différentes localités du territoire national. Plus de cents enfants sont reçus au C.E.P.C. Arabe cette année à Ouagadougou. La formation du personnel (enseignant est l'une des difficultés fondamentales des Médersas. Pour parer à cet état de chose des stages de formation et de recyclage sont prévus avec l'aide des amis arabes. Des classes de (6e 5e, 4e) sont en observation et tenues par des professeurs arabes expatriés. Plus de 300 jeunes voltaïques poursuivent leurs études dans des pays arabes.
Pour terminer, M. Sanogo après un sommaire aperçu, a demandé aux autorités compétentes une bienveillante attention aux problèmes des Médersas, et rappelé que l'affaire de nos médersas n'est point l'affaire de la seule communauté musulmane... mais de toute la Communauté nationale.
Benon B. Richard