La parole à des ménagères
- Title
- La parole à des ménagères
- Creator
- Amsétou Ouédraogo
- Publisher
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Sidwaya
- Date
- May 19, 1988
- Abstract
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Sidwaya : Comment organisez-vous votre journée ?
B. Tapsoba : C'est difficile ! surtout avec une telle canicule cette année ! d'abord étant la première épouse de notre mari, je dois faire le carême pour donner l'exemple à mes coépouses. Ensuite, je dois taire des boules d'akassa pour vendre (rire comment on va taire). - Rights
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- Language
- Français
- Contributor
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Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0003066
- content
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Sidwaya : Comment organisez-vous votre journée ?
B. Tapsoba : C'est difficile ! surtout avec une telle canicule cette année ! d'abord étant la première épouse de notre mari, je dois faire le carême pour donner l'exemple à mes coépouses. Ensuite, je dois taire des boules d'akassa pour vendre (rire comment on va taire).
Il faut aussi en profiter.
Tout cela vient s'ajouter aux petits travaux de ménage, à savoir : piler le mil pour le zoom koom du soir, taire des gaieties ou de la bouillie en attendant de taire le repas du soir. Vraiment, c'est difficile.
S. : Et si le repas n'est pas prêt à l'heure ?
B.T. : Les jours ordinaires, on peut manger tard mais pendant le carême, on fait tout pour être à l'heure. Le mois est béni. Et toute femme musulmane essaie de mieux faire dans ses prières, dans ses travaux, dans son obéissance à son mari pour être pardonnée demain.
Habibou Sinaré : Notre mari n'est pas compréhensif comme les autres. Sinon, il pouvait nous dire de faire un plat unique. Il ne mange pas mais chaque fois, nous sommes obligées de faire des plats variés. C'est fatigant et nous ne pouvons pas nous dérober.
Asséta Ouédraogo : Heureuse ment que c'est un mois seulement. Si ça devait durer, nous allions toutes mourir de fatigue. Avant le jeûne j'ai exigé un temps de repos à mon mari. Je prépare tout et je pose sur sa table à manger avant de dormir.
A 3 heures du matin, je ne me réveille pas comme par le passé. Je veux des bénédictions mais à ce rythme la, ce n'est pas du tout facile.
VENDEUSES DE BOULES D'AKASSA
S. : Pourquoi les boules sont devenues plus petites pendant ce mois de carême ? On a augmenté le prix du mil ?
Mamou llboudo : Dans notre secteur le prix du mil n'a pas changé. Les gens ne réagissent pas de la même manière. Si on fait des boules plus grosses il y en a qui en déduiront qu'elles ne sont pas de bonne qualité. Nous aussi, nous voulions du bénéfice donc cette situation nous arrange puisqu'elle nous incite à en faire de petite. S. : Vous faites donc beaucoup de bénéfice ?
K. Compaoré : Cela dépend. Avant je prenais une tme de que je vendais en une semaine. À la fin le bénéfice dégagé n'est pas important. Pour ce mois, j'avais commandé dix sacs de petit mil depuis longtemps et je l'ai stocké pour le moment ça va à peu près. A cause du soleil cette année nous avons un peu de clients.
Amsétou Ouédraogo
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