Article
Commémoration du 13 janvier 2012 : sous le signe de la prière et du recueillement
- Title
- Commémoration du 13 janvier 2012 : sous le signe de la prière et du recueillement
- Type
- Article de presse
- Publisher
-
Togo-Presse
- Date
- January 16, 2012
- pages
- 10
- 11
- number of pages
- 2
- Subject
- Union Musulmane du Togo
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0008613
- content
-
COMMEMORATION DU 13 JANVIER 2012
Sous le signe de la prière et du recueillement
Vendredi dernier, sur toute l'étendue du territoire national, se sont déroulées les manifestations commémoratives du 13 janvier. Cette année encore, cette 49e célébration est placée sous le signe de la prière et du recueillement.
C'est le Palais des Congrès de Lomé qui a servi de cadre aux prières religieuses. Ainsi, les fidèles catholiques, protestants et musulmans ont, en symbiose, imploré la bénédiction divine sur le peuple togolais, ses dirigeants, les martyrs, les présidents défunts afin que la réconciliation, la paix, la justice et la vérité prévalent au Togo. Le 49e anniversaire de la célébration du 13 janvier s'est déroulé vendredi dernier au Palais des Congrès de Lomé sous le signe de la prière, du pardon, de la réconciliation et du recueillement en présence du président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé.
Ainsi, tour à tour, les confessions religieuses, notamment musulmane, catholique et protestante, se sont succédées pour implorer Dieu Tout-Puissant à aider le Togo à trouver la paix. « La paix vient de lui, et la paix retourne à lui », a déclaré le président de l'Union Musulmane du Togo, El Hadj Inoussa Bouraïma. Selon lui, les Togolais doivent semer la paix entre eux, dans le pays, dans les familles, et même dans les pays voisins.
Il a demandé à tous les Togolais de taire leurs rancœurs, car pour lui, la date du 13 janvier a une histoire dans tous les esprits. À cet effet, El Hadj Bouraïma a imploré la paix, la réconciliation et l'unité nationale.
Prière œcuménique
Évêques, prêtres et pasteurs, à la suite de la prière musulmane, sont montés en procession sur le podium pour prier à leur tour. D'entrée, le modérateur de l'Église Évangélique Presbytérienne du Togo (EEPT), le Pasteur Awanyoh Mawuli, a rendu grâces au Seigneur, pour être sur la voie de la vérité, de la paix et de l'amour du prochain.
Prière musulmane
La prière musulmane a débuté par la lecture du Saint Coran suivie de la prière de circonstance dite par l'Imam Agoro Zakaria. L'officiant a invité l'assistance à cultiver l'esprit du pardon, de la paix, de la réconciliation entre les fils et filles du Togo. Puis l'Imam Ali Sossah a imploré Allah, le Tout Miséricordieux, de protéger les Togolais de tout danger et de l'emprise de Satan. Pour lui, le mensonge est exclu de la foi d'un musulman et chaque citoyen doit avoir à l'esprit la vertu de la morale, de la justice, de la solidarité et du soutien mutuel pour bâtir une bonne nation. Pour cette célébration placée sous le signe de la réconciliation, de la justice et de la vérité, l'Imam Ali Sossah a invité l'assistance à tenir un langage commun, celui de l'amour du prochain, du pardon et à travailler en symbiose pour le bien de la communauté. Il n'a pas manqué de prier pour les martyrs de la nation togolaise et des anciens présidents, à savoir le père de l'indépendance Sylvanus Olympio, Nicolas Grunitzky, Kléber Dadjo et le père de la Nation, Gnassingbé Eyadéma, afin que Dieu, dans sa clémence, les garde dans sa lumière.
« Recherchons la paix d'Allah, il est la paix », a déclaré un collège d'Imams implorant la bénédiction divine sur le Togo. Les officiants catholiques, protestants et de l'Assemblée de Dieu ont également prié pour la bénédiction divine et la protection d'Allah sur les Togolais afin que celui-ci, dans sa magnificence, pardonne et aide les uns et les autres à se serrer les mains pour une cité moderne et plus démocratique.
Le président de l'UMT a prié également pour le président Faure Essozimna Gnassingbé afin que Dieu Tout-Puissant le garde, le protège et le comble de toutes les grâces pour qu'il puisse achever l'œuvre qu'il a entreprise. À travers la lecture du livre de la Genèse, chapitre 33, les 16 premiers versets, l'officiant a mieux défini ce qu'est le pardon. Le pardon, a-t-il dit, est d'essence divine, donc spirituelle. « Pardonner, c'est ignorer ou oublier le mal dont on est victime de la part de son prochain. Mais nous demeurons en deçà de la pleine signification de ce mot que nous employons fréquemment et partout », a indiqué l'homme de Dieu.
Pour étayer sa prédication, le Pasteur Awanyoh a donné l'exemple de la réconciliation émouvante de Jacob et de son frère aîné Ésaü. « Par deux fois, Jacob a usurpé la bénédiction et la grâce paternelle qui revenaient de droit à son frère. Pourtant Ésaü a pardonné à Jacob qui, des années plus tard, a manifesté la volonté de se réconcilier. » Le Pasteur a alors invité l'assistance à pardonner et à se pardonner sans hypocrisie, surtout en ce moment où la CVJR poursuit ses activités de paix et de réconciliation. Tous les Togolais, qu'ils soient chrétiens, musulmans ou de religions traditionnelles, sont interpellés à faire la paix, à se réconcilier. « À l'image de Dieu qui est lent à la colère et riche en bonté, nous devons nous pardonner en famille, sur les lieux de travail, de loisirs, dans les communautés et au sein de la nation », a-t-il indiqué, tout en exhortant le peuple togolais à s'approprier le verset biblique Matthieu 18:21-22.
Saint Marc, chapitre 2, versets 1-12, Mgr Denis Amuzu-Dzakpah, archevêque de Lomé, a, de son côté, demandé aux Togolais de prendre le temps, ce jour, pour faire le point de leur existence et que chacun devienne un apôtre de la justice, de la réconciliation et de la paix. « Chacun de nous est appelé à contribuer à construire un Togo réconcilié à travers les voies de l'amour, de la justice », a ajouté le prélat. Les représentants des églises (catholique, méthodiste, presbytérienne, Assemblée de Dieu, etc.) à travers une prière d'intercession, ont prié pour le Togo, les dirigeants défunts, les actuels gouvernants, les compatriotes vivant à l'étranger, pour l'unité, la paix, la réconciliation, les élections prochaines apaisées et demandé la protection de Dieu contre les calamités.
L'ambiance a été entretenue par diverses chorales et fanfares pour la prière chrétienne et les groupes Abdalah et Adidja pour la prière musulmane.
Les gratitudes du peuple togolais, rendues au collège d'officiants par le chef de l'État, Faure Essozimna Gnassingbé, le Premier ministre et le président de l'Assemblée nationale, dans un tonnerre d'applaudissements, ont mis fin à la cérémonie.
Il sonnait 8h25 lorsque le cortège présidentiel arriva sur l'esplanade du Palais des Congrès de Lomé, où le chef de l'État a eu droit aux honneurs militaires par un détachement des Forces Armées Togolaises sous le commandement du chef de bataillon Madjoulba Bitala.
Gisèle SONHAYENAPO-KOURA
Prudence Akpénè
AGAMA