Article
Commémoration du 13 janvier hier : dans la prière et le recueillement
- Title
- Commémoration du 13 janvier hier : dans la prière et le recueillement
- Type
- Article de presse
- Publisher
-
Togo-Presse
- Date
- January 14, 2011
- pages
- 1
- 3
- 4
- number of pages
- 3
- Subject
- Union Musulmane du Togo
- Language
- Français
- Contributor
-
Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0008513
- content
-
COMMEMORATION DU 13 JANVIER HIER
DANS LA PRIÈRE ET LE RECUEILLEMENT
Mgr Amouzou-Dzakpah lors de la prière catholique.
Le chef de l'État, Faure Gnassingbé (2° de la droite), entouré du Premier ministre Houngbo (à sa droite) et du président de l'Assemblée nationale Abass Bonfoh. Lire page... 3
COMMEMORATION DU 13 JANVIER HIER
Dans la prière et le recueillement
Sur toute l'étendue du territoire national, se sont déroulées, hier, les manifestations commémoratives du 13 janvier. Ceci dans un esprit de réconciliation et de recueillement.
Au Palais des Congrès de Lomé, a eu lieu une prière inter-religieuse. Ainsi, les fidèles catholiques, protestants et musulmans ont en symbiose imploré la grâce divine sur le peuple togolais et ses dirigeants afin que prévale dans le pays le langage de paix, d'amour et de pardon.
Les manifestations du 13 janvier, qui désormais se veulent une journée de recueillement, de réconciliation nationale et de méditation, ont été marquées, hier, au Palais des Congrès par des offices inter-religieux. En effet, tout a commencé aux environs de 8h55 après que le chef de l'État se soit installé. Tour à tour, les confessions religieuses, à savoir musulmane, catholique et protestante, se sont respectivement succédées pour implorer le Créateur afin de dresser le Togo sur le chemin de la vérité, du pardon et de l'acceptation.
Ces offices religieux ont été célébrés en présence du chef de l'État, Faure Essozimna Gnassingbé, du Premier ministre, Gilbert Fossoun Houngbo, du président de l'Assemblée nationale, El Hadj Abass Bonfoh, des membres du gouvernement et des députés. Le corps diplomatique et consulaire, des leaders des partis politiques, des officiers supérieurs des FAT, des autorités traditionnelles ainsi que des invités n'étaient pas du reste.
L'imam Salleh Karim a, quant à lui, demandé à l'assistance de cultiver la fraternité et les vertus de la concorde sociale afin de mériter les faveurs d'Allah. L'imam Salleh a condamné la violence quelle qu'elle soit et a réaffirmé l'engagement de tous les musulmans du Togo derrière le chef de l'État, Faure Essozimna Gnassingbé, jusqu'à l'accomplissement de la mission que Dieu lui-même lui a confiée. « Allah, accorde la bonne santé, inspire et éclaire nos dirigeants, protège le peuple togolais, donne-nous absolution et pardonne nos péchés », a-t-il conclu.
Dans son discours de circonstance, le président par intérim de l'Union Musulmane du Togo (UMT), El Hadj Inoussa Bouraïma, a estimé que les actes que le président de la République pose chaque jour, notamment en faveur de la paix et de la réconciliation, sont les valeurs transversales de toutes les religions révélées. C'est pourquoi il a exhorté les Togolais à se pardonner et à se réconcilier pour donner espoir de vivre en harmonie et aussi donner une chance à la paix.
Prière œcuménique
À la suite des musulmans, évêques, prêtres et pasteurs sont à leur tour allés en procession sur le podium pour leur prière. D'entrée, le modérateur de l'Église Évangélique Presbytérienne, le Pasteur Awanyoh Mawuli, a rendu grâce à Dieu pour son amour pour le peuple togolais avant de lui confier ses gouvernants.
À travers la lecture de la parole tirée de Ruth, chapitre 2, versets 1 à 13, l'orateur a décrit l'éveil de la foi, mieux, la persévérance dans la foi de Ruth, l'héroïne du livre, et la récompense qu'elle trouve chez Dieu. « Par sa foi, son ardeur au travail et son amour, Ruth s'est fait remarquer par son bon comportement des serviteurs du Maître », a-t-il expliqué, invitant l'assistance au travail bien fait, à la rigueur, à la discipline et au sens du patriotisme. Le pasteur a mis particulièrement en exergue la grâce de Dieu et la responsabilité personnelle face aux vicissitudes de la vie. « Nous sommes appelés à nous aimer les uns les autres. Il n'y a pas d'harmonie lorsque les éléments d'une société ne naviguent pas ensemble. Il n'y a pas d'unité quand un peuple se dresse contre lui-même », a-t-il averti.
S'inspirant de l'évangile selon Saint Jean, chapitre 14, versets 7 à 14, Mgr Denis Amouzou-Dzakpah, archevêque de Lomé, a demandé à l'assistance de s'armer de l'audace pour demander à Dieu l'esprit de compréhension et de concorde pour le bien de tout un chacun. Il a invité les uns et les autres à une sérieuse réflexion et à une profonde méditation en cette journée pas ordinaire du 13 janvier 2011.
À travers une prière universelle, les représentants des églises (catholique, méthodiste, Assemblée de Dieu, Évangélique, etc.) ont prié pour le Togo, ses gouvernants, l'unité, la réconciliation et la paix, pour la protection de Dieu contre les calamités et pour la paix dans la sous-région.
L'ambiance a été entretenue par les chorales Éclat d'or, Concordia, Saints Pierre et Paul, la fanfare, etc. pour la prière œcuménique et par les groupes Abdalah et Adidja pour la prière musulmane.
Par ailleurs, à l'issue des offices religieux, un groupe de jeunes a adressé un message de paix et de réconciliation au peuple togolais. Ce message est un extrait de l'album « Ô mon Pays » de Mgr Nicodème Barrigah. Selon eux, il est temps de changer et il n'existe pour un peuple « qu'une seule manière de rompre avec la fatalité de la violence. C'est d'assumer son passé et de s'unir pour l'avenir ». À travers ce texte, ils ont invité les citoyens togolais au pardon, à l'amour et cela commence par le courage de se donner la main. « Car, il faut du courage pour choisir le bien. Fais à ton frère ce que tu voudrais qu'il fasse pour toi... », indiquent-ils.
Les gratitudes de la nation, rendues au collège d'officiants par le chef de l'État, Faure Essozimna Gnassingbé, dans un tonnerre d'applaudissements, ont mis fin à la manifestation.
Jules LEMOU
Faustin LAGBAI