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Jeûne musulman : un mois de sacrifice pour la femme musulmane
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- Title
- Jeûne musulman : un mois de sacrifice pour la femme musulmane
- Creator
- Elisabeth Sougue
- Publisher
- Sidwaya
- Date
- January 5, 1999
- Abstract
- Nous sommes en période de jeûne musulman. Un mois de prière et de sacrifice; ce sacrifice est beaucoup plus grand chez la femme musulmane qui doit jouer un rôle important au sein de son foyer. Un constat qui est appuyé par Mme Alizèta Ouédraogo, membre de l'Association de la communauté musulmane des femmes du Burkina. Mme Ouédraogo est trésorière adjointe au sein de son association et sécretaire aide-comptable à l'OUA SAFGRAD.
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0002935
- content
-
Nous sommes en période de jeûne musulman. Un mois de prière et de sacrifice; ce sacrifice est beaucoup plus grand chez la femme musulmane qui doit jouer un rôle important au sein de son foyer. Un constat qui est appuyé par Mme Alizèta Ouédraogo, membre de l'Association de la communauté musulmane des femmes du Burkina. Mme Ouédraogo est trésorière adjointe au sein de son association et sécretaire aide-comptable à l'OUA SAFGRAD.
Selon Mme Alizèta Ouédraogo, le carême a été institué un lundi au cours du mois de «Chaban» de la 2e année de l'Egire en 624 après Jésus Christ... C'est un mois qui comporte trois avantages: le premier avantage est d'ordre spirituel, le deuxième avantage est d'ordre social et le troisième avantage est d'ordre physique. Au cours du mois de Ramadan il y a beaucoup d'activités que le croyant musulman doit mener; parce que c'est un mois qui est différent des autres mois. Donc le mois de Ramadan est un mois de jeûne, de prière, d'abtinence, de lecture du Coran, de don. Le don ou «Zakat Fitr» est particulièrement recommandé en période de jeûne. Cela consiste à donner aux nécessiteux un repas pour leur permettre de jeûner.
Parlant de la femme musulmane, sa situation au sein de sa religion n'est pas facile, elle a beaucoup de contraintes. Pendant de Ramadan, nous dit Mme Alizèta Ouédraogo, la femme musulmane doit accomplir certains actes en plus des charges de son foyer. C'est ainsi qu'elle doit lire le Coran; c'est très indiqué pendant le carême. La femme comme l'homme doit procéder à la lecture ou récitation du Coran. Pour cela il y a une contrainte ; il faut qu'elle ait le consentement de son mari pour pouvoir aller à la lecture du Coran. Il y a des prières «Sourégatoires dites Naiïla» qui se font à la mosquée; elle doit avoir le consentement de son mari pour y aller. Car dans la religion musulmane tout acte que la femme doit poser, elle doit avoir le consentement de son mari. La femme musulmane doit se lever très tôt le matin pour préparer à manger (3 h - 4 h) ainsi que le soir. Sur ce plan aussi il y a un grand sacrifice que la femme musulmane doit apporter car il faut d'abord qu'elle soit tolérante; car elle doit se lever très tôt pendant que les autres dorment. Le soir, pendant que la faim, la soif et la fatigue tenaillent l'estomac, il faudrait que la femme musulmane se lève pour préparer le repas de la rupture du jeûne. Mais si elle accepte faire tout cela avec joie, tolérance, elle bénéficie de beaucoup de grâces, et de bénédictions de Dieu. Car selon toujours Mme Alizèta Ouédraogo tout le mois du jeûne les portes du Paradis sont ouvertes pendant que celles de l'Enfer sont fermées et Satan est lié pour un mois. Donc il ne faudrait pas qu'elle pose un acte (bagarre, insulte, plainte) qui va gâcher son jeûne. Un jeûne que la femme musulmane doit obligatoirement faire sauf en cas de maladie, d'allaitement, de menstrues, si son âge est trop avancé ou si elle vient d'accoucher. Si malgré son âge, sa grossesse, ou son bébé qu'elle allaite elle-peut jeûner, elle le fait.
La femme qui est le pilier du foyer a, à sa charge l'éducation religieuse des enfants. C'est elle qui, d'une manière souple, tolérante doit inciter les enfants à jeûner. Si les enfants sont grands ils doivent avoir appris que 'c'est une période d'abstinence (pas d'injure, ni de calomnie, pas de mauvais comportement pour truster l'autre et diminuer la bénédiction du jeûne). Elle ne doit pas non plus adopter un comportement qui va pénaliser les tous petits enfants; on peut leur apprendre à jeûner mais pas les obliger car le jeûne est obligatoire à l'âge de la puberté.
Eu égard à tout cela, Mme Alizèta Ouédraogo a lancé un appel à l'endroit de ses sœurs islamistes. Pour elle, il est nécessaire de connaître Dieu pour mieux l'adorer. C'est pourquoi elle a. demandé à ses sœurs musulmanes de rechercher le savoir en islam afin de mériter des bienfaits du mois de Ramadan et de pouvoir pratiquer la religion musulmane comme il le faut.
Elisabeth SOUGUE