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Organisation de la conférence islamique : la 26e session à Ouaga en février 1999
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- Title
- Organisation de la conférence islamique : la 26e session à Ouaga en février 1999
- Creator
- Victor Sanou
- Publisher
- Sidwaya
- Date
- March 24, 1998
- Abstract
- Doha la capitale de l'Etat du Qatar a abrité du 15 au 17 mars dernier la 25e session de la Conférence islamique des ministres des Affaires étrangères.
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0002915
- content
-
Doha la capitale de l'Etat du Qatar a abrité du 15 au 17 mars dernier la 25e session de la Conférence islamique des ministres des Affaires étrangères.
La délégation burkinabè conduite par M. Ablassé Ouédraogo ministre des Affaires étrangères a eu une participation fort remarquée. Le couronnement du dynamisme de notre présence au sein de l'OCI a été la désignation du Burkina pour accueillir la 26e session ministérielle en février 1999.
L'OCI (Organisation de la Conférence islamique) est, après l'ONU et l'OUA, la plus ancienne des organisations internationales à laquelle le Burkina appartient. Son siège est à Djeddah en Arabie Saoudite.
La diplomatie de développement si chère à notre pays ne peut être conçue et mise en œuvre que dans le cadre d'une politique étrangère sans exclusive et répondant purement et simplement au strict intérêt de l'Etat burkinabè. C'est pour ce faire que la recherche et la construction d'un véritable partenariat adulte avec tous les pays amis épris de paix et de justice, soucieux de progrès économique et social à travers le monde, motive les multiples. déplacements du chef de l'Etat et du ministre des Affaires étrangères. C'est dans cette optique que du 15 au 17 mars dernier, le ministre des Affaires étrangères M. Ablassé Ouédrogo a participé à Doha au Qatar, à la 25e session de la Conférence islamique des ministres des Affaires étrangères. Cette session ministérielle qui se tient deux fois entre deux conférences au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement a vu la participation de presque tous les 53 Etats membres, des pays en qualité d'observateurs des organisations internationales et régionales telles que l'ONU, l'OUA, la Ligue des Etats arabes, le Mouvement des non-alignés et l'Organisation de coopération économique (ECO). L'ensemble des organes subsidiaires relevant de la Conférence islamique et de nombreux pays invités.
L'avenir de la Oummah islamique au centre des préoccupations
C'est son Altesse le cheikh Hamad Bin Khalifa - Al-Thani, émir de l'Etat de Qatar qu'entouraient le secrétaire général de l'OCI, le docteur Azeddine Laraki, le président Yasser Arafat, qui a présidé l'ouverture de la 25e session. Dans son allocution dont la richesse a amené la conférence à en faire un document officiel de la conférence, l'émir de l'Etat du Qatar a fait un diagnostic sans complaisance de la conjoncture internationale dans laquelle se tenait cette session.
Son Altesse a passé en revue les grandes questions internationales figurant à l'ordre du jour et plus précisément la situation au Proche Orient.
Il à souligné à cet égard que le processus de paix dans la région constitue la préoccupation centrale de l'OCI, en raison des menaces que fait peser le piétinement de ce processus sur la sécurité et la stabilité internationales. Il a réaffirmé l'engagement de son pays au service de la paix en tant que choix stratégique.
Son Altesse a également abordé le phénomène du terrorisme international et le danger direct qu'il représente pour le droit de l'Homme à la vie, à la liberté et à la securité, en insistant sur la nécessité de développer uncode de conduite pour combattre le terrorisme et d'élaborer une convention internationale pour la lutte contre le terrorisme.
Son Altesse a également mis l'accent dans son discours sur la dimension économique de la solidarité islamique et la nécessité de la maintenir parmi les priorités de l'organisation.
Ont ensuite pris la parole Leurs Excellences M. Lamine Camara, ministre des Affaires étrangères de la Guinée, M. Mustapha Osman Ismaïl, ministre des Affaires étrangères de la République islamique du Pakistan qui ont expirmé au nom respectivement, des groupes africains, arabes et asiatiques, leur reconnaissance à son Altesse, le cheikh Hamad Bin Khalifa Al-Thani de l'Etat du Qatar ainsi qu'au gouvernement et au peuple qataris pour leur excellente hospitalité et pour toutes les facilites qu'ils ont offertes aux délégations participantes. Puis sont intervenus le président Yasser Arafat et le docteur Azeddine Paraki secrétaire général de l'OCI. Après la longue série des allocutions, la Conférene a ensuite élu à l'unanimité SEM Hazmad Bin Yassim Bin Jaber - Al-Thani ministre des Affaires étrangères de l'Etat du Qatar comme président de la 25e session de la conférence.
Pour les travaux la conférence a élu à l'unanimité les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Bengladesh et de la Palestine comme vice-présidents et le représentant de la République d'Indonésie comme rapporteur.
Après avoir adopté l'emblème de cette session qui était «pour un avenir meilleur pour les peuples de la Oummah islamique» la Conférence a procédé à l'étude des rapports.
La diplomatie burkinabè récompensée encore une fois
Dans son allocution lors de la première plénière, le ministre Ablassé Ouédraogo qui a été fort bien applaudi est revenu sur les différents problèmes que connaît la Oummah islamique et la nécessaire réorganisation du secrétariat général de l'OCI conformément au vœu du secrétaire général et de la 9e conférence au sommet des chefs d'Etat.
Pour M. Ablassé Ouédraogo, «l'OCI dispose de potentialités économiques techniques et humaines qui peuvent faire de ses membres des interlocuteurs de taille dans le dialogue des nations ainsi que des pertenaires incontournables. C'est pourquoi nous devons non seulement mettre en œuvre notre plan d'acion mais aussi trouver des voies et moyens pour financer le programme spécial de coopération OCI-BID-CILSS. Car les peuples et gouvernements fondent espoir que des questions vitales telles que l'eau potable et la sécurité alimentaire seront réalisées grâce à l'esprit de solidarité fraternelle qui a toujours caractérisé notre communauté. »
A l'issue des travaux de la journée, M. Ablassé Ouédraogo a été sollicité pour présider les travaux dans l'après-midi et dans la journée suivante. Mieux, le Burkina a été élu comme membre du Conseil permanent du Fonds de solidarité islamique pour un mandat de 3 ans. Cette élection permettra au Burkina de bénéficier au premier chef des avantages de ce fonds. Sont membres de ce fonds des Etats comme le Royaume d'Arabie Saoudite, le Maroc, les Emirats arabes unis, la Tunisie, l'Egypte, le Pakistan, la Turquie, le Koweit, la Libye et l'Iran.
Comme pour couronner le dynamisme de la diplomatie burkinabè, la Conférence a décidé de la tenue au Faso en février 1999, de la 26e session ministérielle des ministres des Affaires étrangères de la Conférence islamique. C'est ainsi qu'après le sommet de l'OUA, il faudra s'attendre à accueillir plus de 500 délégués en février prochain venus des 53 Etats membres de l'OCI, des pays observateurs, des organes subsidiaires et du secrétariat de l'OCI.
A noter qu'en marge de la conférence, M. Ablassé Ouédraogo a eu de très nombreux contacts. Il a tout d'abord été reçu par l'émir du Qatar puis par le ministre des Affaires étrangères du Qatar, de l'Arabie Saoudite, de la Malaisie, de Bruneï Darusalam, de la Libye. Il s'est entretenu avec les président de la BID (Banque islamique de développement), le secrétaire général du Fonds koweïtien, le secrétaire général de l'OCI, une délégation de la Communauté burkinabè au Qatar et le directeur général du pétrole du Qatar.
Lors de la réunion de la commission affaires économiques et sociales, l'Etat du Koweit a fait part de sa souscription de 60 millions de dollars au Fonds de solidarité BID/CILSS.
Quant au Burkina, il a fait don de 2 millions de francs CFA au secrétariat de l'OCI qui connaît un déficit du fait des arriérés de paiement.
Le moins que l'on puisse dire c'est que cette 25e session a confirmé tout le bien qui se dit de notre pays sur le plan international. Du fait de la CAN 98 le Burkina était très bien connu des Qataris.
Victor SANOU
Envoyé spécial à Doha
Le Qatar en quelques mots
L'Etat du Qatar est situé en plein milieu du Golfe arabique. Le pays est une presqu'île s'étendant de la côte est de la péninsule arabique vers le Nord du Golf, sur une superficie de 11 437 km2. La population du Qatar d'ascendance arabe est estimée à 640 846 personnes dont une forte présence d'étrangers.
L'Etat du Qatar est dirigé par la famille Al Thani depuis le milieu du dix-neuvième siècle.
Le Qatar est indépendant depuis le 3 septembre 1971. L'arabe est la langue officielle du pays, l'islam la religion officielle et la source principale de la législation dans le pays.
Le 27 juin 1995, Son Altesse Cheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani a accédé au pouvoir avec l'appui et le soutien de la famille régnante et du peuple du Qatar. Le 22 octobre 1996, Son Altesse l'émir a promulgué un décret portant nomination de Son Altesse Cheikh Yasim Bin Hamad Al Thani au poste de prince héritier. Doha est la capitale du pays. La monnaie est le riyal (1 dollar = 3, 45 riyal).
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