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Formation islamique : le musulman doit vivre avec son temps
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- Title
- Formation islamique : le musulman doit vivre avec son temps
- Creator
- Mamadou Nacambo
- Publisher
- Sidwaya
- Date
- August 3, 2000
- Abstract
- «L'Islam et la question de la modernité». C'est le thème d'une conférence publique donnée par Tariq Ramadan professeur d'islamologie de l'université de Fribourg (Suisse) et de philosophie à l'université de Genève (Suisse) dans la salle de conférences du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), sur invitation du cercle d'études de recherche et de formation islamique (CERFI) et de l'Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (AEEMB).
- Subject
- Modernité
- Tariq Ramadan
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans au Burkina
- Cercle d'Études, de Recherches et de Formation Islamiques
- Pauvreté
- Analphabétisme
- Civilisation occidentale
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0002876
- content
-
«L'Islam et la question de la modernité». C'est le thème d'une conférence publique donnée par Tariq Ramadan professeur d'islamologie de l'université de Fribourg (Suisse) et de philosophie à l'université de Genève (Suisse) dans la salle de conférences du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), sur invitation du cercle d'études de recherche et de formation islamique (CERFI) et de l'Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (AEEMB).
Pour le conférencier, le concept «modernité» est un état de l'état d'une société qui doit vivre avec son temps. Ainsi, être moderne c'est déterminer en intelligence, en institution et en organisation sociale un cadre qui nous permet de relever le défi au progrès et aux attributs d'une société à un moment donné de son histoire.
La religion islamique doit-elle intégrer le modernisme? Autrement dit vivre avec son temps est-il synonyme de vivre celui qui a été imposé par l'Occident? Pour Tariq Ramadan la question est discutable car jamais «Vous n'entendrez une société dire qu'on a envie de vivre au moyen âge». Le modernisme, c'est permettre aussi à une société de gérer son pluralisme. A cet effet, elle enregistre des acquis aussi bien que des insuffisances. Le principe du pluralisme social et politique fait parti d'un acquis de cette modernité. Si «au niveau des acquis nous considérons qu'il s'agit d'organiser une société» en respectant les consciences, en respectant les religions et la foi des uns et des autres le conférencier soulignera qu'en tant que musulman cela ne pose aucun problème. C'est d'ailleurs un acquis que le musulman doit protéger sur le plan objectif de son fonctionnement. Dans le Saint Coran il est mentionné que «Chacun de vous rendra compte un jour à Dieu. » Ce qui veut dire qu'un homme devant Dieu a des responsabilités car il y a des choses qui «plaisent à Dieu et évidemment des choses qui ne lui plaisent pas». Il ne faut donc pas un refus catégorique de la modernité mais une attitude sélective. Toujours selon M. Ramadan le musulman est un réformateur, à ce sujet partout où «il y a bien» il faut l'accepter comme tel, ' par contre s'il y a des dérives, il faut essayer de se protéger car le bon musulman doit avoir une vision constructive et à la fois offensive dans le milieu auquel il vit. Ceux (les musulmans) qui pensent qu'il faut jeter en bloc le modernise se «trompent car où que vous soyez les effets du modernisme viendront vous trouver « a martelé M. Ramadan. Refuser de rentrer dans une voiture, ou de ne pas regarder la télévision sous prétexte que ce sont les œuvres de Satan est une question de choix, mais imposer cela aux autres n'est pas la meilleure manière d'un croyant car «notre responsabilité devant Dieu est strictement individuelle» conclut le conférencier.
Comment caractérisez-vous le comportement des musulmans à l'égard des autres ? Si Dieu l'avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté. Il a voulu la diversité comme le résume le texte coranique. L'islam est la dernière révélation divine et il est confronté à beaucoup d'adversité. Il faut avoir du respect pour les autres et exiger qu'ils aient la même attitude à notre égard. Il faut essayer de voir s'il y a des points communs où l'on peut travailler ensemble. Il y a des défis liés à l'analphabétisme, aux fléaux, à la pauvreté, à l'injustice et bien d'autres tares et vices contre lesquels nous devons communément lutter. Il y a donc des valeurs communes tout comme dans la prophétie. Il y a un message commun au niveau de l'essentiel.
Mamadou NACAMBO