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Le CERICI à Daloa, l'AEEMCI en congrès : "Ni à gauche ni à droite"
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- Title
- Le CERICI à Daloa, l'AEEMCI en congrès : "Ni à gauche ni à droite"
- Publisher
- Fraternité Matin
- Date
- December 30, 1992
- Abstract
- Le 9 janvier prochain se tiendra l'assemblée générale constitutive du conseil supérieur islamique. L'annonce a été faite hier à l'ouverture du 7ᵉ Congrès de l'AEEMCI et la semaine dernière au séminaire islamique de Daloa. L'objectif primordial est le renouveau d'une communauté qui se veut plus unie et plus solidaire.
- Page(s)
- 1
- 4
- number of pages
- 2
- Subject
- Amicale des Anciens de l'AEEMCI
- Ligue Islamique des Prédicateurs de Côte d'Ivoire
- Cercle d’études et de recherches islamiques en Côte d'Ivoire
- Association des Élèves et Étudiants Musulmans de Côte d'Ivoire
- NTIC et islam
- Ali Yoda
- Congrès AEEMCI (1990)
- Conseil National Islamique
- Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Aboubacar Fofana
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0007666
- content
-
ISLAMLE CERICI À DALOA, L'AEEMCI EN CONGRÈS«Ni à gauche ni à droite»
PROPOS DE EL HADJ ABOUBACAR FOFANA QUI, TOUT EN PRÉCISANT QUE L'ISLAM N'EST PAS UN PARTI POLITIQUE, A ANNONCÉ QUE L'A.G. CONSTITUTIVE DU CONSEIL NATIONAL ISLAMIQUE AURA LIEU LE 9 JANVIER 1993.
L'ISLAM MARCHE VERS SON UNITÉ
Le 9 janvier prochain se tiendra l'assemblée générale constitutive du conseil supérieur islamique. L'annonce a été faite hier à l'ouverture du 7ᵉ Congrès de l'AEEMCI et la semaine dernière au séminaire islamique de Daloa. L'objectif primordial est le renouveau d'une communauté qui se veut plus unie et plus solidaire.
17ᵉ CONGRÈS DE L'ASSOCIATION DES ÉLÈVES ET ÉTUDIANTS MUSULMANS DE CÔTE D'IVOIRE
Sous le signe de l'unité islamique
«Le conseil national islamique élira son président le 9 janvier prochain...». L'annonce de cette bonne nouvelle pour la communauté musulmane a été faite hier à l'ouverture des travaux du 7ᵉ congrès de l'Association des étudiants et élèves musulmans de Côte d'Ivoire, au lycée professionnel de Yopougon.
Devant plus de deux cents participants venus des quatre coins du pays, El Hadj Aboubacar Fofana, porte-parole des Imams a, au nom du conseil supérieur islamique, indiqué qu'à partir du 9 janvier 1993, la religion musulmane sera confiée aux véritables religieux.
Dans un long message aux congressistes, El Hadj Aboubacar Fofana a rendu un hommage particulier au Chef de l'État, S.E.M. Félix Houphouët-Boigny, qui a dénoué cette crise religieuse, et au Dr Balla Keïta, représentant de notre pays auprès de l'UNESCO, grand artisan de l'unité retrouvée.
El Hadj Aboubacar Fofana a souligné avec force que la communauté musulmane n'est pas un parti politique, qu'elle n'est manipulée par aucun groupe. Selon M. Fofana, le conseil des Imams préfère la dignité à la corruption.
Il s'est élevé également contre ceux qui considèrent la communauté musulmane comme des perturbateurs.
Pour El Hadj Aboubacar Fofana, la communauté musulmane n'est ni à gauche, ni à droite... «Nous sommes des fidèles de Dieu...» Il estime qu'il est temps de respecter l'Islam comme toutes les autres religions, et éviter les procès d'intention.
Tour à tour, les Associations œcuméniques parmi lesquelles la Fédération des mouvements et Associations de jeunesse, l'Association musulmane de Côte d'Ivoire, le Cercle des Études et Recherches islamiques, la Ligue islamique des prédicateurs de Côte d'Ivoire ont adressé des messages de soutien au congrès. Ils ont professé la justice, la tolérance, la paix et l'amour, face au culte de l'argent, et de la personnalité.
Placé sous le signe de l'unité et du dynamisme au service de la jeunesse musulmane, le 7ᵉ congrès de l'AEEMCI se poursuit en commissions (politique générale éducation et formation), jusqu'à demain jeudi 31 décembre.
2 PREMIER SÉMINAIRE NATIONAL DE FORMATION ISLAMIQUE DU CERICI À DALOA
Pour une communauté plus communicative
Utiliser sainement les mass media pour promouvoir l'Islam et porter plus haut le flambeau de cette religion en proie aujourd'hui dans notre pays à une grande crise (de communication et d'autorité). C'est l'objectif que s'est assigné le premier séminaire national de formation islamique du Cercle d'Études et de Recherches Islamiques en Côte d'Ivoire (CERICI) qui a eu lieu du 23 au 27 décembre au CAFOP de Daloa. Le séminaire avait pour thème central «Islam et communication» et était placé sous le parrainage du Conseil Supérieur des Imams représenté à Daloa par l'Imam Aboubacar Fofana. Près de 200 intellectuels, cadres et simples fonctionnaires musulmans de diverses formations en provenance des quatre coins de notre pays ont, pendant cinq jours, vécu, de façon intense et en communion, la théorie et la pratique de l'Islam. Ce, à travers les prières et les prêches quotidiens, la formation religieuse et les ateliers. Ces derniers étaient axés sur l'Islam et les mass media, la technologie de la Presse, les attitudes communicatives et les stratégies pour protéger la foi (bafouée) du musulman. «Face à l'isolement et aux agressions médiatiques de toutes sortes qu'il connaît dans notre pays, l'islam avait un besoin impératif de communication pour mieux faire connaître la religion, soigner son image et créer une interaction positive entre ses pratiquants qui se méconnaissent et communiquent difficilement. Il est donc apparu aux yeux des organisateurs du séminaire (enseignants, chercheurs, sociologues, médecins, etc) la nécessité de redorer le blason de l'Islam en décelant les blocages et les lacunes. Si ce genre de séminaire a été reconnu comme étant d'utilité publique, l'accent a été mis surtout sur d'autres formes de communication que les journaux, la radio ou la télévision pour propager le message du prophète Mohamed. M. Yahaya Diaby, directeur de l'ESIC-Afrique (École Supérieure des Ingénieurs commerciaux), qui animait l'atelier sur l'Islam et les mass media a ainsi mis l'accent sur la communication directe à promouvoir (usage vulgarisé des sketches et des scénarios à la radio et à la télévision et rôle accru des prédicateurs sur le terrain). L'Imam Aboubacar Fofana n'a pas dit le contraire quand il préconisait de son côté l'exploitation rationnelle des moyens de bord à la disposition du fidèle musulman : les mosquées, les funérailles et les prêches après chacune des cinq prières quotidiennes. Les cours de formation traditionnelle délaissés devraient également avoir droit de cité en tant que véritable moyen de diffusion de la religion. Le rôle des prédicateurs et la réhabilitation des imams contribueraient également à résoudre le problème de communication. Les ateliers sur les technologies des mass media (animés par Ladji Sidibé, de Fraternité Matin et Aly Yoda de la Télévision) et les attitudes communicatives (dégagées par M. Sina Sidibé inspecteur général au ministère de l'Éducation nationale) sont venus renforcer la promotion pour une bonne communication et dévoiler les obstacles à celle-ci. Le séminaire de Daloa qui a touché du doigt l'ensemble des difficultés organisationnelles, matérielles et environnementales de l'Islam en Côte d'Ivoire en a appelé à un meilleur encadrement des musulmans. C'est pourquoi l'Imam Aboubacar Fofana, au nom du conseil supérieur des Imams, s'est réjoui de la naissance future, après les péripéties récentes regrettables, du conseil national islamique.
RELIGION APOLITIQUE
Rappelant que l'idée de ce conseil avait été émise par les cadres et intellectuels musulmans ayant participé au séminaire à San-Pédro de l'Amicale des Anciens de l'Association des Élèves et Étudiants Musulmans de Côte d'Ivoire (3A) qui a consacré la création du CERICI, l'Imam Aboubacar Fofana a fait état des manœuvres dilatoires, visant à créer une organisation parallèle au conseil national islamique par des personnes qui cherchaient à se servir de l'islam pour assouvir leurs ambitions personnelles. La majorité des associations musulmanes ont exprimé leur refus à une telle tutelle opportuniste et les imams ont été taxés d'intégristes. L'imam Fofana a indiqué que les musulmans n'ont jamais été mêlés à quelque trouble politico-social que ce soit depuis le retour du multipartisme chez nous. Il a remercié le Chef de l'État, le Président Houphouët-Boigny pour avoir dénoué cette crise qui a secoué les musulmans, lesquels, a-t-il dit, n'ont pour unique souci que de faire avancer l'islam sur le chemin pacifique tracé par le prophète Mohamed. Il a enfin annoncé la tenue de l'assemblée générale constitutive du conseil national islamique prévue pour le 9 janvier prochain à la grande mosquée d'Adjamé.
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