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Médersa de la communauté musulmane : quarante ans
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Burkina Faso
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- Title
- Médersa de la communauté musulmane : quarante ans
- Creator
- Cheick Oumar Boni
- Publisher
- Sidwaya
- Date
- June 23, 1999
- Abstract
- L'école franco-arabe de la communauté musulmane a officiellement fermé ses portes pour l'année scolaire 1998 - 1999 le dimanche 20 juin. A l'occasion, les encadreurs de l'établissement ont été félicités, surtout ceux venus d'Egypte apporter leur appui technique au programme d'enseignement.
- Subject
- Coopération arabe
- Enseignement confessionnel islamique
- Agence des Musulmans d'Afrique/Direct-Aid
- Communauté Musulmane du Burkina Faso
- Aïd el-Fitr
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0002834
- content
-
L'école franco-arabe de la communauté musulmane a officiellement fermé ses portes pour l'année scolaire 1998 - 1999 le dimanche 20 juin. A l'occasion, les encadreurs de l'établissement ont été félicités, surtout ceux venus d'Egypte apporter leur appui technique au programme d'enseignement.
Le directeur de l'établissement, M. Adama Zoungrana parie des résultats obtenus cette année aux différents examens ainsi que des problèmes que rencontre la medersa centrale dans son fonctionnement
Sidwaya (S. ): Depuis quand la medersa centrale de la communauté musulmane existe-t-elle?
M. Adama Zoungrana (A. Z. ): La medersa existe depuis 1958. Je fais partie des tout premiers élèves de l'établissement. C'est ici que j'ai obtenu mon premier diplôme de même que la bourse qui m'a permis d'aller étudier en Algérie pour revenir enseigner dans la même école. Nous sommes fiers d'avoir contribué à faire grandir la medersa qui compte aujourd'hui plus de 800 élèves.
S.: A quoi répond la cérémonie de cet après-midi?
A. Z.: La cérémonie de ce soir représente la joie que nous ressentons d'avoir accompli notre devoir de l'année scolaire avec des résultats satisfaisants. C'est l'occasion aussi de féliciter les professeurs de l'établissement. C'est également une joie pour toute la communauté musulmane qui a pris ses responsabilités vis-à-vis de la medersa et les résultats sont suivis.
S.: Vous parlez de résultats satisfaisants. En quoi sont-ils particulièrement intéressants cette année?
A. Z.: Nous avons trois catégories de diplômes, à savoir le CEP, le BEPC et le BAC. Concernant le Certificat d'études primaires (CEP), nous avons enregistré plus de 300 admis sur 400 candidats pour le Brevet d'études du premier cycle (BEPC) sur plus de 200 candidats présentés, il y a eu plus de 180 admis. Au BAC, nous avons présentés 63 candidats et 57 ont réussis. Il y a donc de quoi être satisfait vraiment.
S.: Quels sont les principaux problèmes que rencontre la medersa centrale?
A. Z.: Les problèmes sont nombreux. Il y a le problème principal qui est d'ordre financier et qui est à la base du manque d'enseignants et de l'insuffisance de classes pour contenir les effectifs. Les enseignants n'ont pas de salaires conséquents. Nous souhaitons que les enseignants soient mieux payés pour pouvoir donner le meilleur de leur compétence afin que le niveau de l'enseignement soit relevé. Il est vrai que les parents d'élèves font des efforts en plus des institutions comme l'Agence musulmane d'Afrique, ou l'Arabita et les pays comme la Lybie. Mais ce n'est pas suffisant pour doter l'établissement du nombre d'encadreurs.
Propos recueillis par Cheick Oumar BONI