Article
Fête de la Tabaski ou fête de partage : les musulmans dans la piété
- Hierarchies
-
Côte d'Ivoire
- Articles de journaux (1445 items)
- Agence Ivoirienne de Presse
- Fraternité Hebdo (74 items)
- Fraternité Matin (420 items)
- Ivoire Dimanche
- L'Alternative
- L'Intelligent d'Abidjan
- La Voie (185 items)
- Le Jour (16 items)
- Le Jour Plus
- Le Nouvel Horizon (4 items)
- Le Patriote (291 items)
- Notre Temps (5 items)
- Notre Voie (450 items)
- Publications islamiques (812 items)
- AJMCI Infos (4 items)
- Al Minbar (12 items)
- Al Muwassat Info (2 items)
- Al-Azan (13 items)
- Alif (34 items)
- Allahou Akbar (1 item)
- Bulletin d'information du CNI (1 item)
- Islam Info (695 items)
- Les Échos de l'AEEMCI (1 item)
- Plume Libre (49 items)
- Photographies (Côte d’Ivoire) (4 items)
- Références (Côte d'Ivoire) (239 items)
- Articles de journaux (1445 items)
- Title
- Fête de la Tabaski ou fête de partage : les musulmans dans la piété
- Publisher
- La Voie
- Date
- May 11, 1995
- Abstract
- Comme l'indiquait le communiqué du Conseil supérieur des Imams (COSIM), la fête de la Tabaski ou l'Aïd-El-Idha a été célébrée par la communauté musulmane hier sur toute l'étendue du territoire national.
- Page(s)
- 1
- 6
- number of pages
- 2
- Subject
- Cercle d’études et de recherches islamiques en Côte d'Ivoire
- Arrestation journalistes Plume Libre
- Élection présidentielle ivoirienne de 1995
- Affou Sanogo
- Yamoussoukro
- Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires islamiques
- Aboubacar Fofana
- Language
- Français
- Contributor
- Frédérick Madore
- Identifier
- iwac-article-0007646
- content
-
RELIGION
FETE DE LA TABASKI OU FETE DE PARTAGE
Les musulmans dans la piété
Comme l'indiquait le communiqué du Conseil supérieur des Imams (COSIM), la fête de la Tabaski ou l'Aïd-El-Idha a été célébrée par la communauté musulmane hier sur toute l'étendue du territoire national.
A l'instar de leurs coreligionnaires du monde entier, les musulmans de notre pays ont célébré l'Aïd-El-Idha ou l'Aïd-Kebir ou la Grande fête hier. De Yopougon à Port-Bouet en passant par Adjamé, Treichville, Marcory et Koumassi, de Williamsville à la Riviéra III en passant par Cocody campus et la Riviéra Golf, les fidèles musulmans sont sortis nombreux pour se rendre au lieu de la prière. Chapelets en main, drapés dans leurs beaux basins verts, jaunes et surtout blancs, les musulmans, nattes ou tapis dans la main gauche, se dirigeaient vers les lieux de rencontre en compagnie de leur progéniture ou leur famille en se saluant par des "As-Salam Aleïkoum". Ce qui signifie que "la paix soit avec toi".
A Adjamé comme dans les autres communes de notre capitale économique, la prière a commencé à 9h avec l'arri-
Les fidèles musulmans sont sortis nombreux.
vée de l'Imam El Hadj Affou Sanogo, président du COSIM. Après les (7) sept Takbir (Allah Akbar) de la 1ère Rakat, l'Imam a récité la 1ère Sourate du Saint Coran suivie de la Sourate 87 (Le Très-haut) et dans la seconde Rakat la 1ère Sourate est suivie de la Sourate 91 (Le Soleil). Dans le sermon qui a suivi la prière des deux Rakats, l'Imam Affou Sanogo, tout en faisant l'historique de cette fête, a indiqué les différents bêtes à immoler. Et comme le sermon doit comporter un sujet d'actualité, l'Imam de la grande mosquée d'Adjamé où était d'ailleurs le
député-maire de cette commune, M. El Hadj Dembélé Lanciné, à l'instar de tous les guides spirituels de la Ouma, a imploré Allah pour que la paix, la compréhension, la justice et l'entente règnent parmi tous les musulmans et surtout les habitants de notre pays en cette période électorale. Période de tous les dangers, les étudiants sur le parking du campus ont eu une pensée pieuse et affective à Dembélé Fausseni et l'endroit de MM. Doumbia Ibrahim, respectivement directeur de publication et journaliste à Plume Libre qui purgent, injustement, une pei-
ne de 10 mois dans le sous-sol de la Côte d'Ivoire qu'est la MACA. C'est à la suite de ce sermon que les Imams ont donné le coup d'envoi de l'immolation du bélier à toute la communauté musulmane. Ainsi, les musulmans pouvaient se séparer en se congratulant et se lançant des "As-Salam Aleïkoum" et présentant des vœux
Malgré la flambée des prix des bêtes à immoler, des musulmans ont marchandé tard dans la nuit du mardi à mercredi pour se lever souvent de s'acheter un bélier dont le prix variait de 60.000 à 125.000 FCFA. Ainsi, ils ont pu partager le sacrifice avec leurs frères musulmans et non-musulmans.
La fête de la Tabaski est par excellence, la fête du partage entre les musulmans, d'une part, et entre ceux-ci et leurs frères des autres confessions religieuses, d'autre part. Ne se réclament-ils pas tous d'Ibrahim ou Abraham, le père du monothéisme universel ?
Diaby Fousseny
EL HADJ ABOUBAKAR FOFANA AUX MUSULMANS DE KORHOGO
"Il faut combattre le tribalisme pour sauvegarder la paix"
Le 30 avril dernier, au cinéma Boloï de Korhogo, M. Aboubakar Fofana, imam adjoint de la mosquée de la Riviera et membre du CNI et du COSIM, a animé une conférence sur le thème "Islam et paix en Côte d'Ivoire".
La section locale du CERICI (Conseil d'études et de recherches islamiques de Côte d'Ivoire), dirigée par M. Amadou Diakité, a initié une conférence le dimanche 30 avril 1995, au cinéma Boloi.
Après les salutations de bienvenue et la lecture du Coran, la parole a été donnée au conférencier, El Hadj Fofana, qui a tracé les grandes lignes de son exposé avant d'insister sur le fait que la paix est dans tous les discours en Côte d'Ivoire si bien qu'il est devenu un credo. "Sur le plan international, a-t-il dit, des fusions se font, des rencontres ont lieu pour éviter la guerre et les confrontations (...). On parle de conciliation et de réconciliation, et pendant ce temps, la guerre se développe de sorte qu'on se demande si la paix est une réalité ou un rêve".
Le conférencier a cité les facteurs qui concourent à la paix. Selon lui, il s'agit, entre autres, de la solidarité qui est, du reste, source de développement, de l'entente, de collaboration mais surtout de tolérance et de connaissance mutuelle. L'adjoint à l'imam de la Riviera a recommandé donc que les hommes s'acceptent tels qu'ils sont, avec leurs différences et qu'ils apprennent à
se connaître sinon, a-t-il averti, "la peur et la méfiance s'installeront et les préjugés l'emporteront, ce qui pourrait conduire à l'irréparable". L'injustice, pour lui, entraîne la frustration et l'exclusion et donc les conflits ce qui l'a amené à dire que "sans la justice sociale, il n'y a pas de paix".
Par ailleurs, il a entretenu l'assistance sur le fait que le tribalisme est un élément dangereux pour la paix. "Il faut combattre le tribalisme, a-t-il recommandé, car il entraîne la haine et dresse les tribus les unes contre les autres". L'islam, religion de paix, ne peut donc s'accommoder du tribalisme. "En Afrique, a-t-il dit, il n'y a pas de guerres religieuses, mais des guerres tribales".
Il faut souligner que des autorités administratives de Korhogo ont brillé par leur absence à cette conférence bien qu'elles aient été invitées.
Correspondance de Sam K.D.
Hausse des prix
La période de la fête de la Tabaski n'a pas été de tout repos pour certains musulmans. En effet, ils devaient à la fois payer comme d'habitude des moutons pour eux-mêmes, pour leurs parents et souvent pour leurs beaux parents, oncles, tantes... Mais, avec la flambée des prix, ils étaient obligés de s'occuper de leurs progénitures, avant de penser à eux-
mêmes et aux autres. Ce qui fait que certains ont été obligés de s'endetter, contrairement à l'usage islamique, pour répandre la joie dans les familles. Il y a quelques années, le gouvernement donnait des indications des prix des moutons selon le poids, ce qui permettait à des musulmans de s'en sortir. Mais cette année hélas le destin a décidé autrement avec une anarchie des prix fantaisistes. Des musulmans sont rentrés tard la nuit à la recherche d'un bélier. Ce qui fait qu'on constate qu'à chaque fête musulmane, il y a pénurie ou hausse des prix. C'est le cas du sucre au mois de Ramadan et maintenant les prix des moutons.
D.F.
Part of Fête de la Tabaski ou fête de partage : les musulmans dans la piété